Dans une nouvelle entrevue avec Setlist.fm, le chanteur de KILLSWITCH ENGAGE Jesse Leach est revenu sur la première fois qu’il a vu MOTÖRHEAD sur scène il y a près de quinze ans.
Il raconte : « On était en tournée avec TIMES OF GRACE, le projet que j’ai avec Adam [Dutkiewicz, guitariste de KILLSWITCH ENGAGE]. On tournait pour ce disque-là et je n’avais jamais vu MOTÖRHEAD live. J’avais accès au côté de la scène. Donc je suis là, debout, prêt. J’avais toujours entendu parler du volume — c’était le plus fort, soi-disant. Je me dis : “OK, parfait.” Je mets mes bouchons, prêt — du moins, je le croyais. Et ce qui faisait MOTÖRHEAD, c’était Lemmy. Rien qu’en voyant le pied de micro avant même qu’il arrive, tu savais que tu t’apprêtais à voir une légende faire ce qu’elle fait. Et quand tu regardes le groupe, ce n’est pas comme s’ils couraient partout. Lui était iconique. Sa posture plantée devant le micro. J’étais en admiration totale, obligé de me boucher les oreilles, et j’ai eu des acouphènes pendant trois jours après — c’était à ce point-là. Les groupes ne font plus ça aujourd’hui. »
Jesse poursuit :
« La majorité des groupes, y compris KILLSWITCH, on est sur des in-ears. Le volume sur scène reste raisonnable. Tu as le volume dans la salle, mais pas sur scène. Mais MOTÖRHEAD, c’était à fond. Et pour moi, Lemmy était l’un des derniers vrais rock stars, parce qu’il n’avait pas besoin d’en faire trop. Tu restais là, tu le regardais, et c’était comme voir un dieu du rock juste… être là, chanter des chansons que tout le monde connaissait, regarder le public sauter, et moi j’étais à peut-être 8 ou 10 mètres de lui. Et je ne suis jamais allé l’embêter après. Je ne voulais pas franchir cette ligne fan-idole. J’ai même eu d’autres occasions — je l’ai vu au Rainbow, à West Hollywood. Je ne l’ai pas dérangé. Et j’aime ça, au final, parce que dans ma tête il reste une figure iconique. Je n’ai pas eu à interagir avec lui. Je le laisse être le dieu du rock qu’il est. Je n’oublierai jamais ça tant que je vivrai. Peu de gens peuvent juste se planter, prendre une posture, et être incroyables. »
Leach ajoute :
« Il dégageait quelque chose. Même dans ses entrevues. Toujours en mode “peu importe”. J’adore cette réplique dans The Decline Of Western Civilization Part II où on lui demande ce qu’il pense des rockers “beaux garçons”. Il répond : ‘Bonne chance à eux. J’aimerais ça.’ Et c’est tout. Et il vole la scène juste avec ça. Tellement cool. Le roi du cool… Et il traitait tout le monde pareil, que tu sois une star ou pas. C’est ce que j’aimais : il était un gars du peuple. »
Lorsqu’on lui demande s’il se souvient de son premier album de MOTÖRHEAD, Jesse répond :
« Évidemment, ‘Ace Of Spades’ m’a accroché. Donc pour moi, l’album éponyme — ‘Love Me Like a Reptile’, ‘Killed By Death’. Je pense que c’est encore celui vers lequel je reviens. Comment faire autrement? C’est iconique. »
Il ajoute :
« J’ai découvert ça un peu tard. ‘Ace Of Spades’, tu l’entendais, mais à l’époque, si ce n’était pas à la télé ou si tu n’allais pas aux shows, l’aspect visuel ne te marquait pas autant. Je me souviens de Slash avec son chapeau; Lemmy, c’était pareil — même ses verrues. C’était presque cartoonesque, mais iconique. »
KILLSWITCH ENGAGE a sorti son plus récent album, « This Consequence », en février via Metal Blade. L’album a été accompagné d’une tournée hivernale/printanière 2025 très réussie, a donné un single Top 10 avec « I Believe » et a valu au groupe les couvertures de Revolver et Outburn.
Source: Blabbermouth
