Spectacle: Le 22 juillet 2025 à l’Agora du Port de Québec
Organisateurs: District 7 Production et evenko
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Molly Caisse-Vee
[Photographe]
[M7 Photographie]
[Critique du spectacle]
Papa Roach – Entre feu, pluie et frissons
Cet été, Papa Roach sillonnait le Canada avec la tournée The Rise of The Roach. J’ai eu la chance d’assister à deux de leurs spectacles : au Bluesfest d’Ottawa, puis à l’Agora du Port de Québec. Deux performances mémorables qui ont rappelé pourquoi ce groupe a traversé les décennies avec autant de force.
Fan de longue date, je les ai vus à plusieurs reprises au fil des années — et pourtant, chaque fois, je ressens la même intensité, le même tourbillon d’émotions. Papa Roach ne fait pas que livrer un spectacle, il nous embarque dans une expérience viscérale.
Ottawa – Sous la pluie, mais avec une vibrante énergie
En première partie au Bluesfest, Daughtry a su capter l’attention avec une sincérité touchante. Sans être une fan finie, j’ai été émue par Waiting For Superman, chantée avec sa fille Adalynn sur scène. Un moment père-fille d’une douceur bouleversante. Avec Over You, Chris Daughtry a confirmé sa force : il vit chaque parole, chaque note, et ça se ressent.
Puis, malgré la pluie, Papa Roach a livré une performance explosive. Fumée, pyrotechnie, énergie brute — tout y était. Jacoby Shaddix, bien que malade, s’est donné corps et âme. Il a pris le temps d’honorer la mémoire de Chester Bennington, décédé huit ans plus tôt. Des images fortes ont été diffusées sur les écrans de scène, accompagnant un message puissant sur le suicide et l’importance de briser le silence. Un moment sobre et nécessaire, en plein cœur du tumulte sonore.
Québec – Les tripes sur la scène
Je l’avoue : ce soir-là avait quelque chose de spécial. Entourée de deux amies qui partagent mon amour pour le groupe, collée à la barrière, j’étais prête pour la tempête. La soirée a commencé avec Thick Glasses, un groupe punk québécois à l’attitude décontractée. Ce n’est pas exactement mon style, mais je reconnais leur aisance scénique (malgré leur nervosité sentie) et leur capacité à chauffer la foule avec humour et énergie.
THICK GLASSES
Puis, place à Feels Like Home, et là, la tension monte d’un cran. Le metalcore franc du groupe nous prend aux tripes. Michael Cyr-Landry mène la foule avec une autorité naturelle. Leur dernier single, FIONA, est une claque sonore. Cerise sur le sundae : Victoria Mladenovski de Peer Pressure les rejoint sur scène pour un duo féroce. Sa rage vocale, combinée à celle de Michael, est une explosion. Sérieusement, un vrai featuring entre ces deux-là serait un rêve.
FEELS LIKE HOME
Quand Papa Roach entre enfin en scène, l’ambiance devient électrique. Le poids de la perte du « Prince des Ténèbres » (Ozzy), annoncée le matin même, planait, mais le groupe a su transformer la peine en hommage. Jacoby a même entonné une partie de Changes a cappella, entre deux morceaux.
Certes, la Ville de Québec a refusé la pyrotechnie, ce qui a laissé la fumée un peu seule sur scène… Et les écrans, mal positionnés à l’arrière, ont empêché une partie du public de bien lire les messages engagés sur la dépression et la santé mentale. Dommage, car ces paroles méritaient d’être vues. Mais rien ne pouvait freiner l’intensité de la performance. Le groupe a coupé Forever pour y insérer In the End de Linkin Park — un hommage magnifique à Chester, repris en chœur par la foule.
Et le rappel ? Un medley nu-metal décadent avec du Limp Bizkit, Korn, Deftones et System of a Down. Tout le monde hurlait chaque parole à s’en briser la voix. Et puis ce moment magique : pendant Infest, Jacoby a sauté vers l’avant pour serrer des mains. J’ai pu crier les paroles avec lui, mon amie, elle, avait sa main dans la sienne. Pour mes amies et moi, fans depuis plus de dix ans, c’était un moment gravé à jamais.
