PAR ÉDOUARD DUBUISSON
La formation belge HILLARY STEP a sorti son premier album intitulé Death In D Major le 8 décembre dernier. Petite pépite musicale issu de deux années de travail et d’efforts, cet opus fait partie de ces sorties qui font autant de bien aux oreilles qu’à l’âme car du début à la fin, nous avons le droit à une œuvre sincère, d’une qualité d’écriture des compositions qui coule naturellement comme un fleuve tranquille et d’une production incroyablement bien ficelée. Un de mes coups de cœur de la fin d’année 2021 que je partage avec vous.
Le groupe
Hillary Step a vu le jour en 2013 et a déjà sorti deux EP en 2016 et 2018. Leur sensibilité musicale et les émotions qu’ils arrivent à faire passer à travers leur musique m’ont séduites dés le début.
Leur univers musical est un folk rock teinté de diverses influences tels que le rock des années 70, le grunge, le rock alternatif et bien sur le folk. Le résultat est à la fois mélancolique, mélodique et plonge l’auditeur dans un voyage musical intense, doux et intelligemment balancé. Les émotions sont diverses : de la tristesse à l’euphorie en passant par la douceur et la pénombre. A noter que chaque membre est impliqué à temps plein dans le processus créatif de l’album et que les diverses inspirations de chacun sont amenées afin de créer une véritable cohésion musicale.
Petite anecdote : le groupe a repris, en 2019, le titre Driver’s Seat de Sniff’ ‘n The Tears lors d’une session filmée en plein air.
L’album
Death in D Major est composé d’onze morceaux et la pochette a été réalisée par Cyril Wilfart. Au niveau du mixage et du mastering, c’est Erwin Autrique qui se trouve derrière les commandes. Il a déjà travaillé, en tant qu’ingénieur du son, avec Noir Désir, Renaud, Louise Attaque, Alain Bashung et beaucoup d’autres ! Pour les overdubs, chaque membre a joué d’un peu tous les autres instruments de base, à savoir les claviers, la mandoline, le glockenspiel,… et Cyril et Maxime prêtent aussi leurs voix dans les chœurs.
Que ça soit au niveau de la production, qui est à mes yeux impeccable, ou au niveau de la structure des morceaux, cet album est un petit bijou créatif qui devrait avoir la reconnaissance et le succès qu’il mérite.
J’ai aimé toutes les chansons, mais si je devais en choisir quatre, ça serait :
–Catch My Eye : morceau d’ouverture. J’aime beaucoup l’énergie qu’il dégage et le côté mélodique. C’est le genre de compositions qui met de bonne humeur dés la première écoute.
–A Horse That Never Dies : ambiance plus mélancolique où l’on peut apprécier les capacités vocales de Martin Bérard qui fait partie du genre de voix que j’adore : sans fioritures, pure et d’une poésie sans fin.
–Later Days : le solo de guitare est sublime et le jeu me fait penser à celui de David Gilmour. Même au niveau vocal, sur l’album, j’ai remarqué des similitudes avec celle de mon guitariste préférée.
–A Beer With My Dad : balade à écouter au coin du feu. Un sans faute, dans la lignée de l’album d’Eddie Vedder pour la trame sonore du film Into The Wild.
Un disque tout en subtilité et finesse, à écouter en boucle. Clairement fait avec les trippes. Félicitations aux musiciens et longue vie à Hillary Step !
PAR ÉDOUARD DUBUISSON