25:03:19 – Disturbed / Three Days Grace / Sevendust (Montréal)

Spectacle: Le 19 mars 2025 au Centre Bell de Montréal
Organisateurs: Evenko, Heavy MTL, Live Nation
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Molly Caisse-Vee

Flammes, frissons et nostalgie : Disturbed, Three Days Grace et Sevendust électrisent le Centre Bell

Le 19 mars dernier, le stade du Canadien de Montréal s’est transformé en véritable brasier musical avec Disturbed en tête d’affiche pour célébrer les 25 ans de The Sickness, leur tout premier album studio. La soirée était déjà prometteuse avec Sevendust et Three Days Grace en ouverture, mais ce qui s’est passé sur scène a dépassé toutes mes attentes.

Bon, petite confession : je n’ai pas vu Sevendust. Mais, c’était pour une excellente raison, j’étais en entrevue avec Mike Wengren, batteur et cofondateur de Disturbed. Cela dit, selon des sources plus que fiables, ils ont assuré!

 Quand Three Days Grace est monté sur scène, l’ambiance a pris une tout autre allure. La nouvelle configuration du groupe, avec le retour tant attendu d’Adam Gontier aux côtés de Matt Walst, aurait pu susciter des doutes, mais ils ont brillé. En fait, Three Days Grace n’a jamais été aussi étincelant. J’avoue que j’étais un brin sceptique concernant la répartition des chansons entre les deux chanteurs, mais cette dynamique inédite a largement dépassé mes attentes. Chacun a su trouver sa place : Adam livrait des performances enflammées sur, entre autres, I Hate Everything About You, Never Too Late et The Good Life, pendant que Matt prenait le relais avec The Mountain, So Called Life et Painkiller. Mais c’est dans les refrains principalement, quand leurs voix se rejoignaient, que la magie opérait vraiment. Le public, envouté, heureux, scandait leur nom après chaque morceau, je n’avais jamais rien vu de tel lors d’une première partie! D’ailleurs, j’ai l’impression que certains spectateurs n’étaient là que pour eux, vu les quelques sièges qui se sont vidés après leur set.

THREE DAYS GRACE

Puis, l’heure de Disturbed a sonné. L’intro explosive de Voices a donné le ton : ce n’était pas qu’un simple concert, mais un voyage dans le temps, une plongée dans l’album qui a tout changé pour eux. La pyrotechnie sur Stupify? Hallucinante. Les flammes qui se déchainaient au fil des morceaux? Démentiel. C’était un pur plaisir pour nos yeux et nos oreilles.

Bien sûr, tout le monde attendait Down With The Sickness et ce mythique Ooo-wah-ah-ah-ah qui a marqué des générations. J’ai même osé demander à Mike s’ils avaient déjà essayé de recréer un cri aussi iconique pour un autre morceau. Il a répondu que le groupe ne forçait rien, qu’ils ne tentaient pas de répliquer quoi que ce soit et que David savait bien ce qu’il faisait. Simple, mais efficace, comme leur musique.  

DISTURBED

Après une courte pause, Disturbed est revenu en force avec un décor monumental inspiré de leur dernier album, Divisive, pour une deuxième partie tout aussi intense. Pour ma part, I Will Not Break et Sound of Silence m’ont donné des frissons. D’ailleurs, cette dernière, jouée en acoustique, avec des cordes et des percussions extraordinaires, était jouée au piano par Draiman, il a suspendu le temps. Un moment de pure émotion.

Et puis, un moment hors du temps en attendait un autre. Juste avant The Light, David Draiman a repéré une fillette de 12 ans et sa mère, installées au premier rang. Il les a fait monter sur scène, puis, s’adressant à la foule, a livré un message puissant en mentionnant que notre communauté de métalleux formait une grande famille. « Ici, tout le monde est accepté », il a suivi en disant que nous étions tous unis par une seule et même passion : la musique. Le monde est sombre, mais parfois, « even the darkness can show you the light ». Il a terminé en disant qu’on sortirait tous de cette salle en ayant un sentiment de force. C’était selon moi une introduction parfaite pour cette chanson empreinte d’espoir.

Ces deux moments de pure émotion n’étaient que passagers, car le feu a repris avec une finale flamboyante sur Inside The Fire, entre explosions, pyrotechnie et hurlements du public.

Bref, ce concert n’était pas juste un spectacle, c’était une pure expérience, un voyage tout en nostalgie. C’est le genre de spectacle qui nous rappelle pourquoi nous sommes tombés amoureux de la musique.

DISTURBED

Setlist Three Days Grace

1. Animal I Have Become
2. So Called Life
3. Break
4. Home
5. The Mountain
6. Chalk Outline
7. Mayday
8. I Hate Everything About You
9. The Good Life
10. Painkiller
11. Never Too Late
12. Riot

Setlist Disturbed

1. Voices (avec intro vidéo)
2. The Game
3. Stupify
4. Down With the Sickness
5. Violence Fetish
6. Fear
7. Numb
8. Want
9. Conflict
10. Shout (reprise de Tears for Fears)
11. Droppin’ Plates
12. Meaning of Life (avec un extrait de « Crazy Train » d’Ozzy Osbourne)

Set 2 :
13. Ten Thousand Fists
14. I Will Not Break
15. Bad Man
16. Land of Confusion (reprise de Genesis)
17. Indestructible
18. The Sound of Silence (reprise de Simon & Garfunkel) (avec des musiciens invités aux instruments à cordes)
19. The Light (avec une spectatrice assistant à son premier concert et sa mère sur scène)
20. Inside the Fire