Spectacle: Le 11 mars 2024 au Théâtre Beanfield à Montréal
Organisateur: Extensive Enterprise
Photographe: Stéphan Lévesque
Compte-rendu: Stéphan Lévesque
Une autre petite excursion m’attend à Montréal étant donné que la tournée ne vient pas à Québec et jamais que je ne manquerais Twilight Force et Gloryhammer ici. Il paraît que ce n’est pas sold out, cependant je peux vous confirmer qu’on se pile sur les pieds à l’intérieur et qu’il ne doit pas rester grand billet. Walk with Titans du Québec est en ouverture et le temps que je réussisse à rentrer avec tout ce beau monde faisant la file, je n’entends de loin que la dernière minute. Un ami me dit que ça sonnait bien et un autre qu’il n’a pas tant aimé ça. Je connais leur album et il est plutôt bien, alors je vais pencher pour celui qui me dit que ça sonnat bien sans me compromettre davantage.
Après de nombreuses années d’attente, je réussis enfin à voir Twilight Force de la Suède qui débarque sans leur chanteur italien Alessandro Conti qui doit rater une bonne partie de la tournée en relation avec des problèmes de santé dans sa famille, sa mère il paraît. C’est de ce fait Kristen Starkey qui s’occupe normalement des back vocals qui prend le lead. Je viens de la voir au 70K Tons of Metal avec Temperance et la femme possède toute une voix, je suis très intrigué de l’entendre s’époumoner sur les chansons de Twilight Force. Ils entrent en scène avec leurs costumes habituels, les 2 guitaristes aux long cheveux blonds ressemblant à des elfes vêtus de noir, le bassiste aux allures de Link dans Zelda, le pianiste a l’étoffe d’un magicien avec son bâton et son capuchon et Kristen avec une tenue noire médiévale arborant un couvre-chef orné de cornes de béliers. L’image gigantesque du dernier album At the Heart of Wintervale est tapissé à l’arrière du groupe et l’ambiance festive est déjà bien installée lorsque les premières notes de Dawn of the Dragonstar se font entendre. D’entrée de jeu, le son est puissant, il manque quelque peu de détail dans les guitares, mais le tout est réajusté rapidement par l’équipe de son. Un excellent début et le groupe semble un tantinet surpris de la réception de la foule qui est extrêmement bruyante en scandant le nom du groupe dès la chanson terminée.
Le party étant pogné, il enchaînent avec la chanson éponyme du band et c’est un retentissant succès. La voix de Kristen est incroyable, elle pousse les notes les plus aigus de la pièce avec un vibrato sans faille. Que dire du dual guitar de Lynd et Aerendir qui sont époustouflants dans leurs harmonies et Lynd qui nous pousse un solo de malade aussi tight que mon budget de shows pour les prochains mois. C’est ensuite la chanson médiévale Dragonborn dans la même veine que Village of Dwarves de Rhapsody qui suit et la fête s’enflamme de plus belle avec le parterre qui saute partout. Je suis juste derrière la barrière devant et la pression est forte derrière, ça bouge avec intensité, mais pas encore autant que durant la dynamique Sunlight Knight qui contient un passage tout droit sorti du jeu Mario Kart, la course « Beach ». Cette dernière rentre pas mal plus en général et ça devient plus violent derrière. On parle de circle pit qui bourrasse en sacrifice pour du Power Metal, le monde est tellement dedans et le band semble avoir beaucoup de fun à nous regarder aller.
Un petit dragon gonflable est alors lancé dans l’assistance avec la promesse de le rapporter sain et sauf après la chanson Flight of the Sapphire Dragon. Ça ne ralentit pas l’ardeur des chevaliers du parterre pendant que le dragon se fait balancer partout, c’est très drôle. C’est définitivement un groupe qui favorise une excellente mise en scène en spectacle, car entre chaque chanson, le narrateur et pianiste intervient pour nous préparer à ce qui s’en vient avec une tranche d’histoire mystique. Ils poussent le concept jusqu’au bout ce qui s’avère très amusant. De leur côté, les autres musiciens nous en mettent plein la vue avec une justesse déconcertante. Effectivement, des solos de guitare à te faire fondre la face sans négliger le volet épique des mélodies, le chant de Kristen est prenant et nous fait oublier Conti par la qualité de sa performance. Ils terminent avec l’unique toune du premier album qui sera jouée soit The Power of the Ancient Force et c’est tout simplement wow, on en voudrait beaucoup plus.
