24:07:12 – FEQ 2024 (Kansas / Kim Mitchell / The Box / Solipsisme / Mystery) (Québec)

Spectacle: Le 12 juillet 2024 au Parc de la Francophonie à Québec
Organisateur: Festival d’été de Québec
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Sylvain Carrier / François Morisset

PAR FRANÇOIS MORISSET
[Photographe | Critique du spectacle]
[M7 Photographie]
PAR SYLVAIN CARRIER
[Critique du spectacle]

On approche de la fin du traditionnel marathon annuel, alors qu’il ne reste que trois soirées au Festival d’Été de Québec. Vendredi soir, c’était au tour de la formation Kansas de fouler les planches du Parc de la Francophonie, flanquée de plusieurs artistes et groupes qui étaient chargés de réchauffer les nombreux amateurs présents.

C’est le groupe Mystery qui est sur scène à mon arrivée, cette dernière ayant été retardée par l’important trafic sur la Laurentienne, Post Malone oblige. Je capte seulement quelques minutes de leur prestation, mais les gars du groupe sont souriants et charismatiques. On parle d’un rock qui fait bien le travail en attendant les têtes d’affiche. La foule est peu réactive, bien que respectable; la moyenne d’âge étant assez élevée, il est normal que les amateurs soient davantage dans l’observation que dans l’action. Toujours est-il que la prestation de Mystery est honnête, fait le travail et prépare bien le reste de la soirée pour les amateurs en place.


* Ajout de François Morriset:

Le prog, surtout celui qui vient d’ici, n’a pas l’occasion de se faire connaître souvent, mis à part dans les communautés de prog. Alors, quand un groupe de l’envergure de MYSTERY se fait offrir une plage horaire au FEQ, nous, les fans, ça nous fait sourire, et caline que c’est mérité! Je connais les musiciens de MYSTERY depuis un certain temps maintenant et je ne peux que dire mission accomplie pour cette performance.

Premièrement, l’énergie qui se dégageait sur scène était contagieuse, les membres du groupe étaient contents d’être sur la scène du FEQ et cela s’est fait ressentir dans la performance. Deuxièmement, la voix de Jean Pageau était tout simplement parfaite! Quel chanteur et quel charisme il possède!

Bref, l’occasion était parfaite et ils ont su en profiter au maximum. Si vous appréciez Styx, Genesis, Marillion, je vous conseille tellement de les écouter, et qui sait, vous serez peut-être à leur prochain spectacle à Québec, le 2 novembre prochain!

* Fin de l’ajout de François Morriset


MYSTERY

Sur la scène Loto-Québec au Parc de la Francophonie, c’est la formation Solipsisme qui avait l’honneur de débuter les hostilités sur le coup de 17h50.

SOLIPSISME

C’est ensuite la formation The Box qui poursuit la soirée au Parc de la Francophonie. Bien connue au Québec, celle-ci propose un prog rock de son cru bien assumé, qui cadre parfaitement dans le type de soirée qu’on vit. La foule demeure assez passive durant la prestation du groupe et offre très peu de réactions, même lorsque les membres du groupe en demandent. La sonorité est très années 80 et, à l’instar de ses prédécesseurs, ça fonctionne à merveille et le tout cadre pleinement dans l’esprit de la soirée! Pas besoin de mosher 100 % du temps au FEQ; c’est parfait ainsi, bien qu’on puisse s’imaginer qu’en salle, The Box soit encore plus efficace. La formation offre une dizaine de pièces de son répertoire, de « Carry On » à « Crying Out Loud For » et de « L’Affaire Dumoutier » à « Closer Together », entre autres. Mention d’honneur évidente à la pièce classique « Safety Dance » du groupe Men Without Hats, dont le chanteur fait partie. Qui aurait cru voir ça au FEQ…?

Curieux de voir ce qui se passe sur la Scène Bell, je me déplace pour assister à une partie de la prestation de Jessie Murph. Inutile; le site est plein à craquer, c’est pénible d’y circuler le moindrement. Aucune étiquette, aucun respect chez plusieurs gens présents. C’est une problématique récurrente cette année et cela devra éventuellement être adressé par l’organisation du FEQ, ne serait-ce que par des activités/messages de prévention afin de préserver un climat minimalement agréable. Retour au Parc de la Francophonie où j’ai manqué (à regret d’ailleurs…) la prestation de Kim Mitchell, mais où Kansas s’apprête à se produire.

