Spectacle: Le 6 mars 2024 à l’Anti Bar & Spectacles de Québec
Organisateur: Lucky Bob Music Agency
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Stéphan Lévesque
Après 40 ans d’histoire et 25 albums à leur actif, le groupe allemand Rage débarque enfin pour la première fois au Québec. C’est en quelque sorte inespéré de les voir évoluer dans une salle plutôt intime comme l’Anti-Bar. En première partie, Warning Sign de Québec brise la glace avec un Heavy Metal aux accents Thrash Metal non sans rappeler la tête d’affiche de la soirée, parions qu’Ils ont puisé quelques influences de la formation germanique. C’est une performance bien droite, très claire au niveau des guitares et la voix de Maxim Beaulieu porte bien, il a une aisance a délivré ses parties vocales. C’est un twin guitar attaque au niveau des solos et malgré quelques petites erreurs mineures, ça sonne super bien. Ils terminent avec une vieille chanson du groupe, Wake the Dead qui s’avère très efficace.
WARNING SIGN
Ensuite, de l’Angleterre, C.O.P. UK arrive sur scène avec, surprise, le guitariste de Rage Jean Bormann en remplacement. Ils nous livrent un Melodic Hard Rock avec une tangente métallique à certains moments. Nous assistons à plusieurs « power ballads » dans la veine de Skid Row et même un cover de Journey avec la pièce Separate Ways qui ne manque pas d’animer l’assistance. La touche de keyboard et les backs vocals nous emportent directement dans les sonorités des années 80. Somme toute, une bonne performance avec un chanteur énergique qui fait embarquer les gens présents. Jean épice un peu les solos et en ajoute à la fin de 2 chansons ce qui n’est pas pour me déplaire. Nous sommes maintenant bien éveillés et échauffés pour la pièce maitresse de la soirée.
C.O.P. UK
Le trio arrive sur scène pendant que tout le monde scande haut et fort Peavy, Peavy, Peavy. Ils entament la prestation avec Resurrection Day du dernier album parut en 2021. Je constate instantanément que la salle est remplie de vrais fans parce que ça chante déjà fort pour un titre récent. Ils enchaînent avec Great Old Ones sur Soundchaser ce qui vient me chercher beaucoup personnellement, c’est l’heure de s’époumoner. On plonge ensuite dans le passé avec Solitary Man suivi de Nevermore, l’excellente Black in Mind et Refuge. Les décibels augmentent d’un cran pendant ce segment et les voix s’élèvent à l’unisson pour ajouter un mur de back vocals qui enterre presque Peavy. Entre les chansons, on demeure très bruyant à la surprise de Peavy Wagner, le bassiste-chanteur et fondateur du groupe. Il manifeste humblement son appréciation de notre accueil chaleureux en citant « wow this a very warm welcome, thank you so much ».
Au niveau du son, c’est excellent quand tu n’es pas complètement en avant. Juste devant le stage, le drum est un peu fort dans le mix ce qui arrive souvent à cet emplacement, toutefois rien pour entraver à la plaisance du spectacle, on entend tout de même bien tous les instruments et les voix. Parlant de vocalise, Peavy a toujours une voix phénoménale à 59 ans, c’est impressionnant de constater qu’il pousse toujours autant en montant aussi haut comme sur les albums avec sa granularité qu’on lui connaît. Ses acolytes sont tous aussi efficaces à la batterie et j’apprécie énormément le jeu de Jean Bormann qui donne un excellent rendu de toutes les périodes du groupe.
L’échange entre les spectateurs et le groupe se poursuit avec intensité jusqu’au dernier droit du show avec Under a Black Crown, un single du prochain album double Afterlifelines qui paraîtra le 29 mars prochain. J’ai adoré celle-là qui possède une excellente mélodie dans le refrain et un tempo rapide en général. Finalement Don’t Fear the Winter rassemble tout le monde une fois de plus pour un refrain sublime en live. La pièce finale n’est même pas commencée que nous chantons le refrain Higher Than the Sky ce qui fait bien sourire le trio sur scène. On accompagne le groupe jusqu’au dernier refrain qu’ils nous laissent chanter pendant 2 minutes non-stop pour ensuite conclure la soirée. Il aura fallu 40 ans pour les recevoir, cependant l’alliance entre les 2 parties fut immédiate et ils nous ont promis de revenir rapidement cette fois-ci.
J’ai discuté avec Jean Bormann à la fin du spectacle et il me confirme que le nouvel album est à son avis le plus intense, rapide et agressif du groupe. Bien hâte de l’entendre à la fin du mois, disons que je viens de repogner la piqure pour ces vétérans de la scène. Jean me confirme que c’est tous leur premiers moments en terre canadienne et que c’est un coup de foudre jusqu’à présent pour eux. On se voit au prochain show, cheers \m/
RAGE
Setlist Rage:
Resurrection Day
Great Old Ones
Solitary Man
Nevermore
Black in Mind
Refuge
Back in Time
Shadow Out of Time
My Way
End of All Days
A New Land
Under a Black Crown
Don’t Fear the Winter
Higher Than the Sky
