
[Critique de l’album]
Super-formation iconique du power metal, Avantasia est de retour avec son plus récent opus, Here Be Dragons. Tobias Sammet a le don de nous offrir des albums variés, dont les sonorités oscillent entre le hard rock et le métal mélodique. Parfois controversé et dénoncé par les puristes de heavy metal, trouvant Avantasia trop dilué, le groupe fait fi des critiques et continue de nous présenter de l’excellente musique, toujours avec des collaborations spectaculaires. Here Be Dragons ne fait pas exception à la règle bien que cette fois-ci, aucun débat : on est dans bien davantage dans le metal que le rock, et solide en plus!
L’album commence avec une pièce que certains aimeront, mais que plusieurs décideront d’éviter lors de leurs écoutes subséquentes. Creepshow est selon moi le maillon faible de l’album et détonne des sonorités bombastiques habituelles qu’Avantasia nous propose, surtout en lever de rideau. C’est une pièce très, très commerciale (ce qui n’est pas négatif en soi) qui offre un refrain relativement catchy, mais rien de bien grandiose autrement. Ce n’est cependant que partie remise puisque la pièce titre de l’album, Here Be Dragons, suit ensuite et là on jase! Avec un départ qui rappelle The Tower, la pièce est la plus longue de l’album et nous plonge de ce qu’Avantasia est réellement : un air résolument épique, un Sammet dont la voix est sublime, tantôt douce tantôt agressive, et une collaboration avec Geoff Tate (ex-Queensrÿche) qui pimente à merveille le tout. Selon moi, il s’agit d’un des meilleurs morceaux d’Avantasia depuis The Scarecrow, rien de moins!
Pour celles et ceux qui souhaitent se mettre sous la dent des pièces qui brassent un peu plus, soyez sans craintes, vous n’êtes pas en reste puisque l’album en propose plusieurs. The Moorlands at Twilight, avec Michael Kiske (Helloween, Unisonic), propose un des riffs les plus intéressants de l’album et représente ce qu’il se fait de mieux dans le power metal; un bijou! Ronnie Atkins est stellaire sur Phantasmagoria, autre pièce qui décoiffe; le chanteur de Pretty Maids est probablement un des plus sous-évalué dans le genre, et il le démontre parfaitement sur ce morceau hyper catchy. Against the Wind est aussi une excellente pièce, au refrain accrocheur et aux airs contagieux, pendant laquelle c’est cette fois-ci Kenny Leckremo (H.E.A.T.) qui accompagne le chanteur principal. C’est cependant Unleash the Kraken qui est la pièce la plus lourde de l’album et qui n’est pas sans rappeler la pesante The Final Sacrifice, pièce bonus du tout premier album du groupe. Sammet en met plein la vueetnous rappelle qu’il demeure l’une des voix les plus incroyables du power metal sur cette chanson, qui sera sans doute la préférée de plusieurs amateurs du groupe.
Les amateurs de ballades et de pièces plus smooth ne sont pas en reste, évidemment, Avantasia proposant toujours des offrandes assez fromagées sur ses albums, en particulier les plus récents. La meilleure de celles-ci est assurément The Witch, avec Tommy Karevik (Kamelot), et dont le refrain m’empêche de dormir ces temps-ci tellement je l’ai en boucle en tête. Karevik est le chanteur parfait pour accompagner Sammet ici, et le vidéoclip est en plus très Kamelot-esque; excellent morceau qui sera franchement agréable à entendre en spectacle! Avalon, avec Adrienne Cowan (Seven Spires), est sympathique également, mais est définitivement moins mémorable que The Witch. Elle demeure agréable à l’oreille et ne sera pas la pièce qu’on « skip » systématiquement en écoutant l’album, mais elle ne passera pas non plus à l’histoire. Bring on the Night rappelle un brin les meilleures années de Meat Loaf, et c’est pourquoi Bob Catley (Magnum) est le chanteur le mieux placé pour l’interpréter. À l’eau de rose, la pièce est très 80’s, claviers inclus, et offre un répit bienvenu après des pièces beaucoup plus intenses. Everybody’s Here Until the End est épique pour terminer l’album, et est chantée parSammet ainsi que nul autre que Roy Khan (ex-Kamelot, Conception), dont la voix est toujours aussi gorgée d’émotions. Bien qu’elle manque un petit oomph que je ne sais pas comment exprimer, elle demeure une finale sublime à un album qui est franchement meilleur que ce que j’espérais.
