Spectacle: Le 10 juillet 2024 à la Place Festivalma à Alma
Organisateur: Festivalma
Photographe: François Viel – Festirame 2024 (collaboration spéciale)
Compte-rendu: Mathieu Girard
Quelle belle soirée qui s’annonce ce mercredi au FestivAlma! Au menu ce soir : en entrée, une nouveauté prometteuse (Hipshot) et en pièce de résistance, un vieux classique que je ne peux m’empêcher de choisir à chaque fois qu’ils sont au menu (Vulgaires Machins). Pour ces derniers, je ne m’attends pas à une présence sur scène aussi longue que la dernière fois au Palace d’Arvida (où ils avaient compensé pour l’absence de la seconde tête d’affiche, Anti-Flag, bloqués par le Parc en hiver, en jouant deux fois plus longtemps, wow!), mais je sais que l’on ne s’ennuiera pas.
Hipshot
En première partie, nous avons droit à une séance forcée de tapage de pied et de hochement de tête incontrôlable tellement ça sonne solide.
En effet, Marie Desbiens, guitariste et frontwoman, ainsi que ses trois acolytes du groupe Hipshot, ont un plaisir fou à nous interpréter leurs pièces, qui ravivent la flamme grunge des plus nostalgiques d’entre nous. Parlant de souvenir, leur reprise de « Touch Me » a permis à plusieurs de chanter avec le groupe, même si on ne connaissait pas les autres morceaux. Mais plusieurs mélodies nous sont restées en tête, assez pour que le groupe ait une place de choix dans mes sessions musicales à venir.
Si tu savais combien j’haïs tous les bands en première partie qui ne font pas une remarquable job comme Hipshot et son rock solide et efficace… Nous avons passé un très bon moment, mission accomplie!
Nous fûmes adéquatement réchauffés, temps de passer aux choses sérieuses.
HIPSHOT
Vulgaires Machins
En ces temps d’incertitude politique, de menaces de troisième guerre mondiale et de faussetés virtuelles, quoi de mieux qu’un cathartique karaoké collectif avec nos vieux punks engagés québécois préférés, les Vulgaires Machins…
Le groupe a su habilement voguer entre les nouvelles compositions de leur dernier album « Disruption » et leurs indémodables classiques, tellement (et malheureusement) d’actualité encore aujourd’hui après plus de 20 ans. C’est à croire que Dieu ne fait pas que se piquer, il se nourrit aux Tide Pods, fume du quartz, prend de l’Ozempic pour son poids et son trop-plein de LSD lui fait dire qu’il en a « FestiRas l’bol »…
Ils ont encore un plaisir contagieux à entonner leurs percutantes chansons, les Machins. Sans être les plus expressifs sur scène, il se dégage une telle énergie de leurs riffs entraînants que le pit s’est rapidement mis à tourner, brasser, surfer, etc.
Quand Guillaume Beauregard, le chanteur, a mentionné que le célèbre tatoueur jeannois avait jadis rendu son « corps beau » voilà quelques années en lui écrivant le nom de la ville sur sa cheville, les festivaliers ont exigé une preuve, qui leur a plu : il a en effet le nom « Alma » écrit en lettrage du groupe Iron Maiden! Très classy!
La foule était très réactive, chantonnait presque toutes les tounes… Sauf l’hymne de la pauvre Pistache. Guillaume a eu beau essayé à maintes reprises de faire chanter les paroles, mais trop peu de gens étaient capables de suivre. Pourtant… « Pistache est une chatte Que nous appelons Dindon… » Faites vos devoirs, Alma! Pour Cocaïnomane toutefois, que la foule a exigé au rappel, ah celle-là tout le monde connaissait les simplissimes paroles de ce cercle vicieux, si entraînant.
À la fin, nous avons droit au nouveau classique de last call, la très sincère (mais parfois ironique) missive qui demande, en toute candeur : « Je lève mon verre… à la santé de l’amour. » Quel beau souhait collectif, en ces temps troubles. Les Vulgaires, vous pouvez « venir à notre fenêtre » quand vous voulez, on ne se lassera jamais de vous!
LES VULGAIRES MACHINS