[Critique de l’album]
[Les Chroniques d’Eddy]
La formation heavy rock originaire de la Vieille Capitale, Sandveiss, sort son troisième album intitulé Standing in the Fire. Les musiciens ont peaufiné leur son pour se diriger vers une évolution métallique plus « prog », voire « sludge ». Retour sur cet excellent opus.
Sandveiss a vu le jour en 2011 dans la belle ville de Québec. Leur son est un heavy rock à tendances stoner influencé par des formations légendaires comme Black Sabbath, Kyuss, Tool ou encore Mastodon. Avant Standing in the Fire, deux albums ont vu le jour : Scream Queen en 2014 et Saboteur en 2019, ainsi qu’un EP hommage à Black Sabbath en 2020, Sandveiss Bloody Sandveiss.
Quatre musiciens sont au sein de la formation : Luc Bourgeois à la guitare et au chant, Shawn Rice à la guitare, Maxime Moisan à la basse et Dominic Gaumond à la batterie.
Standing in the Fire a été publié sur le label Folivora (Doze) et enregistré par Raphaël Malenfant pour Broil Music, en collaboration avec Luc et Shawn. La pochette a été réalisée par Amanda Morley et Caroline Morin. Le mixage et le mastering ont été confiés au Suédois Karl Daniel Liden. Il est l’ancien batteur de Greenleaf et de Dozer et il est présentement celui de Vaka et de A Swarm of the Sun, en addition à son travail de producteur et ingénieur du son. Il a notamment travaillé avec Greenleaf, Dozer, Katatonia, Lowrider ou encore sur le dernier album de The Ocean : Holocene. Son travail et son expertise sont soignés et apportent une vraie plus-value aux œuvres musicales. La majorité des morceaux ont été écrits en pleine pandémie (2021-2022).
Le disque comprend huit compositions originales pour une durée de 39 minutes. Par rapport à son prédécesseur, Saboteur, plus porté sur le stoner-heavy rock, Standing in the Fire se veut une réelle évolution et une autre approche musicale de la part du quatuor. Des groupes comme Mastodon, Dozer, Elder, Pallbearer ou encore Baroness ont été des influences importantes pour l’enregistrement de cet album. Ils ont pris le meilleur de ces inspirations et les ont intégrées avec le son de Sandveiss, qui possède déjà sa propre identité et expérience. Les compositions sont encore plus élaborées et le travail de Karl Daniel Liden apporte beaucoup au disque. Ce sont donc des contrées plus « prog », voire « sludge mélodique », qui ont été explorées et la finalité est une réussite totale. Un heavy rock avec des éléments de prog et des mélodies puissantes! Le timbre unique de la voix de Luc, à mi-chemin entre le grunge et le heavy/stoner, se calque parfaitement sur chaque pièce. Les guitares sont propres et mélodiques à souhait, et la partie rythmique assurée par Maxime et Dominic a un groove d’enfer. À tout cela s’ajoute une atmosphère orientale/désertique discrète et subtile que j’ai pu identifier à plusieurs reprises, comme dans le dernier album de Sons Of Arrakis où c’est évidemment plus présent.
Ce que j’ai apprécié à l’écoute de ce disque, c’est la puissance mélodique du début à la fin qui perdure sans jamais s’essouffler. Et le travail de production, déjà souligné plus haut, est vraiment ultra propre et très plaisant pour les oreilles. Avant le jour J, trois singles ont vu le jour pour nous faire patienter, à savoir, I’ll Be Rising, No Love Here et Standing in the Fire.
Si je devais choisir trois morceaux :
- I’ll Be Rising : introduction futuriste digne d’un générique d’une série comme Stranger Things. J’apprécie la dualité entre la voix de Luc et la batterie de Dominic. À 2:00, il y a un break où l’auditeur peut profiter des guitares harmonieuses, avec un solo dont la distorsion est simple et efficace.
https://www.youtube.com/watch?v=Hd16egYjMRU - Wait And See : le début du morceau est typiquement dans le style de groupes stoner suédois, et j’adore l’ambiance furieusement énergique de ce morceau. Rapide, puissant et solidement mélodique, chacun maîtrise son instrument et vient apporter sa pierre à l’édifice. Malheureusement, ce morceau n’est pas prévu dans la setlist des futurs spectacles!
- No Love Here : plus longue pièce de l’album où il est question de la violence conjugale infligée aux femmes. On sent bien l’influence de Baroness et de Pallbearer pour le côté prog/sludge mélodique et digeste! Il y a un passage qui me rappelle Creeping Death de Metallica. À vous de le trouver, mais ça ne devrait pas être très compliqué si vous connaissez vos classiques… Dans cette composition, on passe par des émotions et tempos variés, et les textures riches et complexes en font un morceau consistant et qualitatif. Gros travail de composition!
