Spectacles

25:02:02 – Kerry King / Municipal Waste / Alien Weaponry (Montréal)

Spectacle: Le 2 février 2025 à l’Olympia de Montréal
Organisateurs: Heavy MTL, Extensive Enterprise, Greenland Prod
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Marc-André Provost

**PAR FRANÇOIS MORISSET**
[Photographe]
[M7 Photographie]

**PAR MARC-ANDRÉ PROVOST**
[Compte-rendu]

Rue Sainte-Catherine, Montréal, 2 février 2025. Une petite neige tombe doucement sur l’une des rues les plus légendaires de la ville. La métropole est calme, sombre et enneigée. Le REM est non fonctionnel, mais des navettes me dirigent facilement vers la gare Centrale, où il me sera facile de me situer. Débarquant ensuite à la station de métro Beaudry, je commence ma quête vers un lieu où il fera beaucoup plus chaud. Je me prépare à me faire réchauffer par les flammes éternelles du son du thrash metal de Kerry King, l’emblématique guitariste de la formation Slayer. C’est à 21 heures tapantes qu’il prend d’assaut la scène de l’Olympia avec un spectacle fidèle à ce qu’il a toujours présenté.

Des croix inversées ainsi qu’un décor sombre à l’effigie de deux K remplissent la scène alors que les musiciens prennent place devant nous. La production du spectacle est impeccable, avec des lumières et un son qui capturent l’énergie et l’intensité de la performance. J’ai trouvé au début que le son n’était pas à son meilleur, mais cela s’est vite placé. J’avais eu la chance de voir cette nouvelle formation de M. King lors de leur prestation avec Lamb of God l’an passé, et ce deuxième concert était, selon moi, mieux structuré, ayant évidemment la place d’headliner.

KERRY KING

Les admirateurs de Slayer ont été très bien servis avec la performance de chansons de la célèbre formation comme « Repentless », « Disciple », « At Dawn They Sleep », « Black Magic » et l’excellente « Raining Blood ». Le fan en moi a évidemment préféré ces chansons à celles du projet solo de Kerry King. Par contre, l’album unique du groupe représente fidèlement le son de Slayer, et c’est avec les morceaux « Where I Reign », « Toxic » et « From Hell I Rise » que le groupe de King a fait preuve d’une grande cohésion et d’un jeu solide.

Belle surprise aussi durant la soirée, l’interprétation de deux chansons de l’album Killers d‘Iron Maiden. En rendant hommage au chanteur Paul Di’Anno, le groupe joue donc « Purgatory » et « Killers ». Une belle attention qui fut bien appréciée par la foule, ajoutant une touche personnelle à la soirée.

KERRY KING

Pour ma part, le projet solo de Kerry King représente parfaitement l’ambiance et l’énergie que Slayer nous proposait avant leur semi-retraite. J’aime le produit offert, et je suis plus qu’heureux de pouvoir entendre des succès du groupe en spectacle encore aujourd’hui. Le chanteur Mark Osegueda (Death Angel) n’est peut-être pas Tom Araya, mais il est amplement capable de vous dégourdir les oreilles avec sa voix démoniaque. De plus, à la batterie, nul autre que Paul Bostaph, qui occupait également les tambours pour Slayer lors des dernières tournées. Le groupe est aussi composé de Phil Demmel (Vio-Lence, Machine Head) à la guitare, ainsi que Kyle Sanders (Hellyeah) à la basse. Une belle formation qui a tous les talents pour composer du thrash metal pure laine.

Avec une prestation explosive et un setlist bien choisi, King a prouvé qu’il est encore capable d’en donner, pour longtemps je l’espère. Juste avant le set de Kerry King, Municipal Waste et Alien Weaponry avaient la tâche d’ouvrir la soirée. Ayant manqué ce dernier, je dois par contre saluer le travail de Municipal Waste. Une formation que je connaissais surtout de nom, je dois l’avouer. Par ailleurs, je dois dire que leur set était endiablé et qu’ils ont su réchauffer les partisans comme il faut. Le chanteur Tony Foresta est une vraie bête de scène, et le party était pogné durant toute leur prestation. Grosses guitares et demandant toujours plus de « pit ». Le groupe a affirmé adorer le public montréalais, et cela fut remercié de tout cœur par leurs fans sur le parterre.

Un gros merci à Heavy MTL, Extensive Enterprise ainsi qu’à Greenland Productions pour une soirée infernale qui a su me dégeler et me réconforter par une froide soirée hivernale. Je vous dis à la prochaine, si Dieu le veut.

MUNICIPAL WASTE