TWILIGHT FORCE
Place maintenant aux héros de Dundee en Écosse et leur nouveau chanteur Sozos Michael qui est en remplacement de Thomas Winkler qui s’est fait éjecté du band en 2021 après 10 ans aux commandes. Ils sont attendus de pied ferme par tous les gens présents qui crient à tue-tête Hoots, Hoots, Hoots dès que le groupe ne joue pas. Les gars de Gloryhammer arborent les costumes habituels de leur rôle respectif et Sozos s’avère un bon remplaçant à Thomas autant en voix qu’en présence de scène. La chanson Gloryhammer s’entonne et on a droit à l’incursion d’un goblin armé de la fameuse masse géante du groupe, il se fait rapidement enlever le marteau pour ensuite en recevoir quelques coups, divertissant. Le monde est vraiment « loud » ce soir, encore plus que dans Twilight Force, c’est impressionnant et la séance d’exercice sur le parterre s’intensifie davantage, il faut être prêt.
Deux plus vieux succès viennent mettre encore plus le feu, je nomme Angus McFife (à prononcer à l’anglaise sinon ça fait weird un peu en québécois haha) et Questlords of Inverness. Deux solides chansons avec de gros refrains pour impliquer tout le monde. Le groupe est un peu moins tight que Twilight Force, mais c’est très bien dans l’ensemble vu que l’emphase est sur le vocal qui délivre bien les pièces sans sembler trop forcer d’ailleurs. Ce qui force le plus chez lui, c’est davantage son p’tit soldat qui très visible dans son pantalon en latex bien serré. Gageons que ça attiré le regard de plusieurs personnes, certaines s’en réjouissant plus que d’autres. Revenons à la prestation et la superbe Masters of the Galaxy qui est certainement une de mes favorites en live, le refrain est parfait pour chanter en gang et tout sonne parfaitement sur celle là.
Nous avons droit après à un un calage de bière par The Hootsman, le bassiste qui s’enfile son houblon pour ensuite vanter leur nouvel album qui est soi disant le meilleur album de tous les temps, c’est pour le show bien entendu. Une fin de concert tout en puissance avec la nouvelle pièce très entraînante au clavier Keeper of the Celestial Flame of Abernethy. Quelques courts, mais bons solos de guitare sont joués même si c’est davantage le clavier et le drummeur qui drivent leur musique. Pour conclure, une finale en force avec Hootsforce, ce qui réjouit tout ceux qui crient Hoots depuis le début et enfin le classique The Unicorn Invasion of Dundee du premier album. Le chanteur nous mentionne que nous sommes une foule très peu conventionnelle, mais vraiment intrigante, définitivement une des meilleures de la tournée. Ils terminent avec le couronnement du Hootsman et tout le monde qui se met à genou incluant les membres du band. C’est déjà la fin, une magnifique soirée haute en couleur avec des métalleux très investis. On retourne à la maison et on se voit au prochain show, cheers!
GLORYHAMMER
Setlist Gloryhammer:
Incoming Transmission
Holy Flaming Hammer of Unholy Cosmic Frost
Gloryhammer
The Land of Unicorns
Fly Away
Angus McFife
Questlords of Inverness, Ride to the Galactic Fortress!
Wasteland Warrior Hoots Patrol
Fife Eternal
Masters of the Galaxy
Sword Lord of the Goblin Horde
The Siege of Dunkeld (In Hoots We Trust)
Keeper of the Celestial Flame of Abernethy
Universe on Fire
Hootsforce
The Unicorn Invasion of Dundee