25:08:09 – Rock La Cauze – Jour 3 (Skillet / Memphis May Fire / Skindred / Self Deception / Death Note Silence / Wasting Time / The Decline) (Victoriaville)

Spectacle: Le 9 août 2025 à Victoriaville
OrganisateurRock La Cauze
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Sylvain Carrier

PAR JULIE VOYER
[Photographe]
PAR SYLVAIN CARRIER
[Critique du spectacle]

Rock la Cauze
9 août 2025

Ultime journée de Rock la Cauze en ce samedi chaud, chaud, CHAUD d’août. La journée était très attendue, présentant plusieurs groupes de heavy metal que l’on voit rarement/jamais passer en sol québécois. 

La foule arrive tranquillement sous le soleil de plomb, prête pour plus de 8h00 de spectacle en continu. C’est avec The Decline, un hommage à NOFX, que s’amorcent les festivités. Déjà, plusieurs festivaliers sont sur le party devant la scène et les gars de The Decline interprètent fidèlement les pièces les plus connues des légendes du punk. La pièce la plus chantonnée est évidemment Aux Champs-Élysées, bien connue chez nous. Bonne prestation qui met bien la table pour la suite de la journée. 

Une des choses qui est remarquable à Rock la Cauze est la forte présence de jeunes familles. Plusieurs mômes arborent fièrement un mohawk ou des cheveux colorés pour l’occasion, ce qui agrémente évidemment l’ambiance et garde les esprits dans un mood agréable, sans agressivité inutile (les habitués du FEQ savent que si on est devant, on se fait pousser comme si les gens se sauvent de l’apocalypse…). 

Wasting Time suit ensuite, proposant un punk assez sympathique, qui coule bien sous le soleil. L’énergie des gars sur la scène est sans équivoque, le parterre s’agitant et réagissant fort bien à ce qui est offert par la bande. Le site du Colisée Desjardins est encore assez dégagé; l’espace est évident sur le gros béton du site, mais la musique est bonne. Les amateurs présents sont actifs, encore une fois surtout au centre de la scène (sans grande surprise). Plusieurs familles et amateurs en profitent pour prendre une crème glacée, un verre, et l’ambiance demeure très agréable.

À 16h45, Death Note Silence embarque sur scène. Enfin, du METAL, et du vrai en plus! Bon, aucune dentelle ici, alors que les Québécois proposent un death metal brutal, sans compromis. La foule réagit fort bien à l’intensité du groupe, qui sied à merveille à ce qui nous attend ensuite. Pendant un bon 45 minutes, on se fait brasser la cage et ce, solidement! Ceux qui n’ont jamais vu la bande d’ici en show n’étaient pas prêts à la surprise qui s’en venait, alors que le groupe donne à la foule une centaine d’oreillers… PILLOW PIT! Je ne peux pas décrire à quel point c’est épique à voir, alors je vous encourage fortement à trouver des vidéos de la prestation du groupe!

DEATH NOTE SILENCE

Pour plusieurs, la surprise de la soirée approchait. De mon côté, depuis plusieurs mois, j’entonne les excellentes pièces des Suédois de Self Deception dans mon véhicule à chaque occasion, eux qui sont d’ailleurs en spectacle pour la première fois en Amérique, deux jours après un passage éclair aux Foufounes Électriques. Le groupe propose un metal mélodique aux claviers bien présents, avec des pointes de hardcore senties. Peu connue des amateurs, la formation scandinave entame sa prestation avec Kallocain, suivant avec The Scandinavian Dream. Rapidement, la foule comprend; un mosh pit qui n’arrêtera pas se forme au centre, alors que la foule sautille et bouge frénétiquement. Les membres du groupe sont colorés et extrêmement énergiques sur scène, mais mention d’honneur au chanteur : gorgée d’émotion, la voix d’Andreas Clark anime facilement un parterre conquis, qui ne se fait pas prier pour brasser. Durant près d’une heure, Self Deception offre des bijoux tels que Blood and Scars, The Great Escape et Hysteria, en plus de nous entraîner sur l’air enivrant de Smoke You Out. Fight Fire With Gasoline, wall of death inclus, conclut une prestation sans faille des Suédois, qui repartiront sans doute repus de leur soif de jouer en Amérique… en espérant les revoir rapidement!

