PAR MARC-ANDRÉ PROVOST
Lorsque Dave Mustaine a annoncé qu’il était atteint d’un cancer de la gorge, j’ai tout de suite cru que MEGADETH ne sortirait plus de disque. À ma plus grande stupéfaction, Dave a non seulement vaincu la maladie, mais il a également repris le travail en prenant les bouchées doubles. Depuis la sortie de Youthanasia en 1994, plusieurs personnes osent dire que MEGADETH n’a rien sorti de bien prolifique avec les années, qu’ils étaient l’ombre d’eux-mêmes. Pourtant, votre humble serviteur, ici présent, a toujours été un passionné de la musique créé par Mustaine et ces multiples musiciens. Je suis le genre d’admirateur qui a aimé Super Collider et Dystopia! Cette fois, avec l’arrivé de The Sick, the Dying… and the Dead!, MEGADETH tourne une nouvelle page avec cette fois si a bord un tout nouvel équipage.
Pour commencer, voici le personnel qui accompagne Dave Mustaine sur ce nouvel album. On retrouve à la batterie Dirk Verbeuren, qui a connu le succès avec sa formation précédente Soilwork. À la basse, un changement de taille, car l’un des membres fondateurs, David Ellefson, a été tassé dû à un scandale sexuel. Il sera donc remplacé par Steve Di Giorgio, membre de la formation Testament. En revenant pour un deuxième album, Kiko Loureiro qui a déjà joué dans plusieurs formations dont Angra. Alors est-ce que tout ce beau monde a réussi son pari en nous présentant The Sick, the Dying… and the Dead!? À mon avis : OUI!
Débutant avec le titre éponyme de l’album, cette chanson a tout de suite révélé une vibe à la Holy Wars. Normalement quand tu écoutes du MEGADETH, tu veux que ça thrash. Avec ce nouvel opus, tu vas être servie. Les chansons « Life In Hell » et « Night Stalkers » démonteront bien que ce disque contiendra plus de passage digne de Rust In Peace que de Risk. Soulignons également la participation de Ice-T sur le morceau « Night Stalkers ». Une rare collaboration du genre à se faufiler sur un album de MEGADETH. Sérieusement, à part un ou deux morceaux plus ordinaires, ce nouveau disque de MEGADETH est vraiment excellent. Pour ma part, j’ai été agréablement surpris par le travail effectué sur des morceaux, tels que « Célebutante » et « We’ll Be Back ». Chaque morceau a une touche digne de MEGADETH. Prenons par exemple « Soldier On! », qui joue encore une fois avec le régime militaire, un milieu assez exploité dans la musique de Dave Mustaine. « Mission To Mars » est une ballade horrifique sur mars qui vous fera voyager à travers l’espace.
Aussi, ce qui m`a bien surpris avec ce nouveau disque, ce sont les deux morceaux dits Bonus Track. Pour commencer, une reprise de « Police Truck » des Dead Kennedy’s vraiment bien interpréter et au final une reprise d’une chanson de Sammy Hagar, « This Planet’s on Fire (Burn in Hell) » avec Sammy Hagar, en plus, qui vient chanter sur le titre.
Si tout comme moi vous avez un faible pour la musique de MEGADETH, je crois que cet album vous fera retomber en amour avec eux. Avec le fait que rien n’est éternel et que nous étions en position de perdre l’un des piliers du Thrash Metal Américain, donnons un peu de notre attention au travail de ces musiciens. Oui, on peut parfois critiquer le matériel récent de ces supergroupes qui ont eu beaucoup plus de succès dans le passé. Mais, il faut aussi ce sentir privilégier de pouvoir encore les découvrir en 2022. Comme Fat Mike de NoFX a déjà écrit et chanté : Dinosaurs Will Die! Profitons encore du temps que nous avons en leur compagnie avant que le flambeau s’éteigne, comme il est arrivé avec Slayer. Ces musiciens ne rajeunissent pas et je crois qu’ils ont bien mérité leur repos après tant d’années à nous divertir. Cette offrande signée Dave Mustaine mérite selon moi plus d’attention et devrait devenir un classic avec les années.
PAR MARC-ANDRÉ PROVOST
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