Sandveiss viendra présenter son dernier bébé, en compagnie des excellents Sons Of Arrakis qui présenteront leur dernier LP, Volume II, à l’Anti Bar de Québec le samedi 2 novembre pour la somme dérisoire de 20 dollars. Un rendez-vous à ne rater sous aucun prétexte pour les amateurs de fuzz avec ces deux formations qui livrent la marchandise en live! D’autres dates de spectacles auront lieu au Québec : https://sandveiss.bandcamp.com/
Cette chronique a été rédigée à bord d’un autobus voyageur rejoignant Montréal à Québec ce dimanche 13 octobre. Je tiens à remercier mon fournisseur de cellulaire, grâce à qui j’ai pu partager mes données de mon cellulaire à mon ordinateur. La connexion Wi-Fi à bord est par contre plutôt désastreuse.
https://sandveiss.bandcamp.com/album/standing-in-the-fire
https://www.facebook.com/Sandveiss
https://www.doze.mu/artistes/sandveiss
Playlist YouTube:
ENGLISH version
The heavy rock band from the Old Capital, Sandveiss, is releasing their third album entitled Standing in the Fire. The musicians have fine-tuned their sound, moving towards a more « prog » and even « sludge » metallic evolution. Let’s dive into this excellent opus.
Sandveiss was formed in 2011 in the beautiful city of Quebec. Their sound is a heavy rock with stoner tendencies, influenced by legendary bands like Black Sabbath, Kyuss, Tool, and Mastodon. Before Standing in the Fire, two albums were released: Scream Queen in 2014 and Saboteur in 2019, as well as a Black Sabbath tribute EP in 2020, Sandveiss Bloody Sandveiss.
The band consists of four musicians: Luc Bourgeois on guitar and vocals, Shawn Rice on guitar, Maxime Moisan on bass, and Dominic Gaumond on drums.
Standing in the Fire was released on the Folivora (Doze) label and recorded by Raphaël Malenfant for Broil Music, in collaboration with Luc and Shawn. The album cover was created by Amanda Morley and Caroline Morin. Mixing and mastering were entrusted to Swedish producer Karl Daniel Liden. He is the former drummer of Greenleaf and Dozer and is currently playing with Vaka and A Swarm of the Sun, in addition to his work as a producer and sound engineer. He has notably worked with Greenleaf, Dozer, Katatonia, Lowrider, and on The Ocean’s latest album, Holocene. His expertise and attention to detail bring real added value to the musical works. Most of the tracks were written during the pandemic (2021-2022).
The album features eight original compositions for a total runtime of 39 minutes. Compared to its predecessor, Saboteur, which leaned more towards stoner-heavy rock, Standing in the Fire marks a real evolution and a different musical approach by the quartet. Bands like Mastodon, Dozer, Elder, Pallbearer, and Baroness were key influences during the recording of this album. They took the best of these inspirations and blended them with Sandveiss’s unique sound, which already has its own identity and experience. The compositions are even more elaborate, and Karl Daniel Liden’s work adds much to the album. These are more « prog » and « melodic sludge » territories that have been explored, and the result is a total success. A heavy rock with progressive elements and powerful melodies! Luc’s unique vocal tone, somewhere between grunge and heavy/stoner, fits perfectly with each track. The guitars are crisp and melodic, and the rhythm section handled by Maxime and Dominic grooves intensely. Added to this is a subtle, discreet oriental/desert atmosphere that I’ve picked up on several occasions, reminiscent of Sons Of Arrakis’s latest album, where it’s more prominent.
What I appreciated most about this record is the melodic power that endures from start to finish without ever weakening. And the production work, already mentioned above, is incredibly clean and very pleasant to listen to. Before the official release, three singles were released to keep us waiting: I’ll Be Rising, No Love Here, and Standing in the Fire.
If I had to pick three tracks:
- I’ll Be Rising: a futuristic introduction worthy of a TV show like Stranger Things. I appreciate the duality between Luc’s voice and Dominic’s drums. At 2:00, there’s a break where the listener can enjoy the harmonious guitars, with a simple yet effective distorted solo.
https://www.youtube.com/watch?v=Hd16egYjMRU - Wait And See: the beginning of the track is typically in the style of Swedish stoner bands, and I love the fiercely energetic vibe of this song. Fast, powerful, and solidly melodic, each member masters their instrument and contributes to the overall sound. Unfortunately, this track isn’t included in the setlist for upcoming shows!
- No Love Here: the longest track on the album, dealing with domestic violence against women. You can clearly feel the influence of Baroness and Pallbearer for the melodic, digestible prog/sludge sound! There’s a passage that reminds me of Creeping Death by Metallica – try to find it, though it shouldn’t be too hard if you know your classics… This composition takes you through varied emotions and tempos, with rich, complex textures that make it a solid, high-quality track. Excellent composition work!
Sandveiss will present their latest release alongside the excellent Sons Of Arrakis, who will be showcasing their latest LP, Volume II, at the Anti Bar in Quebec City on Saturday, November 2, for the modest sum of 20 dollars. This is a must-see event for fuzz enthusiasts, with both bands delivering top-notch live performances! More show dates will take place across Quebec: https://sandveiss.bandcamp.com/
This review was written aboard a bus traveling from Montreal to Quebec City on Sunday, October 13. Special thanks to my cell phone provider, who allowed me to share my data from my phone to my computer. However, the onboard Wi-Fi connection was rather disastrous.
by EDOUARD DUBUISSON