SELF DECEPTION

On sort de la zone de confort habituelle; du Royaume-Uni, la formation Skindred nous propose un metal complètement différent de ce à quoi on est habitué. On parle de metal reggae (oui oui, ça se peut), à la limite du nu-metal et mené de main de maître par le formidable Benji Webbe. Personne à l’avant ne s’obstine à savoir si Skindred a sa place dans le monde du métal; c’est acquis! Webbe se présente sur scène avec un immense manteau bling-bling, dans lequel il doit faire une chaleur suffocante. Le charisme des gars du groupe est hallucinant, eux qui semblent fort heureux d’être devant une foule aussi active parce que croyez-moi, elle l’est! Le mosh pit, présent depuis plusieurs heures déjà, continue de prendre de l’ampleur alors que le groupe présente ses nombreux classiques catchy, en commençant par Set Fazers, Rat Race et That’s My Jam, avant de nous entraîner dans un jumping festival avec un petit medley de Walk/Jump/Jump Around, d’artistes que vous connaissez sûrement assez bien pour ne pas qu’ils soient présentés. Évidemment, le concert atteint son paroxysme durant Gimme That Boom, pièce la plus connue du groupe, mais mon moment favori est durant la dernière pièce, Warning, alors que Benji Webbe invite les amateurs à enlever leurs chandails et, au signal, à les tournoyer frénétiquement en sautant. Encore une fois, cherchez des vidéos, ça en vaut vraiment la peine! Skindred a définitivement laissé sa marque sur l’édition 2025 de Rock la Cauze; performance formidable et inspirée des Britanniques, de qui on se souviendra longtemps!

SKINDRED

Memphis May Fire n’a plus besoin de présentation. La bande texane nous offre encore une fois son excellent metalcore, sans compromis et infiniment efficace. Le visuel sur la scène est une énorme coche au-dessus des groupes précédents. La tombée du soleil rend la performance d’autant plus intéressante, les esprits s’échauffant, sans tomber dans les excès. Le mosh pit est désormais immense et parions que le Colisée Desjardins ne reverra pas un événement metal d’une telle ampleur sur son sol dans son histoire! Le body surfing est encore une fois à l’honneur et incessant, et cela m’amène à donner une mention d’honneur toute spéciale à la sécurité cette année : WOW! Les gens de la sécurité sont professionnels, à l’écoute des festivaliers, hyper respectueux, ils offrent à boire aux gens, rient avec eux… j’ai très rarement assisté à des contacts aussi humains avec les gens de la sécurité dans un spectacle, alors au nom de MetalUniverse, chapeau! Je n’ai malheureusement pas eu accès au setlist de la performance du groupe et je ne suis pas assez familier avec eux pour m’avancer sur les pièces proposées (si un amateur les a en main, vous pouvez évidemment nous les transmettre!).

MEMPHIS MAY FIRE

Annoncée durant Rock la Cauze 2024, la formation Skillet était attendue depuis un an à Victoriaville par plusieurs amateurs, friands d’entendre les airs assez connus de la formation américaine. Aux textes qui détonnent résolument du punk de la veille, la formation de musique chrétienne (Hé oui, de musique chrétienne…) propose des sonorités qui sont davantage dans le rock et le hard rock que le metal. La production sur scène est très efficace, les écrans étaient grands et permettant d’agrémenter la prestation du groupe de Memphis. Jen Ledger, la batteuse du groupe, est perchée dans une estrade en haut de la scène, ce qui met le spotlight sur elle un peu plus que sur les autres membres du groupe. Les interactions du chanteur John Cooper avec avec la foule sont peu nombreuses, mais il offre une performance efficace. La foule semble un peu moins nombreuse que durant Memphis May Fire; le groupe étant assez controversé par ses positions très conservatrices, on peut comprendre qu’une foule axée sur les valeurs du punk ne souhaite pas forcément y être associée, ce qu’on respecte. Le groupe présente plusieurs pièces bien connues soit Feel Invincible, Awake and Alive (leur meilleure pièce de la soirée à mon avis), Rise, Hero, Unpopular et Monster, puis termine la prestation avec The Resistance. Rien à redire de forcément négatif sur la performance de Skillet, puisqu’elle était efficace, mais j’aurais définitivement aimé un peu plus d’interactions positives des membres du groupe avec la foule. On leur pardonnera et le p’tit Jésus sera content pour eux.

SKILLET

Malgré des circonstances hors du contrôle des organisateurs, Rock la Cauze est encore une fois cette année un succès énorme. D’ailleurs, l’organisation est exceptionnelle et offre probablement le meilleur service à la clientèle qui existe au Québec, tous festivals confondus de par le travail colossal non seulement des employés, mais aussi de bénévoles sur place. Victoriaville peut être fière de son joyau; on espère que Rock la Cauze est là pour rester! 

Setlist Skillet

  1. Surviving the Game
  2. Feel Invincible
  3. Rise
  4. Awake and Alive
  5. Sick of It
  6. Legendary
  7. Ash in the Wind
  8. Never Surrender
  9. Whispers in the Dark
  10. Lions
  11. Those Nights
  12. Hero
  13. Not Gonna Die
  14. Unpopular
  15. Psycho in My Head
  16. Comatose
  17. Monster
  18. The Resistance

ENGLISH version

Rock la Cauze
August 9, 2025

The final day of Rock la Cauze took place on this blazing hot Saturday in August, a highly anticipated date featuring several heavy metal bands rarely — if ever — seen in Quebec.

