Spectacle: Le 14 août 2025 à Dinkelsbühl, en Bavière (Allemagne)
Organisateur: Summer Breeze Festival
Photographe: Myriam Francoeur
Compte-rendu: Myriam Francoeur

[Critique du spectacle | Photographe]
[Myriam Francoeur Photographie]
Summer Breeze Open Air – Jour 2
Le Summer Breeze, c’est un marathon de 4 jours de métal sous toutes ses formes… et je n’en suis qu’à la deuxième journée!
De mon côté, la journée a commencé avec une longue marche pour aller voir Hanabie. Le quatuor de harajuku-core était attendu par une foule énergique pour une prestation adorablement dynamique. La chaleur et la très douce brise du SBOA ont sûrement eu raison de moi, car les Japonaises donnent une prestation encore plus à mettre sur le cul que je l’avais anticipé, et c’est pour le mieux.







Du Japon, je passe à la France avec Benighted, mais sur le chemin, je m’arrête pour quelques minutes avec Stesy et ses covers dance à la sauce métal. Je suis arrivée pile poil au bon moment pour leur cover de We Like to Party des Vengaboys.
Malheureusement, avec plusieurs stages présentant des prestations en simultané, difficile de tout voir à moins de se cloner (un pouvoir qui m’échappe encore!). J’aurais bien apprécié rester au Wera Tool stage pour quelques chansons de Stesy de plus, mais avec plus de 130 shows en 4 jours, impossible de tout voir.
Benighted, écrivais-je donc! Les Stéphanois, en tournée estivale, ont servi leur macabre deathdring avec leur habituelle vigueur. La foule a eu besoin d’être arrosée parce que le mercure grimpait rapidement sous le soleil! Évidemment, quand le métalleux moyen est habillé de noir, c’est pas surprenant qu’il a besoin de plus de rafraîchissement.












Fêter comme un flibustier
J’aime bien les Stéphanois, mais bon, si je veux danser comme une pirate, je dois passer du T-Stage à la scène principale. Au moins, le passage se fait sans douleur et sans bouchon de circulation. Évidemment, le festival a pensé à tout, dont éviter de rester pogner entre deux stages (ou, encore, permettre une évacuation en douceur, parce que les Allemands sont forts sur la sécurité et la prévention).
Là, Mr Hurley & die Pulveraffen démontre que la formation allemande est un autre de ces classiques qu’on entonne tous en coeur au Summer Breeze : la musique allemande (et même pas pentoute métal, merci, musique de pirate) est souvent construite pour le sing along.
Et il a été démontré y’a un bail qu’on peut s’adonner aux plaisirs des mosh pits et au body surfing, même si la musique n’a pas l’air de s’y prêter. La grosse différence passe par le nombre de câlins.
Si les pirates sont de bonne compagnie, mes oreilles arrêteront pas d’être des fans de death, et je suis obligée de retourner au Wera Tool Stage, c’est fois-ci pour du brutal/tech death du royaume de la bruschetta et du carbonara. Hideous Divinity, qu’on a manqué en Amérique du Nord (maudite histoire de visas), décape tout sur son passage. J’ai franchement adoré, et j’en aurais pris pour plus de 30 minutes.

















Recharger les batteries pour mieux tougher
Y’a cependant fallu capituler et prendre une pause pour recharger les batteries et pour mieux tougher les longues heures à suivre. J’ai écouté Between the Buried and Me le temps de la première chanson de leur set comme c’était sur le chemin du campement.
Chaque année, le SBOA invite un des piliers de la scène hardcore est-américaine. En 2025, c’est Agnostic Front que le festival nous a présenté. Donc, aussitôt le plein refait, c’est le temps d’aller voir Agnostic Front : la formation donne des spectacles-choc et est réputée pour sa générosité tout comme son mordant. Et si Gojira, la seconde tête d’affiche, commençait à jouer en même temps que les piliers du hardcore punk de New York, Agnostic Front rassemble toute une foule.
Malgré tout, j’ai réussi à voir près de la moitié du show flamboyant de Gojira, à temps pour Another World, Silvera et, surtout, Mea Culpa (Ah! Ça ira).
Mais après, c’était l’attente, interminable attente. L’attente dans les tranchées, pardon, le biergarten, avant que Kanonenfieber ne se produise. Entretemps, j’écoute Septicflesh au loin et je découvre Coldrain, band metalcore du Japon. Coldrain évoque beaucoup Linkin Park (même fougue, assemblages musicaux similaires) avec une touche un peu plus hardcore.
Et à 1 h 15, il est enfin temps de suivre Leutnant Noise et sa compagnie de Kanonenfieber hors des tranchées et dans le No Man’s Land. Rien à cacher, j’attendais ce show depuis presque 10 mois, et oh que je n’ai pas été déçue! C’était une prestation théâtrale et enflammée qui m’a donné le goût de retourner en Allemagne pour le Kanonfest en mars prochain.
Ça valait aussi la peine de me coucher tôt la soirée précédente.