THE BOX


* Ajout de François Morriset:

Je n’avais pas entendu parler de Kim Mitchell depuis les belles années Rock du FM93, à l’époque de l’émission L’Intégrale où l’animateur faisait jouer un album dans son intégralité! On parle de la fin des années 80. Quand je l’ai aperçu sur scène, je ne l’ai pas reconnu! Normal, ça fait plus de 40 ans!

Mais quand il a commencé à jouer et chanter… wow! Un voyage dans le temps où se succèdent tous les hits, de « Rockland Wonderland » à « Patio Lantern, » en passant par l’incontournable « Go for a Soda » et la sublime « All We Are. » Toujours accompagné par son complice Peter Fredette à la basse et au chant. Superbe performance.

* Fin de l’ajout de François Morriset


KIM MITCHELL

À 21h15 pile (le FEQ a cette qualité formidable d’exiger que tous les artistes soient à l’heure, à moins d’être de grosses vedettes déplaisantes…), Kansas embarque sur scène. Fière de célébrer 50 ans de carrière (milestone complètement absurde quand on y pense), la formation est accueillie chaleureusement (enfin!) par la foule. Sérieusement, dès les premières notes de leur prestation, on est jetés au sol par la qualité incroyable de ce que nous offre Kansas. Après « Point of Know Return », « What’s on my Mind » et « Play the Game », Kansas montre toute l’étendue de son talent avec « Fight Fire with Fire » et « Icarus », pendant lesquelles chaque musicien est remarqué (et remarquable!) sur scène. Magique! Impossible de passer sous silence la qualité impeccable du chant de Ronnie Platt. Écoutez, si je chante comme ça à 62 ans, je me transforme en crapaud, parce que c’est insensé! Les autres musiciens ne sont pas en reste (certains sont septuagénaires, simonac!) et ils offrent une prestation endiablée. Bon, on nous annonce une pièce récente aux saveurs heavy metal avec « Throwing Mountains », mais c’est un « stretch »; la pièce est certes plus lourde que celles du répertoire habituel de la bande américaine, mais rien qui ne ressemble à ce que l’on couvre habituellement, disons!

Après « Paradox », on tombe dans l’acoustique avec « People of the South Wind », de toute beauté et dont les sonorités folk sont formidables. Rien cependant comparé à la superbe « Dust in the Wind », classique intemporel qui suivra. La foule entonne chaque mot, chaque souffle en chœur. Wow, un des beaux moments du FEQ 2024! Kansas enchaîne avec bien d’autres hits, dont « Song For America », « Can I Tell You » et « Miracles Out of Nowhere », et c’est fascinant d’assister à une prestation d’une aussi grande qualité 50 ans après le début de carrière du groupe. Je prends quelques minutes pour discuter avec deux jeunes de 17-18 ans, Anaïs et Kathleen (je les salue d’ailleurs!) auprès de qui j’ai travaillé en milieu scolaire. Cette dernière connaît par cœur les paroles de la dernière pièce, l’intemporelle « Carry On Wayward Son »; que c’est beau de voir que malgré les années qui passent, la scène musicale qu’on aime tant continue de marquer les esprits de jeunes et moins jeunes!

C’est une prestation remarquable que nous a offerte Kansas, malgré la foule un peu ennuyante lors des premières parties. On se revoit dimanche pour la grande finale qui risque d’être bien malaisante compte tenu de ce que le groupe est devenu… Mötley Crüe!

KANSAS

Setlist Kansas

Point of Know Return
What’s on My Mind
Icarus – Borne on Wings of Steel
Fight Fire With Fire
Paradox
Throwing Mountains
People of the South Wind
Dust in the Wind
Play the Game Tonight
Song for America
Can I Tell You
Hold On
The Wall
Miracles Out of Nowhere
Encore:
Carry On Wayward Son

Picture of Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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