Papa Roach reviendra au Québec en décembre, et tu peux parier que j’ai déjà mes billets. Ce groupe, chaque fois, me rappelle pourquoi je suis tombée amoureuse du rock.
PAPA ROACH
Setlist Papa Roach – Québec
- Even If It Kills Me
- Blood Brothers
- Dead Cell
- …To Be Loved
- Kill the Noise
- Getting Away With Murder
- Liar
- Forever (with « In the End » snippet)
- Falling Apart
- Leave a Light On (Talk Away the Dark)
- Scars
- Drum Solo
- BRAINDEAD
- Help
- Born for Greatness
Encore :
16. Between Angels and Insects
17. Infest
18. Blind / My Own Summer (Shove It) / Break Stuff / Chop Suey (medley)
19. Last Resort
ENGLISH version
Papa Roach – Between Fire, Rain and Chills
This summer, Papa Roach toured Canada with The Rise of The Roach tour.
I had the chance to attend two of their shows: at Ottawa’s Bluesfest and at the Agora du Port in Québec City. Two memorable performances that reminded everyone why this band has endured through the decades with such strength.
As a longtime fan, I’ve seen them multiple times over the years — and yet, every time, I feel the same intensity, the same whirlwind of emotions. Papa Roach doesn’t just perform; they pull us into a visceral experience.
Ottawa – In the Rain, with Electrifying Energy
Opening the Bluesfest, Daughtry captured the audience’s attention with heartfelt sincerity. I’m not a die-hard fan, but I was moved by Waiting For Superman, performed on stage with his daughter Adalynn. A father-daughter moment of touching sweetness.
With Over You, Chris Daughtry proved his strength: he lives every word, every note, and it shows.
Then, despite the rain, Papa Roach delivered an explosive performance. Smoke, pyrotechnics, raw energy — it was all there. Jacoby Shaddix, even though sick, gave it his all.
He took the time to honor the memory of Chester Bennington, who passed away eight years earlier. Powerful images were shown on the stage screens, accompanied by a strong message about suicide and the importance of breaking the silence. A sober and necessary moment amid the sonic storm.
Québec City – Guts on Stage
I’ll admit it: that night had something special. Surrounded by two friends who share my love for the band, pressed up against the barrier, I was ready for the storm.
The evening started with Thick Glasses, a laid-back Québec punk band. It’s not exactly my style, but I respect their stage presence (despite some visible nerves) and their ability to warm up the crowd with humor and energy.
Then came Feels Like Home, and the intensity ramped up. The band’s straightforward metalcore hits you in the gut. Michael Cyr-Landry commands the crowd with natural authority. Their latest single, FIONA, is a sonic punch.
Icing on the cake: Victoria Mladenovski from Peer Pressure joined them on stage for a fierce duet. Her vocal rage, paired with Michael’s, was explosive. Honestly, a real feature between those two would be a dream.
When Papa Roach finally hit the stage, the atmosphere turned electric. The weight of the loss of the “Prince of Darkness” (Ozzy), announced that very morning, hung in the air, but the band managed to turn sorrow into tribute. Jacoby even sang part of Changes a cappella between songs.
Sure, the City of Québec denied the use of pyrotechnics, leaving the smoke a bit lonely on stage… And the screens, poorly placed at the back, kept part of the audience from reading the powerful messages about depression and mental health. A shame, because those words deserved to be seen.
But nothing could stop the intensity of the show. The band cut Forever to insert In the End by Linkin Park — a beautiful tribute to Chester, sung in unison by the crowd.
And the encore? A decadent nu-metal medley featuring Limp Bizkit, Korn, Deftones, and System of a Down. Everyone was screaming every word until their voices gave out.
And then that magical moment: during Infest, Jacoby jumped down to the front to shake hands. I got to scream the lyrics with him, and my friend — she had her hand in his. For my friends and me, fans for over ten years, it was a moment forever etched in our memory.
Papa Roach will be back in Québec this December, and you can bet I already have my tickets. This band, every time, reminds me why I fell in love with rock.
by Molly Caisse-Vee
