Spectacle: Le 8 août 2024 au Parc Terre-des-Jeunes de Victoriaville
Organisateur: Rock la Cauze
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Julie Voyer
Jour 1 – 8 août
Une autre année à Rock la Cauze, festival de trois jours à Victoriaville qui vaut le détour. En plus, la première journée/soirée est offerte en admission générale gratuite, donc c’est l’occasion parfaite d’y emmener votre gang – d’ailleurs il y avait beaucoup de familles – et de découvrir des groupes. Je n’étais pas censée y être ce jeudi, mais je me suis botté le derrière et ça valait vraiment la peine (je ne regrette jamais d’aller à un show de toute façon).
Je suis arrivée alors que Ska Sound System jouait déjà et avait mis le public dans une belle ambiance avec un joyeux mélange punk/ska/reggae. En plus de quelques reprises des anciens groupes locaux respectifs des nombreux musiciens sur scène, la troupe a joué des compos comme « Freaks » et Bad Vibes », tirées de leur tout récent album Freak Zone.
SKA SOUND SYSTEM
Dans le même style suivait Yelo Molo, groupe bien connu qui a obtenu une bonne participation de la foule avec ses compos entraînantes et ses medleys, notamment celui avec les thèmes de Mario Bros., Les Cités d’Or et Le Petit Castor, et leur version métissée de « Let It Be », « No Woman No Cry », « So Lonely », « With or Without You » and « Black Betty ».
YELO MOLO
Le clou de la soirée pour moi était Vilain Pingouin, puisque je n’ai jamais eu l’occasion de les voir sur scène. Après une solide intro instrumentale, j’ai été vraiment touchée de voir Rudy Caya s’avancer lentement, mais avec assurance, sa canne à la main. Malgré l’autre main prise dans une attelle, en plus, il est resté debout pour chanter et parler au public, remercier les gens d’être restés fidèles pendant toutes ces années et expliquer que c’était important de « s’arrêter quand ça va bien » (du moins en musique). Les succès se sont alors enchaînés : « P’tite vie, p’tite misère », « Salut salaud », « Les belles années » et « Sous la pluie », ces deux dernières avec une chanteuse invitée. J’ai de nouveau observé une bonne participation de la foule, qui acquiesçait aux brefs discours de Rudy et qui, surtout, chantait haut et fort avec lui.
Ce fut ensuite au tour du guitariste/harmoniciste/accordéoniste/ukulélé/alouette de pousser la « chansonnette », dit-il, et d’avoir l’honneur de manipuler la canne qu’il a comparée à Excalibur. Vincent Peake (Groovy Aardvark) s’est amené pour chanter « Sortir trop tard » et un grand fan, Hugo, a eu le privilège de chanter « Guantanamo Bay » avec le groupe. Rudy nous a rappelé l’importance de voter avant la chanson « Le droit de chiâler », parce que les deux vont de pair, et pendant laquelle on a eu droit à un duel de guitares. Les autres succès que sont « Délinquance », « Marche seul » et « Le train » ont rapidement déboulé et mis fin à cette prestation marquante de Vilain Pingouin.
VILAIN PINGOUIN
Groovy Aardvark
Avec le temps on sait en général à quoi à s’attendre avec Groovy Aardvark et on sait que ce sera bon et puissant. Dans le désordre : leur intro sur le thème du film « Rencontres du 3e type », leur succès « Y’a tu kelkun » en chanson à répondre, leur version excitée du « P’tit bonheur » de Félix Leclerc en ce jour anniversaire de son décès, ce titre faisant partie de l’album Vacuum, ainsi que « Té Triss », avec éclairages aux couleurs des blocs, et « Dérangeant ». Ai-je besoin de vous dire que les amplis vibraient comme c’est pas possible?
Ça fait quelques fois que je vois Groovy et on peut aussi s’attendre à des surprises, comme une version du blues « The Devil Went Down to… Alma » chantée par le guitariste. Et comme l’a expliqué le chanteur/bassiste Vincent Peake, en 1988 Groovy faisait de la musique buzzée, en présentant la pièce suivante, une instrumentale qui en plus n’a pas de paroles (!) et même pas de titre! Haha j’adore! Suivront la très intéressante « Human Candles » aux accents prog, la toune « acoustico-aquatique » avec 12 cordes « Amphibiens » et une fantastique prestation tribale de percussions. (Danny Peake, frère de Vincent « depuis quelque temps » accompagnait à la voix et aux percussions tout au long du show). Enfin, un des moments forts de la soirée fut la foule qui scandait « le chèque, le chèque, le chèque est dans malle » pendant « Ingurgitus » – yess.
La première soirée de Rock la Cauze a démarré fort, et ça promettait pour les jours suivants, dont mon collègue Sylvain va vous parler ci-après.
GROOVY AARDVARK