Spectacle: Le 5 Septembre 2024 à l’Anti Bar & Spectacles de Québec
Organisateur: District 7 Production
Photographe: Edouard Dubuisson & Captures d’écran
Compte-rendu: Edouard Dubuisson
[Photos | Critique du spectacle]
[ Les Chroniques d’Eddy ]
L’enclume a encore frappé fort ce soir, en ville…
C’est ce jeudi 5 septembre que la formation légendaire de heavy metal old school Anvil était de passage à l’Anti Bar. Et comme à chaque fois, c’est une grande soirée de bonne humeur et une leçon de rock’n’roll que les Torontois nous ont infligées.
En première partie, c’était le trio originaire de Joliette, Warsenal, qui, devant un public venu peu nombreux mais en forme, a livré une belle prestation. On sentait les influences du vieux stock de Megadeth (Killing Is My Business And Business Is Good) et de Mercyful Fate, entre autres. Les musiciens étaient honorés d’ouvrir pour de telles légendes car, comme l’a mentionné le chanteur, Anvil faisait partie des groupes qu’ils écoutaient en secondaire. Mention spéciale au batteur qui avait un jeu plutôt technique et terriblement bien ficelé ! J’étais agréablement surpris par cette première partie. Du bon thrash bien rapide, à l’ancienne, avec un chant parfois bien brutal !
C’est aux alentours de 21 h que le trio ontarien monte sur scène. En ouverture, nous avons le droit au discours de Dave Grohl lors de l’intronisation du groupe au festival du film Independent Spirit Awards où leur documentaire The Story Of Anvil était en compétition. Cette même introduction se retrouve sur le morceau Take A Lesson sur l’album Impact Is Imminent paru en 2022.
Comme lors de leurs derniers passages en 2018 et en 2022, toujours à l’Anti, Lips commence le spectacle avec sa guitare, dans le public, et le premier morceau joué est un classique, à savoir March Of The Crabs. Les musiciens ont l’air très heureux d’être là, comme toujours, et les sourires sur leurs visages en sont la preuve. Après 37 dates aux États-Unis, Lips, Rob Reiner et Chris Robertson semblent ravis d’être de retour au Canada. Ce n’est pas moins de 15 morceaux qui ont balayé l’ensemble de leur discographie qui comptabilise 21 albums ! Il faut dire aussi que le groupe existe depuis 1978 et que Lips et Rob Reiner sont les deux membres fondateurs qui sont dans la formation depuis le jour un. Le bassiste Chris Robertson s’est greffé au duo en 2014.
Les grands moments du spectacle :
- Quand Lips est venu se mêler à la foule pour la première et la dernière toune.
- Le solo endiablé de basse de Chris Robertson et son énergie débordante (les faces qu’ils font à mourir de rire, on dirait une souris dans un Disney !)
- Le solo de batterie de Rob Reiner, très impressionnant, alliant technique et vitesse. C’est un excellent musicien, malheureusement trop souvent sous-estimé.
- La prestation désormais classique qui est le solo de vibromasseur sur la guitare de Lips sur le morceau Mothra.
- L’anecdote à la fois drôle et émouvante que Lips raconte par rapport à une de leurs toutes premières tournées aux débuts des années 80 où ils partageaient l’affiche de la tournée anglaise de Motörhead. Cette histoire à propos de cette nuit aux parfums d’alcool et de cocaïne aux côtés de cette légende qui nous a malheureusement quittés en 2015 était très savoureuse à écouter. S’en est suivie la chanson Free As The Wind qui est un bel hommage à Monsieur Kilmister.
- Legal At Last, tirée de l’album du même nom. J’adore ce morceau et j’avais d’ailleurs rédigé une chronique complète sur mon blog à l’époque. Ôde à la légalisation du cannabis qui est arrivée chez nous en 2018, cette composition est dans mes classiques récents du groupe.
- Truth Is Dying : issue de leur plus récent album The One And Only, j’ai bien aimé le côté AC/DC qui ressortait beaucoup dans la structure musicale.
- Metal On Metal, l’hymne intemporel et plus grand succès du groupe, interprété à la toute fin.
Ce spectacle était la première date d’une mini-tournée canadienne de huit dates avec trois autres dans la Belle Province, à savoir le 6 septembre à Chicoutimi, le 7 septembre à Rivière-Ouelle à la microbrasserie la Baleine Endiablée et le 8 septembre aux Foufounes Électriques à Montréal.