The crowd trickled in under the scorching sun, ready for more than eight straight hours of live music. Festivities kicked off with The Decline, a NOFX tribute act. Already, many festivalgoers were partying at the front of the stage as the band delivered faithful renditions of the punk legends’ biggest hits. The most enthusiastically sung number was, unsurprisingly, Aux Champs-Élysées, a crowd favorite in Quebec. It was a strong performance that set the tone for the rest of the day.

One of the most striking aspects of Rock la Cauze is the notable presence of young families. Many kids sported mohawks or brightly dyed hair for the occasion, adding to the fun atmosphere and keeping the vibe friendly and free of unnecessary aggression (unlike some FEQ veterans know — being up front can sometimes feel like escaping the apocalypse).

Next up was Wasting Time, offering a catchy brand of punk that flowed well in the afternoon sun. The band’s onstage energy was undeniable, and the crowd in front responded enthusiastically. The wide concrete expanse of the Colisée Desjardins grounds still had room to breathe, but the music was strong, and the central pit remained the most animated area. Families and casual fans took advantage of the moment to grab ice cream or a drink, keeping the overall mood relaxed.

At 4:45 p.m., it was time for Death Note Silence. Finally — METAL, and the real deal at that! No frills here, as the Quebec-based outfit unleashed brutal, uncompromising death metal. The crowd responded with full force to the group’s intensity, perfectly setting the stage for what was to come. For 45 minutes, the audience was shaken to its core — and then came the surprise: the band handed out about a hundred pillows for a massive “PILLOW PIT”! Words can’t do it justice — find videos online if you can.

For many, the next act was the day’s big revelation. Personally, I’d been blasting songs by Sweden’s Self Deception in my car for months, and this was their very first show in America, just two days after a brief stop at Montreal’s Foufounes Électriques. Their sound blends melodic metal with prominent keyboards and bursts of heartfelt hardcore. Though relatively unknown to the audience at first, they kicked off with Kallocain and The Scandinavian Dream, and it didn’t take long before a mosh pit formed that wouldn’t stop until the end of the set. Energetic, colorful, and dynamic, the band captivated the crowd, with special mention going to vocalist Andreas Clark, whose emotive delivery won over fans instantly. Over nearly an hour, they offered gems like Blood and Scars, The Great Escape, and Hysteria, along with the infectious Smoke You Out. They closed with Fight Fire With Gasoline, complete with a wall of death, ending a flawless debut that will surely fuel their appetite to return to North America soon.

Then came something completely different: from the UK, Skindred brought their unique reggae-metal — yes, it’s a thing — with a dash of nu-metal, led by the charismatic Benji Webbe. Any doubts about their place in the metal world vanished instantly. Webbe hit the stage in a massive blinged-out coat, surely sweltering inside it, but he radiated charisma. The crowd, already fired up from hours of pits, went wild as the band dropped bangers like Set Fazers, Rat Race, and That’s My Jam, followed by a medley of Walk/Jump/Jump Around. The set peaked with their hit Gimme That Boom, though my personal highlight came during closer Warning, when Webbe invited the audience to whip off their shirts and twirl them overhead in unison. Once again, find the videos — it’s worth it. Skindred left an indelible mark on Rock la Cauze 2025 with a phenomenal and unforgettable show.

Memphis May Fire needs no introduction. The Texas metalcore veterans once again delivered a tight, uncompromising, and highly effective performance. Their stage visuals were a big step up from earlier acts, and the setting sun added atmosphere without pushing things to excess. The mosh pit reached massive proportions, making it likely the Colisée Desjardins has never — and may never again — see a metal event of this magnitude. Body surfing was constant, and I have to give a huge shout-out to the festival’s security team: WOW. They were professional, attentive, respectful, offering water to fans and sharing laughs — some of the most human, positive interactions I’ve ever witnessed at a show. Unfortunately, I didn’t get the setlist and I’m not familiar enough with all their songs to guess, but if any fan has it, feel free to share.

Announced during the 2024 edition, Skillet had been on many fans’ wish lists for a year. Known for their well-recognized hooks, the American Christian rock band (yes, Christian rock) leans more into rock and hard rock than metal. Their stage production was slick, with large screens complementing the visuals carried over from Memphis May Fire’s setup. Drummer Jen Ledger played from an elevated platform, drawing extra attention her way. Frontman John Cooper kept crowd interactions to a minimum but delivered a solid performance. Attendance seemed slightly lower than during Memphis May Fire’s set — unsurprising given the band’s highly conservative positions, which may not resonate with the punk-rooted values of many in attendance. They ran through hits like Feel Invincible, Awake and Alive (the night’s standout), Rise, Hero, Unpopular, and Monster, closing with The Resistance. It was an effective show, if lacking in warm crowd engagement — but we’ll forgive them, and I’m sure the good Lord will too.

Despite circumstances beyond the organizers’ control, Rock la Cauze was once again a resounding success. The festival boasts arguably the best customer service of any in Quebec, thanks to the colossal work of both staff and volunteers. Victoriaville can be proud of this gem — here’s hoping Rock la Cauze is here to stay!

by Sylvain Carrier

Picture of Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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