PAR RAPHAËL DROUIN
C’est le 14 octobre à midi que LORNA SHORE verra leur quatrième album, Pain Remains publié. Suivant la traction crée par l’engouement médiatique autour de To the Hellfire (sur leur EP précédent) et leur nouveau chanteur, LORNA SHORE montre dans cet album que ce groupe est mature et mérite sa place auprès des grands du métal. La question sur la langue du public de savoir s’ils allaient être à la hauteur des attentes causées par To the Hellfire est ci répondue, et la réponse est qu’ils sont bien plus comme musiciens que des écrivains de Breakdowns pour Tiktok. Se joignait aussi à la formation pour cet album Michael Yager à la basse, format ainsi la version mature et complète du band nous donnant cet album. Comme détaillé plus bas, LORNA SHORE continue à explorer et défier le genre du Deathcore en y parsemant du Metalcore, du Black et surtout de la musique classique dans des pistes plus longues que ce que le genre réserve habituellement.
La première piste; Welcome Back, O’ Sleeping Dreamer ouvre l’album somptueusement avec une longue introduction épique, même cinématique, avant de céder à la tension et de tomber dans la brutalité. L’entière piste incorpore une trame planante de l’orchestre derrière les blast beats et les gutturales comme une piste de fond sur laquelle la piste repose. Cette chanson coup de cœur de l’album se clôt avec un long breakdown satisfaisant suivi d’un speech épique qui donne des frissons. La suivante, Into the Earth rappelle aux auditeurs les cris impressionnants de Will Ramos et alterne incessamment entre les 4 genres musicaux dans lesquels LORNA SHORE baigne. Ensuite, Sun//Eater présente une introduction cinématique comme la première piste, mais est moins longue, meilleure et incorpore une transition parfaite vers les cris chargés émotionnellement et la musique lourde. Elle fait le choix expérimental d’utiliser l’orchestre pour remplacer la guitare autour du refrain, ce qui est frais, intéressant et franchement bon. Ce single est la piste stand-alone de l’album duquel on ne se tanne pas. Cursed to Die est la piste faible de l’album, faisant tout aussi bien que le reste, mais manque un peu d’individualité. Les trois suivantes, Soulless Existence, Apotheosis et Wrath sont sans relents et pleines de longs breakdowns, présentent du drum d’une rapidité impressionnante et des screams complexes. Si les autres pistes présentent leur génie musical d’écriture, celles-ci démontrent leurs alibilités techniques.
À ce moment de l’écoute de l’album, il pourrait simplement finir abruptement ainsi et ce serait un bon album, mais les trois pistes suivantes, Pain Remains I, II et III pourraient à elles-mêmes être un second album. Justement, je recommande d’écouter en deux parties. La trilogie de la conclusion débute avec des sons lourds de pluie servant de prémonition pour les 20:42 minutes de deathcore triste, amoureux et déchirant. Les pistes transitionnent les unes dans les autres tout le long de l’épopée de riffs cascadant, de cris quasi-animaux et de moments oniriques orchestraux. Il est dur de décrire la piste en y faisant justice, allez donc simplement l’écouter, vivre l’aventure d’une vingtaine de minutes qui finit somptueusement dans le calme après la tempête et qui vous laissera sous l’impression de s’être réveillé après un rêve profond.
En conclusion, cet album a de tout pour les fans de métal en général, donc le 14 octobre, vous savez quoi écouter dans l’auto en criant les fenêtres montées.
PAR RAPHAËL DROUIN
🎧 Écoute / Stream / Commande de l’album « Pain Remains » : https://lornashore.lnk.to/PainRemainsID