La production de l’album est sans failles et encore une fois, Avantasia se démarque par son originalité et sa capacité à sortir des sentiers battus. Il est assuré que cet album fera partie du top 10 de nombreux amateurs de métal à la fin de l’année 2025, et c’est tout à l’honneur de Tobias Sammet, qui continue d’enligner les hits et les collaborations légendaires. Malgré quelques pièces un peu plus faibles, Here Be Dragons est un album facilement recommandable qui s’écoute bien et qui roulera en boucle sur les différentes plateformes sur lesquelles il est offert!
NDLR: La chanson supplémentaire Return To The Opera est uniquement disponible sur l’édition spéciale de l’album Here Be Dragons. Elle risque de plaire aux fans d’Edguy et des premiers albums d’Avantasia.
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https://lnk.to/Avantasia-HereBeDragons
Site officiel: https://avantasia.com
Facebook: https://www.facebook.com/avantasia
par SYLVAIN CARRIER
ENGLISH version
The iconic power metal supergroup Avantasia is back with its latest opus, Here Be Dragons. Tobias Sammet has a knack for delivering diverse albums, blending elements of hard rock and melodic metal. Sometimes controversial and criticized by heavy metal purists who find Avantasia too diluted, the band pays no heed to criticism and continues to offer excellent music, always featuring spectacular collaborations. Here Be Dragons is no exception, although this time, there’s no debate—this album leans far more towards metal than rock, and in the most solid way!
The album kicks off with a track that some will love, but many will likely skip on repeat listens. Creepshow is, in my opinion, the weakest link on the album, standing out from Avantasia’s usual bombastic sound—especially as an opening track. It’s an extremely commercial piece (which isn’t necessarily a bad thing) with a relatively catchy chorus but nothing particularly grand. However, things quickly take a turn for the better with the title track, Here Be Dragons, which follows immediately after. Now, that’s what we’re talking about! Opening with a vibe reminiscent of The Tower, this is the longest track on the album and embodies what Avantasia truly is: an undeniably epic atmosphere, Sammet’s stunning vocals, shifting between soft and aggressive, and a brilliant collaboration with Geoff Tate (ex-Queensrÿche), adding the perfect spice to the mix. In my opinion, this is one of Avantasia’s best songs since The Scarecrow—no less!
For those looking for heavier, faster tracks, fear not—you’re well served here! The Moorlands at Twilight, featuring Michael Kiske (Helloween, Unisonic), delivers one of the most compelling riffs on the album, representing the best of power metal—an absolute gem! Ronnie Atkins is stellar on Phantasmagoria, another blistering track; the Pretty Maids frontman remains one of the most underrated singers in the genre, and he proves it flawlessly on this ultra-catchy tune. Against the Wind is another excellent song, boasting a hooky chorus and infectious melodies, this time featuring Kenny Leckremo (H.E.A.T.) alongside Sammet. However, the heaviest track on the album is Unleash the Kraken, reminiscent of the crushing The Final Sacrifice, a bonus track from Avantasia’s very first album. Sammet pulls out all the stops, reminding us that he remains one of the most incredible voices in power metal. This track will undoubtedly be a favorite among longtime fans of the band.
Of course, ballad lovers and those who prefer smoother songs won’t be left out. Avantasia always includes its fair share of cheesy ballads, especially in more recent albums. The best of the bunch is undoubtedly The Witch, featuring Tommy Karevik (Kamelot)—a song that’s been looping in my head nonstop these days. Karevik is the perfect vocal counterpart to Sammet here, and the music video is very Kamelot-esque—an excellent track that will sound amazing live! Avalon, featuring Adrienne Cowan (Seven Spires), is also enjoyable but less memorable than The Witch. It’s pleasant to listen to and won’t be an automatic skip when playing the album, but it’s not the kind of song that will go down in history either. Bring on the Night has strong Meat Loaf vibes, which is why Bob Catley (Magnum) is the perfect singer to interpret it. Romantic and dripping with ’80s nostalgia—keyboards included—this track offers a welcome breather after some of the album’s more intense moments. The final track, Everybody’s Here Until the End, is a grandiose ending, featuring Sammet and none other than Roy Khan (ex-Kamelot, Conception), whose voice remains as emotionally charged as ever. While it lacks a bit of oomph that I can’t quite put my finger on, it still serves as a sublime closing to an album that exceeded my expectations.
The album’s production is flawless, and once again, Avantasia stands out for its originality and willingness to break boundaries. There’s no doubt that this album will land in the Top 10 metal albums of many fans by the end of 2025—a testament to Tobias Sammet’s ability to keep delivering hit after hit, along with legendary collaborations. Despite a few weaker tracks, Here Be Dragons is an easy recommendation—an album that flows effortlessly and will undoubtedly be on repeat across multiple streaming platforms.
Editor’s Note: The bonus track Return to the Opera is available only on the special edition of Here Be Dragons.