In Flames – Foregone (2023)

8/10
Groupe
In Flames – Foregone (2023)
Album
Foregone
Année
2023
Compagnie
Nuclear Blast
Format
Pistes
01. The Beginning Of All Things 02:13
02. State Of Slow Decay 03:58
03. Meet Your Maker 03:57
04. Bleeding Out 04:01
05. Foregone Pt. 1 03:24
06. Foregone Pt. 2 04:30
07. Pure Light Of Mind 04:26
08. The Great Deceiver 03:45
09. In The Dark 04:17
10. A Dialogue In B Flat Minor 04:28
11. Cynosure 04:05
12. End The Transmission 03:42

PAR PASCAL HAINS

Foregone (2023) est le titre du 14e album studio des légendaires IN FLAMES qui ont démocratisé le mélo-death suédois depuis près de maintenant 30 ans. Foregone fait suite à l’album I, The Mask sorti en 2019 qui avait somme toute cumulé des critiques généralement positives. Le line-up d’IN FLAMES demeure inchangé du line-up de la tournée I, The Mask. Donc on confirme, la présence de Chris Broderick à la guitare ce qui est une excellente nouvelle. Il est bourré de talent et d’expériences ayant auparavant fait parti successivement de Jag Panzer, Nevermore et Megadeth. Il y a pire comme carte de visite ! Tanner Wayne est de retour à la batterie ce qui est également très apprécié. Broderick, Wayne et Bryce Paul (basse) complète donc les 2 têtes pensantes d’IN FLAMES Anders Fridén (vocal) et Bjorn Gelotte (guitare). 

Présentations faites, qu’en est-il de ce Foregone ? Il faut se le dire, la sortie d’un nouvel album d’IN FLAMES est devenue un peu comme une boîte à surprise qu’on a hâte d’ouvrir ou une « mystery box » acheté sur le web. Vous achetez donc votre marque de vêtements préférée mais vous ne savez pas son contenu avant son ouverture. 

Foregone débute donc sur une intro à la guitare acoustique sur un fond de violons ou du moins une émulation sonore de violons. C’est sobre et tout en douceur. La mélodie est simple mais c’est très beau à l’oreille. Ça capte l’attention et l’intrigue. Il s’en suit State Of Slow Decay. Immédiatement, on se dit qu’IN FLAMES n’entend pas à rire ! Un début surprenant dont le riff de guitare rappelle celui de la pièce Pinball Map que l’on retrouve sur le mythique album Clayman. Quelques passages plus sombres mais mélodiques s’y font entendre. C’est très bien pour débuter. On continue avec Meet Your Maker dont le riff de guitare du début semble un autre clin d’oeil au passé, soit au riff de Trigger qu’on retrouve sur Reroute To Remain. Le refrain est mélodique à souhait, il entre immédiatement en tête et les solos de guitare y sont excellents, techniques et mélodiques. Une très bonne pièce qui s’écouter avec facilité.  il y a donc plus de 10 minutes de jouer sur Foregone et on se dirige vers quelques choses de très bien. 

La 4e pièce Bleeding Out est toutefois assez différente. On y réduit le tempo et on fait davantage de place au vocal clair. La mélodie du refrain est intéressante et la touche technique de Broderick sur le solo de guitare se fait agréablement sentir. Toutefois, Bleeding Out n’est pas un grand morceau. Suivra la pièce-titre de l’album scindée en partie 1 et 2. Sur la partie 1, on revient à ce que IN FLAMES nous ont offert sur leur derniers albums, un mélo-death plus accessible. Le rythme est très bien, ce n’est pas un morceau exceptionnel mais c’est tout de même bienvenue. Les solos de guitares sont encore très mélodiques et d’un haut niveau technique.

La partie 2 débute sur un riff rappelant celui qu’on retrouve sur la pièce Risen de l’album Colony mais ensuite on revient à quelque chose de plus mélancolique axé sur les ambiances comme vous pouvez entendre sur Wallflower de l’album Battles. Somme toute, ça coule très bien et après quelques écoutes elle devient encore plus intéressante quant aux mélodies proposées. Mais bon, on est loin du IN FLAMES d’antan depuis quoi, 3 pièces consécutives… Comme si ce n’était pas assez, les fans de la 1ère heure vont ici avoir mal aux oreilles. Certains risquent même de pleurer tellement on est à des années lumières du death metal. La pièce est pourtant très bonnes mais il faut oublier que c’est IN FLAMES pour l’apprécier à sa juste valeur. Le refrain est très beau et mélodique, « radio-friendly » et cette pièce aurait pu aisément figurer comme ballade de votre groupe de power métal mélodique.  C’est pas peu dire !

Bref, on est plus certain ! Toutefois, c’est avec réconciliation que l’on accueille The Great Deceiver (Dalhalla Brinner) qui est heavy à souhait. Ce morceau risque de très bien passer en « live ». Les guitares sont bien grasses par moment et on a même droit à un riff plus hardcore. Disons que c’est apprécié car nous étions à en perdre notre nord depuis quoi, les 4 derniers morceaux. On arrive à In The Dark qui somme toute est comme un des nombreux morceaux des derniers albums donc des couplets avec une voix death et des refrains avec une voix clair axée sur les mélodies de guitares. Pour demeurer poli c’est bien mais c’est du connu. On poursuit avec une pièce au titre très original, A Dialogue In B Flat Minor. On est toujours dans quelques choses d’assez mid-tempo. Outre le titre, rien de très original. 

Toutefois, les 2 derniers morceaux de l’album sont très intéressants. Cynosure, est quant à elle très originale. Par moment, vous aurez l’impression d’entendre du Tool mélangé à du IN FLAMES qui aurait avantage à nous proposer des pièces si unique avec leur signature maintenant bien connue. Cynosure vaut le détour ! À écouter attentivement. Finalement, End The Transmission. C’est lent, heavy, et lourd. Le refrain est surprenant. Le travail au niveau de l’orchestration du vocal est rien de moins qu’exceptionnel. Il y a un petit passage un peu insignifiant précédent le solo de guitare mais sinon c’est un sans faute, quel refrain !

Sommes-nous rendu trop exigeant envers IN FLAMES ? Trop nostalgique ? Nos capacités d’adaptation sont-elles nulles ? Bref, tellement de questions à se poser… Si vous désirez réellement apprécier cet album car il est très bon, aucun doute, vous devez oublier que c’est IN FLAMES. Tout sur cet album est bien fait. Quelques petites longueurs ici et là mais sans plus. IN FLAMES nous propose suffisamment d’originalité pour reconnaitre le désir du groupe de poursuivre leur exploration musicale. Est-ce que cette exploration est responsable du manque de cohésion entre les morceaux ? Possible. À vous d’en juger. Cet album a le potentiel de plaire à un très grand nombre de fans de métal tout sous-genres confondus.                           

PAR PASCAL HAINS


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Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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