25:07:07 – FEQ 2025 (In Flames / Grimskunk / Swollen Teeth / Rouge Pompier / Sudden Waves) (Québec)

Spectacle: Le 7 juillet 2025 à Québec
Organisateur: Festival d’été de Québec
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Sylvain Carrier

PAR FRANÇOIS MORISSET
[Photographe]
[M7 Photographie]
PAR SYLVAIN CARRIER
[Critique du spectacle]

In Flames/Grimskunk/Rouge Pompier/Sudden Waves
7 juillet 2025
Festival d’Été de Québec

On y est enfin ! Cinquième soirée du Festival d’Été de Québec, très significative pour MetalUniverse. Après du rock et du pop/punk dans les derniers jours, on y va d’une soirée metal qui est plus que bienvenue. C’est à la place George-V que se déroule l’action et dès le début du concert à 17h50, les amateurs sont nombreux malgré une température encore une fois peu clémente.

C’est la formation québécoise Sudden Waves qui est chargée d’ouvrir le bal et soyons clairs en partant : c’est franchement réussi ! Dès le départ, surprise : Jean-Philippe Lagacé, ancien chanteur de Get The Shot, apparaît sur la scène pour interpréter une pièce avec le groupe. Il n’a rien perdu de son énergie contagieuse et la foule est déjà conquise. Facile de même ! Il faut dire que la musique de Sudden Waves est excellente, jonglant avec différents styles, du hardcore aux touches de punk, et même de melodeath par moment. Les membres du groupe sont déchaînés sur scène et ça crève les yeux qu’ils sont vraiment heureux d’être de la partie. Question d’agrémenter encore un peu plus l’ambiance, le chanteur s’écrie « on aurait-tu dû s’appeler Sudden Soleil ? », puis les gars lancent plusieurs ballons de plage dans la foule. Durant 30 minutes, on a droit à un spectacle très solide qui démarre en trombe une longue soirée de musique lourde. Grosse performance de Sudden Waves ce soir !

C’est ensuite au duo de Rouge Pompier de se produire devant une foule qui ne cesse d’augmenter. On m’avait dit beaucoup de bien sur leurs prestations live et effectivement, c’est du bonbon. Les mélodies rappellent parfois celles des Vulgaires Machins, mais avec des textes cocasses et loufoques rappelant plutôt Les Trois Accords. Jessy Fuchs et Alexandre Portelance, alias Jess et Alex Pompier, se font face presque tout au long du spectacle, qui s’écoute très bien. La musique est un peu plus « commerciale », disons, que ce qu’on entendra ce soir mais c’est parfait pour siroter notre p’tit Vizzy en attendant que la pluie cesse. Une belle découverte que celle-ci !

Je fais mon mea culpa : comme le spectacle commençait très tôt, je n’ai pas eu le temps de souper alors je choisis de sacrifier la performance de Swollen Teeth pour combler mes besoins de base. C’est dommage, puisque l’an dernier, l’aménagement de la place George-V faisait en sorte qu’il y avait des restaurants sur le site, alors que ce n’est plus le cas cette année. Il faut donc sortir du site et y refaire la file si on veut prendre une bouchée. Mes excuses à ceux qui attendaient un compte-rendu de la prestation du groupe…

SWOLLEN TEETH

Suit ensuite la formation Grimskunk. Je ne sais pas par où commencer pour décrire leur prestation. Grimskunk, c’est une bibitte, une tab%÷>× de grosse bibitte. Les 15 premières minutes sont chaotiques, le son étant pénible et déréglé ; la situation se normalise ensuite, laissant la place aux Québécois qui proposent, heu, ben… du punk. Du métal. Des touches de reggae, de pop. Mais ça fonctionne à merveille, le melting-pot musical devenant un genre de folk qui parle à la foule. Dans tous les cas, dans tous les styles des pièces proposées se trouve une tangente évidente : de la musique engagée socialement, qui éveille les consciences. Du punk, donc ! Le FREE PALESTINE scandé avec véhémence cinq fois par le chanteur confirme le tout. On visite même le thrash en fin de parcours, et la foule embarque à fond. Quelle ouverture pour la tête d’affiche !

GRIMSKUNK

La foule est maintenant nombreuse pour In Flames, et c’est rassurant de voir que les amateurs de métal répondent présent à ce genre de soirée. Les Suédois arrivent triomphalement sur scène et entament Pinball Map ; au départ, la foule est un peu stoïque, ce qui est plutôt surprenant compte tenu du fait que nos foules québécoises sont généralement beaucoup plus actives. Le charismatique chanteur Anders Fridén se permet même de demander à la foule un peu plus de body surfing, promettant que la sécurité sera douce ! C’est durant Deliver Us, troisième pièce jouée par le groupe, que les tignasses se délient et que le headbang se fait davantage aller. In Flames est reconnu pour ses excellentes performances live et celle-ci n’y fait pas exception. Le son est superbe, les membres du groupe sont mobiles, souriants, ils semblent vraiment se plaire sur scène. In Flames propose quatre morceaux de son dernier opus, Foregone, mais ce sont évidemment les classiques qui font réagir les amateurs et il y en a, des classiques ! De Trigger à Cloud Connected, de Alias à Only for the Weak en passant par The Quiet Place et The Mirror’s Truth… ça n’arrête pas ! À plusieurs reprises, Fridén s’adresse à la foule pour montrer sa reconnaissance, visiblement impressionné par les « Olé Olé » entre chaque pièce. Un fan lui lance même un cellulaire avec lequel il filme la foule bruyante devant lui… méchant beau souvenir ! Durant Take This Life, en fin de parcours, le mosh pit est vraiment large, probablement un prélude de ce qui nous attend à Slayer vendredi. Quel show, une grande réussite !

