
[Critique de l’album]
[Les Chroniques d’Eddy]
Castle Rat est un groupe qui s’auto-proclame comme jouant du « Medieval Fantasy Heavy Metal », et c’est une description parfaite de leur genre musical, avec une bonne dose de doom également. La formation est originaire de Brooklyn, New York, et est active depuis 2019. Les membres du groupe sont les suivants : Riley Pinkerton alias The Rat Queen au chant et à la guitare, Franco Vittore alias The Count à la guitare, Charley Ruddell alias The Plague Doctor à la basse et Josh Strmic alias The Druid à la batterie. L’ennemi du groupe est The Rat Reaperess ou l’équivalent de la mort et lors des spectacles nous avons le droit à des combats d’épées! Castle Rat a su se forger une image et une identité autant visuelle (les costumes, épées et licorne) que musicale (voix unique et sonorités ambiance doomy/heavy/fantasy/médiévale).
Comme vous pouvez le comprendre, Castle Rat est un projet singulier, original et fascinant. Au niveau musical, c’est un doom/heavy assez épique avec la voix charismatique de The Rat Queen qui dispose d’un timbre de voix intriguant et qui rend l’œuvre encore plus occulte et obscure. On retrouve dans le son du quatuor la pesanteur dans les riffs de guitares (doom) mais également un côté heavy metal 70’s/80’s pas mal assumé : on y puise le meilleur des deux mondes.
Dans les influences du groupe que j’ai pu ressentir lors de mes écoutes, j’y ai trouvé Black Sabbath, Iron Maiden, Dio, The Blackmore’s Night… le tout mélangé avec du doom, du stoner et une touche de rock psychédélique. Mélange parfait pour passer un moment plaisant! Les musiciens ont déjà joué en ouverture de Monolord, Acid King ou encore Green Lung et ont également foulé les planches sur les scènes de festivals comme le DesertFest de New York, le RPM Fest et le Hopsmoker. Le succès des Américains a été très rapide et la qualité de leur musique, unanime.
Le premier album intitulé Into The Realm et sorti en avril 2024 a surpris tout le monde avec sa qualité d’écriture et sa façon de raconter des histoires de manière poignante et fascinante. Ce disque amena un vent de fraîcheur sur la scène metal actuelle et il fut très bien accueilli, autant par la presse spécialisée que les mélomanes.
Après avoir sorti un opus de cette qualité, la barre était haute pour le suivant. Mais la mission est plus qu’accomplie car The Bestiary, le petit frère sorti le 19 septembre sur le label King Volume Records, est une totale réussite. Avec l’effet de surprise du premier disque en moins, bien évidemment.
The Bestiary sort 17 mois après Into The Realm et est composé de treize compositions originales. L’album a été financé grâce à une collecte de fonds en ligne et a brisé des records car en seulement 37 minutes, la totalité des fonds visés était rassemblée, à savoir 139 000 dollars US. C’est quelques jours après cette campagne que les musiciens entrent en studio pour écrire leur deuxième effort. Le producteur est Randall Dunn qui a collaboré avec Björk, Danny Elfman, Pallbearer ou encore Wolves In The Throne Room. La pochette, qui représente The Rat Queen chevauchant une licorne, a été réalisée par Chris Allison.
J’ai apprécié l’album dans sa globalité. J’y ai trouvé par moments quelques longueurs et parfois un peu de redondance mais également des morceaux d’anthologie avec une belle énergie et de l’originalité. Par rapport à l’opus précédent, j’ai trouvé que la juste balance entre le doom et le heavy metal était toujours aussi bien équilibrée.
Si je devais choisir uniquement quatre morceaux à écouter sur The Bestiary :
- WIZARD : ma pièce préférée de l’album. Dès que je l’ai écoutée pour la première fois j’ai adoré. Un mélange de heavy metal classique des années 70/80, de hard rock, de doom, le tout avec un groove d’enfer. Le riff de guitare me fait penser à Whole Lotta Love de Led Zeppelin. J’aime beaucoup les changements de rythmes, le solo de guitare et le son de la batterie qui sont succulents. Grand moment de rock occulte !
- SIREN : C’est la batterie qui donne le rythme, ensuite la voix de The Rat Queen embarque avec son côté envoûtant et mystérieux. Une pièce à l’énergie dévastatrice mais où le côté mélodique est toujours maîtrisé. Le meilleur moment est à 2:14 : le riff est accrocheur, et le solo de guitare est décadent ! Dantesque!
- CRYSTAL CAVE : L’introduction tel un barde jouant de la guitare acoustique est accompagnée de la voix de The Rat Queen qui ici sonne plus posée et me fait penser au projet The Blackmore’s Night avec son côté médiéval/folk. L’ajout de violon en fond sonore ajoute une touche symphonique à l’ensemble de l’œuvre. Une ballade « medieval fantasy » très agréable.
