Darkenhöld – Le Fléau du Rocher (2025)

8.8/10
Groupe
Darkenhöld – Le Fléau du Rocher (2025)
Album
Année
Compagnie
Les Acteurs de l’Ombre Productions
Format
Pistes
01. Codex de la Chevalerie
02. Le Cortège Royal
03. Temps Enfouis
04. L'Ascension du Mage Noir
05. Dans l’Antre de la Vouivre
06. Troubadour
07. Le Fléau du Rocher
08. Gardienne des Dryades
09. Sortilège Ancestral
10. La Cavalerie Fantôme
11. Pour le Royaume
PAR EVANS BROUILLETTE
[Critique de l’album]
[Facebook]

OYÉ! OYÉ! Ténébreux adeptes de Darkenhöld, vous attendiez certainement ce moment. 5 ans depuis leur dernier lancement… et vient le moment d’annoncer la venue de leur 6e LP, Le Fléau du Rocher. Ne craignez guère, chers fidèles, vous ne serez pas déçus. Qu’on se le dise, les bands de black metal médiévaux francophones ont une touche particulièrement unique. Le groupe français nous donne, une fois de plus, la force épique et mystique des temps anciens. Déjà 17 ans que le Château-fort poussa ses premières notes troubadouresques.

Nous partons avec une discipline stricte. Le Codex de la Chevalerie ne ment pas avec son titre. Une pièce très droite, aucune lacune n’est permise. Avec son entrée chevaleresque et mélodique, nous avons déjà une bonne prémonition du reste du jeu. Entrée en matière plutôt légère en matière d’obscurité. Les chants black limpides et bien prononcés de Cervantes ne donnent aucun doute, vous êtes au Moyen Âge et la vie y est dure. Une pièce qui se veut enjouée tout en restant agressive. Donc, les passes de blast beat, de guitare acoustique et de mélodies ancestrales s’entrechoquent. Ceci dit, il en sera ainsi pour toute la durée de l’album.

La seconde chanson débute allègrement avec une tonalité familière, j’en entends presque B.A.R.F! Quelques secondes plus tard, nous nous redirigeons vers le son épique obscur qui nous intrigue. Le Cortège Royal est accessible pour tous les adeptes de métal, peu importe le sous-genre que vous vénérez.

(Temps Enfouis : instrumentale glaciale)

Au tour de L’Ascension du Mage Noir à passer au tordeur. Un beau morceau de melo black. Mais j’en guillotinerais Marie-Antoinette encore si je n’avais pas entendu des touches d’Orphaned Land, vers la fin du premier tiers de la pièce. La chanson nous laisse croire qu’elle se termine avec une aparté troubadour avec flûte et guitare acoustique.

Dans l’Antre de la Vouivre est vraiment particulière. Des sonorités très thrash metal qui fondent vers le melo black (pense un peu au style de Skeletonwitch, j’essaie de te donner une idée là!). Particulièrement complexe, mais bien balancé. Les instruments s’accouplent humblement dans la discorde stylistique. Pour Troubadour, je ne peux seulement qu’évoquer le besoin de crier les Ahhhh du début avec eux, morceau accrocheur, bien noir et bien rythmé. Viendra rapidement la pièce mère de l’album, son apaisant familier des bands de melo black, tout en gardant leur unique son. Une piste pleine de ressentis et à l’image de Darkenhöld à ses débuts.

Ah! Mais là! Je vais donner mon coup de cœur de l’album. Gardienne des Dryades. Quelle chanson! Un morceau groovy entrecoupé d’insertions apaisantes, durant lesquelles nous avons des symphonies musicales et des chants clairs. Rapidité, noirceur, légèreté. Très éloquent, si vous êtes familiers avec le terme grec « dryade ». Fermez vos yeux et laissez la Gardienne vous guider, faites-lui confiance, elle connaît son chemin (et le vôtre). L’équivalent de l’Elfe des bois, cette nymphe protectrice des forêts vous enchante et vous mène à bon port ; celui du bonheur auditif.