ENGLISH version
Summer Breeze Open Air – Day 2
The Summer Breeze is an epic four-day festival celebrating heavy metal music, and I’m already feeling exhausted after just two days.
For me, Thursday started with a long walk to see Hanabie. The Harajuku-core quartet was greeted by an enthusiastic audience for an adorably energetic performance. The combination of the scorching heat and the gentle breeze of the SBOA must have shaken up my senses, as the Japanese girls delivered an even more impressive show than I had imagined. It was truly a remarkable experience.
From Japan, I went to France with Benighted, but first, I stopped for a few moments with Stesy and their metal-style dance covers. I just made it in time for their cover of We Like to Party by the Vengaboys.
Unfortunately, with multiple stages hosting simultaneous performances, it’s a challenge to catch everything, unless one possesses the ability to clone themselves (a power that remains beyond my reach). I would have loved to linger at the Wera Tool stage for a few more Stesy songs, but with over 130 shows in just four days, it’s impossible to see everything.
The Saint-Étienne band, known for its intense death metal performances, brought its signature style to their summer tour that brought them to Dinkelsbühl. As temperatures soared, the audience needed frequent breaks to survive. It’s no wonder that metalheads, typically clad in dark attire, require extra cooling down.
Partying like a Buccaneer
Although I enjoy St-Étienne’s metal music scene, I felt compelled to switch stages and head over to the main stage, where I could really let loose and embrace my inner pirate. Fortunately, it’s easy to get there without having to deal with traffic jams. Certainly, the organizers have considered every detail, such as ensuring attendees can easily move between stages or facilitating a swift exit, as the Germans place great importance on safety and precaution.
From the main stage, Mr. Hurley and the Pulveraffen showed that they are another of those German classics, with their catchy sing-along songs, whether metal or just folk.
It has long been proven that you can enjoy the pleasures of mosh pits and body surfing, even if the music doesn’t seem to lend itself to it. The main difference is the number of hugs.
Although pirates are good company, my ears will always be fans of death metal. I had to return to the Wera Tool Stage for some brutal/tech death metal from the birthplace of bruschetta and carbonara. Hideous Divinity, which we missed in North America due to visa issues, destroyed everything in its path. I truly enjoyed it and could have watched for over half an hour.
A well-deserved break
I had to concede and take a break to recharge our batteries, preparing to endure the long hours ahead. As I made my way to the campsite, I stopped for Between the Buried and Me’s first song.
Each year, the SBOA organizes an event featuring a prominent figure from the East Coast hardcore music scene. In 2025, the festival therefore welcomed Agnostic Front. So, as soon as I was sufficiently refreshed, it was time to go see the New York band, which puts on explosive shows and is known for its generosity and strong bite. Although Gojira, Thursday’s headliner, started playing at the same time as the pillars of New York hardcore punk, Agnostic Front, the latter drew a huge crowd.
Despite the obstacles, I was able to witness the majority of Gojira’s dazzling performance, just in time for Another World, Silvera, and, most importantly, Mea Culpa (Ah! Ça ira).
But then came the wait, the interminable wait. I had to wait in the trenches, sorry, the biergarten, before Kanonenfieber took the stage. During that time, I listened to Septicflesh in the background. I also discovered Coldrain, a Japanese metalcore band. They bear a strong resemblance to Linkin Park, sharing the same energetic vibe and comparable song structures, but with a harder edge.
At 1:15 in the morning, it was finally time to follow Leutnant Noise and his Kanonenfieber company from the trenches into No Man’s Land. I must admit that I had been looking forward to this show for almost ten months. And it did not disappoint! It was an exhilarating display, filled with drama and pyrotechnics, leaving me eager to return to Germany for the Kanonfest in March.
It was also worth going to bed early the night before.