C’est complètement repus que les amateurs quittent le site vers 22h45, la prestation d‘In Flames ayant été sans faille. C’était selon moi la meilleure soirée du FEQ jusqu’à maintenant, mais il nous en reste encore quelques-unes à couvrir… à suivre !

IN FLAMES

Setlist In Flames

  • Pinball Map
  • The Great Deceiver
  • Deliver Us
  • In the Dark
  • Voices
  • Coerced Coexistence
  • Cloud Connected
  • Trigger
  • Only for the Weak
  • Meet Your Maker
  • The Quiet Place
  • State of Slow Decay
  • Alias
  • The Mirror’s Truth
  • I Am Above
  • Take This Life
  • My Sweet Shadow

ENGLISH version

In Flames / Grimskunk / Rouge Pompier / Sudden Waves
July 7, 2025
Festival d’Été de Québec

We’re finally here! Fifth night of the Festival d’Été de Québec — and a very meaningful one for MetalUniverse. After a few days of rock and pop/punk, we’re in for a metal night that’s more than welcome. The action takes place at Place George-V and, right from the start of the show at 5:50 p.m., the crowd is there in large numbers despite yet another round of less-than-ideal weather.

It’s the Quebec band Sudden Waves who gets to open the evening — and let’s be clear from the get-go: it’s a total success! Right away, surprise: Jean-Philippe Lagacé, former vocalist for Get The Shot, appears on stage to perform a song with the band. He hasn’t lost any of his contagious energy and the crowd is already hooked. Just like that! Let’s be honest: Sudden Waves’ music is excellent, juggling different styles from hardcore to touches of punk, even a bit of melodeath here and there. The band members are on fire on stage and it’s obvious they’re truly happy to be part of it. To crank up the vibe even more, the singer shouts, “Should we have called ourselves Sudden Soleil?”, then the guys throw several beach balls into the crowd. For 30 minutes, we get a tight, solid performance that kicks off a long night of heavy music with a bang. Huge performance by Sudden Waves tonight!

Next up is the duo Rouge Pompier playing in front of an ever-growing crowd. I’d heard lots of good things about their live shows, and honestly, it’s a treat. The melodies sometimes recall those of Vulgaires Machins, but with quirky, playful lyrics more reminiscent of Les Trois Accords. Jessy Fuchs and Alexandre Portelance — a.k.a. Jess and Alex Pompier — face each other almost the entire set, which goes down easy. The music is a bit more “commercial”, let’s say, than what we’d hear the rest of the night, but it’s perfect for sipping our little Vizzy while waiting for the rain to stop. A nice discovery for sure!

I’ll admit it: since the show started so early, I didn’t have time to grab dinner, so I chose to skip Swollen Teeth’s set to take care of my basic needs. It’s a shame because last year, the layout at Place George-V included food vendors right on site — not the case this year. So you have to leave the site and line up again if you want to grab a bite. My apologies to anyone who was expecting a review of their set…

Then comes Grimskunk. I don’t even know where to start describing their performance. Grimskunk is a beast — a damn big beast. The first 15 minutes are chaotic, the sound is rough and unbalanced; things get back on track after that, giving the Quebec legends room to shine with their… well… punk. Metal. Bits of reggae, some pop. But it all works brilliantly, this musical melting pot turning into a sort of folk that really connects with the crowd. Whatever style the songs lean into, there’s an obvious thread: socially conscious, engaged music that wakes people up. Punk, basically! The “FREE PALESTINE” shouted with force five times by the singer leaves no doubt. They even venture into thrash at the end, and the crowd is all in. What an opener for the headliner!

The crowd is now packed in for In Flames, and it’s reassuring to see metal fans show up for a night like this. The Swedes hit the stage triumphantly and kick things off with Pinball Map; at first, the crowd is a bit static, which is surprising since Quebec crowds are usually much more fired up. Charismatic frontman Anders Fridén even asks the crowd for more body surfing, promising that security will be gentle! It’s during Deliver Us, the third song in, that the hair starts flying and the headbanging really kicks in. In Flames is known for their killer live performances and this one is no exception. The sound is excellent, the band members are energetic, smiling — they really look like they’re having fun up there. In Flames plays four songs from their latest album, Foregone, but of course it’s the classics that get the biggest reactions — and there are plenty! From Trigger to Cloud Connected, from Alias to Only for the Weak, plus The Quiet Place and The Mirror’s Truth… it doesn’t stop! Several times, Fridén addresses the crowd to show his gratitude, clearly impressed by the “Olé Olé” chants between songs. One fan even throws him a phone, and he films the roaring crowd — what an awesome keepsake! During Take This Life near the end, the mosh pit is huge — probably a taste of what’s coming for Slayer on Friday. What a show, what a success!

Completely satisfied, fans head out around 10:45 p.m., with In Flames’ performance having been flawless. For me, it was the best night of FEQ so far — but we’ve still got a few left to cover… stay tuned!

by Sylvain Carrier

Picture of Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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