Spectacle: Le 15 Avril 2024 au Théâtre Capitole de Québec
Organisateur: District 7 Production
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Sylvain Carrier
C’était un lundi soir bien moins tranquille qu’à l’habitude dans la Vieille Capitale, alors que l’émergente formation Wind Rose était de passage au Théâtre Capitole dans le cadre de sa tournée Warfront. Les Italiens en avaient impressionné plus d’un en volant carrément le spectacle lors de leur prestation en mai dernier, en première partie de Rhapsody of Fire, et c’était simplement la suite logique des choses que de les revoir en tête d’affiche cette fois-ci. Résumons simplement cette soirée à cette ligne : on a assisté à un des meilleurs shows de power metal à Québec depuis des années! Voici le compte-rendu complet de la soirée.
Xandria
C’est la formation Xandria qui est chargée de réchauffer la foule, quoique celle-ci est déjà bien prête à festoyer. Ne comptant qu’un seul membre de sa formation originale, soit Marco Heubaum, Xandria peine à se trouver une réelle identité depuis le départ fracassant de Dianne Van Giersbergen en 2017. C’est d’ailleurs tout à fait palpable sur la scène, alors qu’on s’aperçoit rapidement que les membres du groupe manquent de complicité. Il est évident que lorsqu’on a une sixième chanteuse en un peu plus de 20 ans de carrière, un cinquième bassiste et un cinquième guitariste, on ne s’attend pas à une parfaite harmonie… Toujours est-il que la nouvelle chanteuse, Ambre Vourvahis, est une belle acquisition pour la troupe d’origine allemande, elle qui présente un certain charisme et une présence de scène qui se démarque. Elle s’adresse à la foule dans un Français impeccable tout au long de la prestation, ce qui est toujours fort apprécié des amateurs québécois. Fait particulier : durant toute la prestation de Xandria, les lumières au plafond du Théâtre Capitole demeurent allumées, ce qui ne contribue pas à créer une ambiance optimale… Dommage! C’est à travers 8 chansons, majoritairement tirées du plus récent opus The Wonders Still Awaiting, que Xandria tentera de conquérir (ou de reconquérir) le cœur des fans sur place. Un nouveau morceau tiré du prochain album est aussi proposé par le groupe et comporte étonnamment quelques moments de growl, ce qui est tout de même assez bien, mais qui éloigne tout de même encore plus Xandria de ses racines mélodiques et opératiques qui caractérisait si bien la formation au tournant des années 2010. La dernière pièce, Nightfall, est un retour aux sources bienvenu et célébré par les spectateurs. Performance correcte, donc, mais qui est tout même chaleureusement accueillie par les amateurs, maintenant prêts à lever le poing bien haut dans les airs pour les têtes d’affiche tant attendues!
XANDRIA
Wind Rose
C’est avec un enthousiasme rarement vu à Québec que les nombreux fans qui se sont déplacés accueillent Wind Rose, visiblement attendue de pied ferme. Dès l’entrée en scène des membres du groupe, les amateurs sont très bruyants, et ils le seront d’ailleurs tout au long de la soirée. Army of Stone ouvre le bal et immédiatement, tous sautillent en choeur au son épique de leurs favoris. Fellows of the Hammer suit et spontanément, un immense rowing pit est formé par les amateurs; le spectacle n’est pas vieux de deux pièces que déjà, l’ambiance est complètement hallucinante. En fait, ce qu’il faut comprendre si vous n’avez jamais vu Wind Rose live, c’est qu’on y retrouve une synchronicité formidable entre les membres du groupe, qui semblent ne faire qu’un. Les back vocals se mélangent constamment à la voix de Francesco Cavalieri, qui est un merveilleux frontman. Le tout donne un résultat qui n’est pas sans rappeler l’énergie contagieuse que Sabaton présente sur scène, et je parierais un vieux gilet de Blind Guardian que Wind Rose deviendra un des groupes phares dans le power metal d’ici 4 ou 5 ans au maximum. Un mosh pit massif et festif est formé durant Drunken Dwarves, et les pics gonflables s’agitent ensuite durant Mine Mine Mine. Cavalieri interagit régulièrement avec la foule entre les pièces, ce qui fait réagir à tout coup. Durant les pièces, les amateurs sont très actifs. Tel que mentionné plus tôt, on voit des mosh pits, des rowing pits, on saute, on lève le poing au ciel, on s’époumonne… Fou raide! La majorité des pièces sont tirées de Warfront et elles sont toutes plus épiques les unes que les autres, mais évidemment, c’est Diggy Diggy Hole qui fait le plus réagir, pièce absolument parfaite pour un spectacle comme celui-ci. La portion techno de celle-ci est évidemment le moment qui fait éclater le toit de l’édifice tellement l’ambiance est électrisante. Ambitieux, le groupe propose en terminant Tomorrow Has Come, douce mais tellement puissante à la fois, et conclut avec I Am the Mountain, qui est absolument incroyable; frissons garantis.
Les mots me manquent pour expliquer à quel point Wind Rose a offert une prestation de qualité aux amateurs de la Vieille Capitale. De mémoire, il n’y a que Blind Guardian qui m’a fait ressentir ce sentiment d’être dépassé par la musique tant elle est sublime, et Wind Rose a réussi à « accoter » cela. Ça ne fait que commencer pour les Italiens, et on se croise les doigts pour qu’ils continuent d’inclure Québec à chacun de leurs prochains passages en sol nord-américain!
WIND ROSE
Setlist Wind Rose
Army of Stone
Fellows of the Hammer
Drunken Dwarves
Mine Mine Mine!
Gates of Ekrund
The King Under the Mountain
The Battle of the Five Armies
The Art of War
Tales of War
Together We Rise
Diggy Diggy Hole
Diggy Diggy Hole (Dance Remix)
Tomorrow Has Come
I Am the Mountain
Book of Thel
The Tower
