25:08:13 – Summer Breeze Open Air 2025 – Jour 1 (Allemagne)

Spectacle: Le 13 août 2025 à Dinkelsbühl, en Bavière (Allemagne)
Organisateur: Summer Breeze Festival
Photographe: Myriam Francoeur
Compte-rendu: Myriam Francoeur

PAR MYRIAM FRANCOEUR
[Critique du spectacle | Photographe]
[Myriam Francoeur Photographie]
Summer Breeze Open Air – Jour 1

Cette année, le festival Summer Breeze s’est révélé être une véritable aventure ! Après avoir repris mes esprits et (enfin, un peu) le contrôle de ma vie, je peux enfin vous partager mon expérience.

Parce que, vous savez, voyager en Europe (ou ailleurs dans le monde) en août dernier, comme passager d’Air Canada, pouvait s’avérer périlleux. J’étais à Sinnbron, terre sainte, lorsque la nouvelle est tombée : une grève des agents de bord était imminente. La menace s’est d’ailleurs rapidement concrétisée.

Conséquence : j’ai été prise 2 jours de plus à Francfort, puis j’ai abouti à Washington D.C., ensuite à Détroit. J’ai sauté dans une voiture de location pour récupérer la mienne à l’aéroport de Toronto, puis enfin revenir dans ma plate petite Sudbury. Je devais initialement rentrer chez moi le 18 août, mais je n’y suis finalement arrivée que le 22. Ma valise, quant à elle, n’est arrivée que le 26. Au moins, tout était là!

Là, il est temps de vous prendre par la main pour que vous aussi viviez le Summer Breeze (sans décalage horaire, pis sans grève).

Du village au festival

De mon côté, le Summer Breeze a commencé le mardi 12 août lorsque j’ai mis les pieds à Dinkelsbühl. Christian, mon ami allemand rencontré l’année dernière autour d’un grand nombre de bières, et moi avons visité la charmante ville fortifiée de Dinkelsbühl, une ancienne cité impériale romaine (pour les amateurs d’histoire), avant de nous diriger vers un lit douillet après une autre soirée de beuverie. La ville elle-même abrite maintenant une boutique temporaire du festival!

Le lendemain, j’ai pris une marche et dégouliné ma vie pour prendre la navette (gratuite) de Dinkelsbühl au Summer Breeze. J’y ai rejoint mon autre ami allemand, dont prononcer le nom relève du blasphème, ainsi que ses compatriotes de festival (dont son fils!). Notre campement est à l’extrémité ouest du site et on en a pour quelque 20 minutes rien que pour se rendre au Infield.

Les Trves qui ont vécu le Wacken diront que c’est rien, pis je les crois. Je rappelle que le Summer Breeze accueille entre 40 000 et 45 000 spectateurs; le Wacken, le double.

Que le festival commence!

Si le Wacken a ses Wacken Firefighters pour ouvrir les hostilités à coup de cuivres et de métal, au Summer Breeze, c’est plutôt la fanfare Blasmusik Illenschwang qui occupe le même rôle.

Entre la troupe d’Illenschwang et le Summer Breeze, c’est une histoire d’amour portée par des classiques germaniques et quelques reprises de pièces rock et métal connues.

Quant au gueulage, il commence un peu passé 16 h avec, dans mon cas, rien de moins que Gutalax. J’y vais comme fan de grindcore, mais aussi par curiosité. La foule est prête pour le carnage fécal avec son PQ et ses brosses à cuvette. Les Tchèques déviergent la scène principale avec succès, pour rester dans le thème.

Je reste près de la scène principale à me bourrer de Barbarenspieß (des brochettes de porc dans du pain torsadé et cuites sur la braise), à prendre quelques bières et à rattraper le temps perdu avec mon innommable ami après plus de 10 mois séparés par un océan and then some. J’ai le temps d’assister à une bonne partie de la prestation d’August Burns Red, qui fait lever le party et les vagues de body surfers. Même si le metalcore est loin d’être ma tasse de thé, le groupe de Philadelphie a toujours su me surprendre par son énergie électrisante.

The Halo Effect suit sur la scène principale, une prestation quasi-miracle selon son chanteur Mikael Stanne (Dark Tranquility), car, si le projet existait depuis près de 2 décennies, c’est la Covid qui a donné vie au supergroupe suédois. On a droit à un death metal mélodique simple, solidement interprété, et à un Mikael Stanne certainement enchanté de retourner à Dinkelsbühl après le passage de Dark Tranquility en tête d’affiche en 2024.

Mais pourquoi rester à la scène principale? Parce qu’à 21 h 05, c’est la grande annonce : les headliners et premiers bands de l’édition 2026 du Summer Breeze qui, d’ailleurs, a déjà écoulé 30 000 billets depuis.

