Spectacle: Le 9 août 2024 au Parc Terre-des-Jeunes de Victoriaville
Organisateur: Rock la Cauze
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Sylvain Carrier
Jour 2
Rock la Cauze. Probablement mon festival favori au Québec, proposant chaque année une programmation formidable, mais aussi (et surtout !) s’alliant à de nobles causes afin de redonner au suivant. Cette année, c’est à BLITSS, au Réseau Autonomie Santé et à L’Ami Temps des Bois-Francs que sont remis les dons de l’organisation ; en tant qu’intervenant social moi-même, je me permets, au nom de toute l’équipe de MetalUniverse.net, de saluer bien bas les valeurs de Rock la Cauze, qui sont bien hautes dans l’estime de tous les festivaliers présents à Victoriaville et de partout au Québec.
L’Ouragan Debby fait des siennes lors de la soirée du vendredi, déversant un torrent de pluie rarement vu sur la province. Bien que plusieurs amateurs déclarent forfait en cette soirée arrosée (de pluie, et non d’alcool cette fois-ci), nombreux sont ceux qui bravent le mauvais temps et accueillent les groupes qui répondent présents malgré les conditions météorologiques très défavorables. Tous sur place le savent : rien de mieux qu’une température aussi absurde pour créer des souvenirs indélébiles… et c’est exactement ce qui s’est produit !
Partir de Québec est un E-N-F-E-R, le trajet prévu prenant le double du temps habituel, si bien que je manque le premier groupe de la soirée. Ainsi, Major Lee passe sous mon radar, de même qu’une partie de Never Hit Again. (NDLR: Major Lee a lancé son nouvel album « C’tu du Rock ou C’pas du Rock » le 7 juin dernier.) Pour ce que j’en saisis, cependant, ces derniers offrent une performance festive, bien nécessaire pour animer les amateurs qui nécessitent un bon réchauffement compte tenu de la température. La formation offrira d’ailleurs sa version bien à elle de Bohemian Rhapsody, et un petit « snippet » du classique Barbie’s Resto Bar Grill. La foule embarque, le rock est bon ; la pluie est bien loin d’arrêter les fans à Victo et, sans surprise, l’ambiance est électrique !
MAJOR LEE
NEVER HIT AGAIN
Mad Caddies suit ensuite, avec un ska encore une fois festif, quoique parfois inégal. Les cuivres prennent toute la place et on perd parfois les autres instruments, dans des dérives qui vont dans tous les sens. Malgré tout, tout au long de la prestation de Mad Caddies, les gens dansent, l’ambiance est bonne, très bonne même ; pour se déplacer malgré 100 mm de pluie annoncés, il faut bien qu’on puisse se laisser aller, après tout ! Seule ombre au tableau, selon moi : une pièce (je n’en saisis pas le nom) en milieu de parcours est interminable, et elle tue un peu le rythme de la prestation de par son air peu entraînant… On pardonnera tout de même cet écart puisque le party est dans la place et que les gens font fi des détails, tant qu’on bouge ! Mention d’honneur en terminant au cover de She, de Green Day, qui était original et bien repris.
MAD CADDIES
Lagwagon
Ajouté à la toute dernière minute à la programmation de Rock la Cauze en l’absence de PUP et Sum 41, Lagwagon se présente sur scène, attendu de pied ferme par les fans qui savent majoritairement à quoi s’en tenir ; le groupe est souvent dans les festivals au Québec alors plusieurs ont déjà été témoins par le passé de leur belle énergie sur scène… et cette fois-ci ne fait pas exception ! C’est vraiment à ce moment de la soirée qu’on réalise la chance qu’on a d’être sur place ; la foule est bigarrée d’imperméables et de ponchos colorés, les plus audacieux utilisent la pente à l’arrière pour glisser dans la boue, et la pluie diminue substantiellement. La très, très large majorité des pièces jouées par les Californiens sont tirées des albums classiques du punk rock Hoss et Thrashed, laissant très peu de place au restant du répertoire du groupe. Un cover de Brown-Eyed Girl est aussi proposé à la foule. En fin de spectacle, pour une raison obscure, l’écran géant cesse de fonctionner, possiblement en raison de la pluie ; cela ne freinera pas les ardeurs des fans sur place, qui continuent à s’amuser comme si de rien n’était !
LAGWAGON
Thrice
Tout comme Lagwagon, Thrice a accepté à pied levé de remplacer Sum 41 à moins de 10 jours d’avis… quelle classe, sincèrement, et c’est tout à l’honneur des deux groupes. Certains amateurs ont eu l’occasion de voir Thrice au Festival au Lac en juin dernier, alors qu’ils étaient l’une des têtes d’affiche, et on me souffle à l’oreille que leur performance a été sublime. Tel qu’annoncé, le groupe présente de nombreuses pièces (6) de leur plus grand classique, The Artist in the Ambulance, ce qui ne manque pas de plaire aux amateurs. Seul talon d’Achille de la formation : on note peu d’interactions avec la foule durant leur prestation, ce qui est bien dommage puisque le reste est intense et bien exécuté malgré le fait que l’intensité de la foule ait diminué un brin. Il faut dire que Thrice ne présente pas un rock festif mais davantage un rock émotif, qui demande parfois même une certaine concentration pour en saisir le message et l’essence. Il n’en demeure pas moins que leur prestation est pesante, efficace, ce qui ne manque pas de plaire à tous ceux qui sont encore sur place. En dehors d’un petit problème technique en milieu de parcours avec la basse durant Summer Set Fire to the Rain, la performance du groupe est très solide et restera gravée dans la mémoire collective des fans détrempés sur le site.
THRICE
C’est donc épuisés, trempés mais tellement heureux que tous quittent le parc Terre-des-Jeunes, déjà fin prêts à recommencer le lendemain. Épique, pas d’autres mots pour décrire l’expérience vécue !
Setlist Lagwagon
Kids Don’t Like to Share
Violins
After You My Friend
Falling Apart
Weak
Island of Shame
Dis’Chords
Sleep
Move the Car
Give It Back
Wind in Your Sail
Alien 8
Making Friends
Know It All
Rifle
Brown Eyed Girl
Mr. Coffee
Razor Burn
May 16
Setlist Thrice
Firebreather
Blood Clots and Black Holes
Under a Killing Moon
Paper Tigers
Deadbolt
Black Honey
All the World Is Mad
Of Dust and Nations
Stare at the Sun
Summer Set Fire to the Rain
Anthology
The Long Defeat
Just Breathe
Hurricane
The Artist in the Ambulance
Silhouette
The Earth Will Shake