(Sortilège Ancestral : instrumentale cristalline épique)

Sort la rapidité et la violence avec La Cavalerie Fantôme. Je peux assurer qu’il n’y a rien de translucide dans ce morceau. Définitivement l’aspect le plus violent et glorieux du Fléau et ouvrant le chemin sur Pour le Royaume. Pièce qui donne un sentiment de fierté et de nostalgie, si je peux traduire l’émotion, je dirais « Nous avons battu et nous avons vaincu. Nous reviendrons encore plus puissants, car nous n’en resterons pas là. »

La Vouivre s’enflamme à la vue d’un 8,8/10.

Prévente/Achat CD et vinyle: https://lesacteursdelombre.net/product-category/bands/darkenhold/

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ENGLISH version

OYÉ! OYÉ! Shadowy disciples of Darkenhöld, you’ve surely been waiting for this moment. Five years since their last release… and now comes the time to announce the arrival of their sixth LP, Le Fléau du Rocher. Fear not, dear faithful ones, you will not be disappointed. Let it be known—francophone medieval black metal bands have a particularly unique touch. Once again, the French group delivers the epic and mystical power of ancient times. It’s already been 17 years since the Fortress first echoed with its troubadour-like melodies.

We begin with strict discipline. Le Codex de la Chevalerie lives up to its title. A tightly structured piece—no weakness allowed. With its chivalrous and melodic intro, we already sense what’s to come. A rather light start in terms of darkness. Cervantes’ clear and well-articulated black metal vocals leave no doubt—you are in the Middle Ages, and life is harsh. A track that’s playful while remaining aggressive. Blast beats, acoustic guitar, and ancestral melodies clash together. That said, this sets the tone for the entire album.

The second track begins joyfully with a familiar tone—I can almost hear B.A.R.F! A few seconds later, we steer back into that dark epic sound that piques our interest. Le Cortège Royal is accessible to all metal fans, regardless of which subgenre you worship.

(Temps Enfouis: icy instrumental)

Now it’s L’Ascension du Mage Noir’s turn to be put through the wringer. A fine piece of melodic black metal. But I’d guillotine Marie-Antoinette all over again if I hadn’t heard touches of Orphaned Land near the end of the first third of the song. The track lets you believe it’s ending with a troubadour interlude of flute and acoustic guitar.

Dans l’Antre de la Vouivre is truly something else. Strong thrash metal vibes that melt into melodic black (think a bit like Skeletonwitch—that’s the vibe I’m trying to convey!). Particularly complex, yet well balanced. The instruments humbly blend in a stylistic discord. As for Troubadour, all I can say is you’ll want to scream those opening “Ahhhh”s with them—a catchy, dark, and well-paced piece. Quickly follows the album’s centerpiece, with that familiar soothing melo-black feel, while preserving their unique sound. A track full of emotion, echoing Darkenhöld’s early days.

Ah, but now—here’s my favorite of the album: Gardienne des Dryades. What a song! A groovy track interspersed with soothing breaks, during which we’re treated to musical symphonies and clean vocals. Speed, darkness, lightness. Very expressive, especially if you’re familiar with the Greek term « dryad ». Close your eyes and let the Guardian guide you—trust her, she knows her path (and yours). The woodland elf’s equivalent, this forest-protecting nymph enchants you and leads you to safe haven: that of sonic bliss.

(Sortilège Ancestral: epic crystalline instrumental)

Here comes the speed and fury with La Cavalerie Fantôme. I can assure you, there’s nothing translucent about this track. Definitely the most violent and glorious side of Le Fléau, paving the way for Pour le Royaume. A track that brings feelings of pride and nostalgia—if I could put it into words, I’d say: “We fought, and we won. We will return stronger than ever, because we’re not done yet.”

La Vouivre ignites in the face of a resounding 8.8/10.

by EVANS BROUILLETTE

Picture of Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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