In Extremo enchaîne devant une foule dansante. Si ce n’est pas mon genre ou encore celui de mon ami qu’on-ne-peut-nommer (on verse plus dans le death, lui mélodique, moi brutal), on reste le temps de quelques pièces folk metal que tous entonnent à cœur joie. Bien sûr, quand la formation joue des chansons traditionnelles allemandes et que la foule est majoritairement d’appartenance germanique, c’est obligatoire.

De mon côté, In Extremo conclut une journée qui m’a drainée solide. J’aurais bien aimé revoir Dimmu Borgir; la dernière fois, c’était en 2002 au feu Medley. À la place, j’ai pris la sage décision d’aller piquer un long somme au campement, question d’avoir du jus pour les jours à venir.

Spoiler : ça valait d’aller me coucher!


English

Summer Breeze Open Air – Day 1

This year, the Summer Breeze festival turned out to be quite the adventure! After regaining my composure and (mostly) controlling my life, I can finally tell you about my experience.

You know, travelling with Air Canada in Europe (or anywhere else in the world) last August was perilous. I was in Sinnbron, the holy Bavarian land of metal, when the alarming news of an impending flight attendant strike was imminent. The threat quickly became a reality.

As a result, I was stuck in Frankfurt for two extra days, then ended up in Washington, D.C. followed by Detroit. I jumped into the first available rental car to pick up mine at the Toronto airport, and finally returned to my boring little Sudbury. I was originally supposed to return home on August 18, but I didn’t arrive until the 22nd. My suitcase made it on the 26th. At least everything was there!

Now it’s time for me to hold your hand so that you can enjoy the Summer Breeze, free from jet lag and strikes.

From the village to the festival

For me, Summer Breeze began on Tuesday, August 12, when I set foot in Dinkelsbühl. Christian, my German friend, whom I met last year over a large number of beers, and I visited the charming walled town of Dinkelsbühl, a former Roman imperial city (for history nerds), before heading to a cozy bed after another night of drinking. The town now even boasts a temporary festival store!

The next day, I took a walk, sweating all the water that I had left, to catch the (free) shuttle from Dinkelsbühl to Summer Breeze. There, I joined my other German friend, whose name is blasphemous to pronounce, as well as his festival compatriots (including his son!). Our campsite is at the western end of the site, and it takes us about 20 minutes just to get to the Infield.

Those who have experienced Wacken will say that’s nothing, and I believe them. Remember that Summer Breeze welcomes between 40,000 and 45,000 spectators; Wacken, twice as many.

Let the festival begin!

While Wacken has its Wacken Firefighters to kick off the festival with brass and metal, at Summer Breeze, it’s the Blasmusik Illenschwang marching band that takes on the same role.

The Illenschwang troupe and Summer Breeze share a love affair fuelled by German classics and a few covers of well-known rock and metal songs.

The unleashing of mayhem and chaos occurred at around 4 p.m. with the help of none other than Gutalax. I went as both a grindcore fan and a curious festival-goer. The crowd was ready for the fecal carnage with their toilet paper and toilet brushes. The Czechs successfully deflower the main stage, to stay on theme.

I stayed near the main stage, stuffing myself with Barbarenspieß (pork skewers in twisted bread and cooked over charcoal), drinking a few beers, and catching up with my friend-who-shall-not-be-named after more than 10 months separated by an ocean and then some. I had time to catch a good part of August Burns Red‘s performance, which got the party started and the waves of body surfers going. Although metalcore isn’t really my thing, this Philadelphia band never fails to surprise me with their electric energy.

The Halo Effect followed on the main stage. Singer Mikael Stanne (Dark Tranquility) described the performance as miraculous. Although the project had existed for almost 20 years, it was only during the pandemic that the Swedish supergroup came to life. We enjoyed a straightforward, solidly performed melodic death metal set, with Mikael Stanne clearly happy to be back in Dinkelsbühl after Dark Tranquility headlined in 2024.

But why stay on the main stage? Because at 9:05 p.m., the eagerly anticipated announcement is made: the headlining acts and opening bands for the 2026 Summer Breeze festival. Interestingly, tickets for the event have already sold 30,000 units since the announcement.

In Extremo was next, playing in front of a lively audience. Despite our preference for death metal, my friend and I stayed to enjoy a few folk metal tracks that everyone enthusiastically sang along to. It was inevitable, given the band’s repertoire of traditional German songs and the predominantly German crowd.

For me, In Extremo marked the end of a thoroughly exhausting day. I would have liked to see Dimmu Borgir again; the last time was in 2002 at the now-defunct Medley. However, I chose to prioritize rest by taking a lengthy snooze at our camping spot, ensuring that I had enough vitality for the upcoming days.

Spoiler alert: it was worth going to bed!

Picture of Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

Publications récentes

Dans la même catégorie

Mots-Clés

Nous Suivre