Spectacle: Le 11 septembre 2025 à la Source de la Martinière de Québec
Organisateur: Envol et Macadam
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Julie Voyer
[Photographe | Critique du spectacle]
Il y a de ces choix qu’on regrette pas. Jeudi c’était le premier soir d’Envol & Macadam édition 2025, et il faut savoir que les spectacles ne se limitent pas à l’Agora. Ils ont aussi lieu à L’Anti, à la Source, à la salle Montaigne et au Scanner. La variété de styles musicaux est large et étonnante – il y en a pour tous les goûts, vraiment. Envol ratisse depuis un certain temps plus large que le rock, le metal ou le punk, et c’est tant mieux.
Jeudi j’ai donc délaissé l’Agora et j’ai choisi d’aller à la Source pour sortir des chemins tracés et voir des groupes de folk/trad que je ne connaissais pas du tout. Si vous me lisez de façon régulière, vous savez que j’aime faire des découvertes, et parfois sortir de mes ornières musicales, et j’ai été bien servie ce soir-là!
Imaginez-vous en France, à la Belle Époque, dans une rue pavée du quartier Montparnasse, où les artistes et amuseurs publics tentent de gagner quelques sous. C’est Cadmium, un trio féminin tout simple d’accordéon, de banjo, et de saxophone et clarinette basse. En anglais et français, elles chantent en douceur les déconvenues de l’amour et de la vie.
CADMIUM
Imaginez-vous ensuite en Pologne, après une sortie en mer ou pendant une veillée de boisson à raconter des histoires à dormir debout. C’est DiTrani Brothers, un quatuor guitare, banjo et accordéon, batterie, et contrebasse. J’aime leur allure. L’émotion est ici aussi très présente, et le public ne tarde pas à se laisser embarquer.
DITRANI BROTHERS
Imaginez-vous enfin dans une troupe de musiciens, en Louisiane, suivant un cirque ambulant. C’est Holy Locust, un ensemble de six musiciens – violoncelle et clavier, violon, contrebasse, batterie et banjo, guitare, accordéon. Avec ces trois groupes, on est en plein dans l’esprit du monde bohème au sens large, qui chante les complaintes de ses peuples depuis si longtemps. Les fans sont envoûtés et dansent et chantent aussi, comme en famille. L’ambiance est franche, chaleureuse, enjouée mais aussi sérieuse. J’en ressors l’âme et les oreilles encore plus ouvertes.
Non rien de rien, comme dirait Piaf, je ne regrette rien de ma soirée.
HOLY LOCUST
ENGLISH version
There are some choices you just don’t regret. Thursday marked the opening night of Envol & Macadam 2025, and it’s important to note that the shows aren’t limited to the Agora. They also take place at L’Anti, La Source, Salle Montaigne and Le Scanner. The range of musical styles is wide and surprising – there’s truly something for everyone. Envol has been casting a wider net than just rock, metal or punk for some time now, and that’s a good thing.
So on Thursday I set the Agora aside and chose to head over to La Source to step off the beaten path and check out some folk/trad groups I didn’t know at all. If you read me regularly, you know I enjoy making discoveries, and sometimes breaking free from my usual musical habits – and that night I was more than satisfied!
Picture yourself in France, during the Belle Époque, on a cobblestone street in Montparnasse, where artists and street performers try to earn a few coins. That’s Cadmium, a simple female trio featuring accordion, banjo, and baritone saxophone/clarinet. In English and French, they softly sing about the disappointments of love and life.
Then picture yourself in Poland, after a trip at sea or during a late-night drinking session, swapping tall tales. That’s DiTrani Brothers, a quartet of guitar, banjo and accordion, drums, and upright bass. I like their style. The emotion here is strong, and the audience quickly gets swept along.
Finally, picture yourself in a troupe of musicians in Louisiana, following a traveling circus. That’s Holy Locust, a six-piece ensemble with cello and keys, violin, upright bass, drums and banjo, guitar, accordion. With these three groups, you’re plunged right into the spirit of the bohemian world in the broadest sense – singing the laments of its peoples for so long. Fans are enchanted, dancing and singing along like family. The atmosphere is genuine, warm, lively yet also serious. I left with my soul and ears even more open.
“No, nothing at all,” as Piaf would say – I regret nothing about my evening.