- SUN SONG : Morceau assez consistant : 6:12, il commence avec une belle énergie doom : c’est lent et pesant et l’orchestration est superbement efficace. Sun Song risque de provoquer des secouements de tête chez plusieurs personnes! À partir de 3:30, ça brasse solidement pour une envolée légendaire où ça part dans tous les sens mais d’une manière domptée et propre. C’est lourd comme les enfers! En spectacle, l’interprétation de cette chanson doit être un grand moment à vivre.
Ma note : 17/20 ou 85/100
Pour fans de : Green Lung, Hippie Death Cult, Blackwater Holylight ou Monolord, Black Sabbath, Donjons & Dragons!
▶ Écoute/Stream/Commande: https://castlerat.bandcamp.com/album/the-bestiary
Instagram: https://www.instagram.com/castle.rat
ENGLISH version
Castle Rat is a band that self-proclaims to play « Medieval Fantasy Heavy Metal, » and it’s a perfect description of their musical style, with a good dose of doom as well. The formation hails from Brooklyn, New York, and has been active since 2019. The band members are: Riley Pinkerton aka The Rat Queen on vocals and guitar, Franco Vittore aka The Count on guitar, Charley Ruddell aka The Plague Doctor on bass, and Josh Strmic aka The Druid on drums. The band’s enemy is The Rat Reaperess, the equivalent of death, and during shows we even get sword fights! Castle Rat has managed to forge a strong image and identity both visually (costumes, swords, and unicorn) and musically (unique voice and doomy/heavy/fantasy/medieval soundscapes).
As you can see, Castle Rat is a singular, original, and fascinating project. Musically, it’s an epic doom/heavy blend with the charismatic voice of The Rat Queen, whose intriguing vocal tone makes the work even more occult and obscure. In the quartet’s sound, you’ll find crushing riffs (doom) but also a clear 70’s/80’s heavy metal vibe: the best of both worlds.
Among the band’s influences that I noticed while listening, I found Black Sabbath, Iron Maiden, Dio, The Blackmore’s Night… all mixed with doom, stoner, and a touch of psychedelic rock. The perfect mix for a good time!
The musicians have already opened for Monolord, Acid King, and Green Lung, and have also graced the stages of festivals like DesertFest New York, RPM Fest, and Hopsmoker. The Americans’ success came very quickly, and the quality of their music has been unanimously praised.
Their first album, Into The Realm, released in April 2024, surprised everyone with its quality songwriting and poignant, fascinating storytelling. This record brought a breath of fresh air to the current metal scene and was very well received by both the specialized press and music fans.
After releasing such a strong debut, the bar was set high for the follow-up. But the mission is more than accomplished, as The Bestiary, its younger sibling released on September 19 via King Volume Records, is a total success—even without the surprise effect of the first record.
The Bestiary arrived 17 months after Into The Realm and features thirteen original compositions. The album was crowdfunded and broke records, as it only took 37 minutes to reach the targeted goal of $139,000 USD. Just a few days after this campaign, the musicians entered the studio to write their second effort. The producer is Randall Dunn, who has collaborated with Björk, Danny Elfman, Pallbearer, and Wolves In The Throne Room. The artwork, depicting The Rat Queen riding a unicorn, was created by Chris Allison.
I enjoyed the album as a whole. At times, I found a few sections a bit lengthy or redundant, but also moments of pure brilliance with great energy and originality. Compared to the previous opus, I felt the balance between doom and heavy metal was still spot-on.
If I had to pick just four songs to listen to from The Bestiary:
- WIZARD: My favorite track on the album. From the first listen, I was hooked. A mix of classic 70s/80s heavy metal, hard rock, and doom, all with a killer groove. The guitar riff reminds me of Whole Lotta Love by Led Zeppelin. I love the rhythm changes, the guitar solo, and the drum sound—they’re delicious. A great moment of occult rock!
https://www.youtube.com/watch?v=iWKmiTwjjHA&list=RDiWKmiTwjjHA&start_radio=1&ab_channel=CastleRat
- SIREN: The drums set the pace, and then The Rat Queen’s voice comes in with its enchanting and mysterious tone. A track with devastating energy, yet always retaining melody. The best moment is at 2:14: the riff is catchy, and the guitar solo is decadent! Dantesque!
- CRYSTAL CAVE: The intro, like a bard playing acoustic guitar, is accompanied by The Rat Queen’s softer voice here, reminding me of The Blackmore’s Night with its medieval/folk side. The addition of violin in the background gives a symphonic touch to the whole piece. A very pleasant “medieval fantasy” ballad.
- SUN SONG: A hefty track at 6:12, it kicks off with a powerful doom energy: slow and heavy with superbly effective orchestration. Sun Song is sure to cause plenty of headbanging! At 3:30, it explodes into a legendary build-up that goes all over the place but in a controlled, polished way. Heavy as hell! Live, this one must be a highlight.
My rating: 17/20 or 85/100
For fans of: Green Lung, Hippie Death Cult, Blackwater Holylight, Monolord, Black Sabbath, Dungeons & Dragons!













