Après une attente de plus de 10 ans, le groupe death metal technique montréalais CRYPTOPSY sort aujourd’hui son 8e album studio « As Gomorrah Burns » via Nuclear Blast. Si vous aimez votre metal très brutal, vous pouvez difficilement passer à côté de ce nouvel opus. Après la sortie de « None So Vile » en 1996, il y a souvent eu de la division entre les fans du groupe. La pause entre la sortie du disque éponyme de 2012 et celui-ci permet à CRYPTOPSY de repartir la machine. Dès les premières notes de « As Gomorrah Burns », on réalise à quel point ils ont accumulé de la rage métallique à évacuer.
Il est à noter qu’il n’y a pas de changement dans le groupe, puisque vous retrouverez Flo Mounier à la batterie/back vocal, Christian Donaldson à la guitare, Matt McGachy au chant et Olivier Pinard à la basse. La pochette de « As Gomorrah Burns » a été peinte par Paolo Girardi. Photo du groupe par Mihaela Petrescu Photography.
CRYPTOPSY revient en force sur « As Gomorrah Burns » avec de solides compositions. Ici, vous n’aurez pas de longues chansons de 7 ou 8 minutes. Les membres reviennent à la base du death metal: c’est rapide, c’est pesant et c’est direct dans ta face.
Est-ce qu’on peut s’arrêter quelques instants pour parler de la magie créée par Christian Donaldson à la guitare? Sur la chanson « Godless Deceiver » à 2 minutes 27, c’est l’un des plus beaux passages à la guitare que j’ai entendu depuis longtemps. Lorsqu’un guitariste réussi à créer une atmosphère aussi authentique à la fois sombre et mélodique, tout en étant aussi accrocheur, c’est un tour de force. Je vous suggère d’y porter une attention particulière. Des titres tels que « III Ender » ou « In Abeyance », vous donnerons votre dose de brutalité.
De son côté, « Obeisant » est un autre coup de coeur de l’album où les guitares sont encore une fois dominantes. À partir de 1 minutes 45, le rythme est soutenu et intense, pratiquement hypnotique. Tout au long de l’album, Flo Mounier démontre encore l’étendu de son talent, sans oublier Olivier Pinard (Cattle Decapitation) à la basse. Est-ce que je peux vous faire une confidence? Je faisais parti de ceux qui n’accrochaient pas spécialement à la voix de Matt McGachy. Pourquoi? Je ne sais pas. Au Québec, c’est pratiquement tabou d’avouer qu’un musicien ou ou chanteur metal québécois ne nous rejoint pas. Pourtant, ce n’est aucunement personnel. Il y a probablement un manque d’affinité. Tout simplement. Sur « As Gomorrah Burns », Matt McGachy est parvenu à créer ce lien, qui me donne aussi le goût de réécouter les albums précédents afin de les redécouvrir. Une solide prestation qui bénéficie d’une production digne de leur place dans les ligues majeures.
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