Spectacle: Le 4 juillet 2024 sur les Plaines d’Abraham de Québec
Organisateur: Festival d’été de Québec
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Sylvain Carrier
Et voilà, c’est le départ d’un intense marathon de 11 jours pour le Festival d’Été de Québec. Dans les prochains jours, nous couvrirons bien sûr tout ce qui est heavy metal, mais aussi punk, rock et ce qui s’y rattache de près… ou de loin! Justement, c’est un honneur pour nous de couvrir Nickelback, des légendes du rock définitives et incontestées (c’est sarcastique les gars, et un clin d’œil à notre Marc Desgagné national!). Voici un compte rendu de la première soirée du FEQ!
C’est la chanteuse JJ Wilde qui a l’honneur d’ouvrir officiellement les festivités sur les Plaines d’Abraham. Celle-ci nous propose un rock assumé, de base mais plutôt efficace pour réchauffer la foule. Notons d’ailleurs que les amateurs ne se pressent pas en cette première soirée de FEQ; l’entrée est fluide, la foule est éparse ici et là. Rapidement, on constate l’ampleur des nouveaux écrans, gigantesques et agrémentant définitivement l’expérience de la foule. À travers les 45 minutes qui lui sont réservées, JJ Wilde anime les amateurs, prenant soin d’eux au passage; avant la troisième pièce, elle interrompt sa prestation pour demander de l’aide à propos d’un fan qui ne va pas bien; tout à son honneur, évidemment. Les spectateurs sur place rendent bien à la chanteuse l’énergie qu’elle dégage, alors on peut affirmer que c’est mission accomplie pour ce qui est du coup de départ du FEQ 2024!
JJ WILDE
Arkells poursuit les festivités, avec un pop rock un peu plus doux, mais définitivement accrocheur, aux saveurs de l’été. Un choix parfait pour une chaude soirée de juillet, et encore une fois les amateurs embarquent. Le piano se mêle aux cuivres et aux guitares, alors que la formation ontarienne propose ses meilleurs succès à la foule. Encore une fois, la prestation doit être interrompue en raison de comportements perturbateurs ou d’un problème de santé au parterre. La présence d’une foule très jeune explique possiblement l’effet de groupe qui s’est créé à l’avant; la relève est là pour le FEQ, reste à apprendre à gérer la consommation d’eau… et d’autres choses connexes. Hum. De retour à nos moutons, Arkells ressemble à un croisement réussi entre The Cure, The All-American Rejects et Maroon 5 (on s’excuse pour les puristes), recette parfaite pour une foule conquise d’avance. Le son est impeccable, les artistes sont chaleureux, reconnaissants… Dans les 30 dernières minutes, en dehors d’une pièce « jazzy » un peu trop longue en fin de parcours, ça marche vraiment! Succès, encore une fois! Qu’en sera-t-il de la tête d’affiche?
ARKELLS
Si bien peu de gens étaient présents d’entrée de jeu sur les Plaines, vers 21h00, le site s’est rempli de façon exponentielle. La foule est massive et n’a rien à envier aux grosses pointures qui foulent l’historique endroit. Présentant un rock contesté, parfois dilué et décrié par les « gatekeepers » (on le verra sûrement dans les commentaires succédant ce compte-rendu…), Nickelback a le mérite de compter sur près de 30 années de carrière bien senties, ponctuée de succès multiples qui, qu’on les aime ou non, sont bien connus du public.
Croyez-le ou non, à 21h30, c’est sur « Walk » de Pantera (non, ce n’est pas une blague) que la formation albertaine ouvre la marche. Hé ben! « San Quentin » ouvre le bal, bien plus rock que ce que l’on pensait que ce serait. Les Canadiens ont roulé leur bosse après tout, alors ils livrent la marchandise. « Savin’ Me » vient nous rappeler qu’on ne sera pas à une ballade près ce soir et que Nickelback, c’est quand même Nickelback, soit un brin (ou beaucoup de brins?) quétaine. « Far Away » nous le confirme ensuite, et c’est pénible pour mes oreilles de métalleux. « Animals » ramène ensuite les pendules à l’heure; Chad Kroeger et sa bande ont de l’énergie à revendre et ils transmettent celle-ci à la foule, qui répond fort bien. Foule éclectique, d’ailleurs, mélange d’amateurs de CHOI, de fans de country et d’ados pré et post-pubères. Étrange mix mais bon, le FEQ rassemble les gens de tous les horizons! Déjà, pendant « Someday », plusieurs festivaliers se dirigent vers la sortie près de la butte au sud; ce n’est pas mauvais pourtant, mais Nickelback ne plaît pas à toutes les oreilles! Toujours est-il qu’une bonne partie de la foule entonne la pièce ainsi que les morceaux connus qui suivront, telles que « Hero » (avec l’excellent chanteur d’Arkells, Max Kerman), « Photograph », « How You Remind Me » et « Burn It to the Ground », par exemple. Le clou du spectacle est assurément « Rockstar », jouée en compagnie de l’artiste TALK, qui a fait tourner bien des têtes dans les dernières éditions du FEQ. Sublime!
C’est dans l’ensemble une soirée réussie en cette première journée du FEQ. Quelques irritants : le son de la scène Hydro-Québec est très fort et vient obstruer l’expérience des festivaliers à l’arrière des Plaines; l’achat d’une bouteille d’eau est PÉNIBLE… pourquoi, pourquoi? Ce serait si simple que les vendeurs d’alcool aient quelques bouteilles à chacun de leurs voyages. Et finalement, certaines files pour les toilettes et l’achat d’alcool s’entrecoupent et créent des irritants chez certains festivaliers. Oh well, c’est l’été, on se gère, tout le monde!
On se voit samedi pour la soirée metal!
NICKELBACK
Setlist Arkells
Big Feelings
You Can Get It
Relentless
11:11
Quitting You
9 to 5
Whistleblower
Dance With You
Years in the Making
Knocking at the Door
Leather Jacket
Setlist Nickelback
San Quentin
Savin’ Me (avec tech Rob Dawson)o
Far Away
Animals
Someday
Worthy to Say
Figured You Out
When We Stand Together
This Afternoon
Hero
Photograph
Run Away to Mars (TALK cover) (avec TALK) (Extrait)
Rockstar (avec TALK)
How You Remind Me
Encore:
Gotta Be Somebody
Burn It to the Ground