Spectacle: Le 18 août 2023 à la Place Bell de Laval
Organisateurs : Heavy MTL, Greenland Productions
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Mathieu Girard
La tournée Mega Monsters s’arrêtait ce vendredi 18 août à la Place Bell de Laval. Tout un line-up prêt pour les ligues majeures y était proposé. La soirée s’annonçait des plus spectaculaires!
Lorna Shore a débuté le travail en 1re période et a admirablement bien réchauffé la foule. Plusieurs spectateurs étaient en partie présents pour eux et chantaient religieusement les paroles. Austin Archey fait résonner son drum de façon à ce que même les moins intéressés par le style du groupe tapent du pied et hochent de la tête (j’en suis l’exemple…). Ils ont joué les trois parties de Pain Remains issues du dernier album, ce qui laisse peu de place pour d’autres chansons. Mention spéciale au chanteur Will Ramos qui a pris le temps de dire le classique québécois « Tequilla, Heineken pas le temps de niaiser » à la fin du set. Il a fait ses devoirs!
En 2e période, temps de sortir la grosse ligne d’attaque : Mastodon. Malgré leur 3e présence en 1 an et demi (souligné en fin de show par le batteur et chanteur Brann Dailor), la foule était tout aussi heureuse de les revoir qu’eux de se produire devant des fans déchaînés. Le band d’Atlanta a joué fort et pesant tout en nous en mettant plein la vue avec des visuels époustouflants (les vieux de la vieille on pu faire le plein de « plugins » pour leur WinAmp!). Ils connaissaient également l’attrait pour la nostalgie des Québécois, en pigeant majoritairement dans leurs plus vieux albums (The Wolf is Loose en début, Crystal Skull, Megalodon, March of the Fire Ants, etc.) des classiques qui ont contribué grandement à créer ce monstre et à peaufiner leur style unique mettant en vedette leur immense talent musical. On a aussi eu des hits plus récents (Sultan’s Curse, Pushing the Tides, Steambreather et More Than I Could Chew, entre autres) qui sont tous aussi excellents.
Un impressionnant total de 17 chansons qui ont rempli le filet adverse sans réplique. Le son des instruments était irréprochable, seuls les micros des voix auraient pu être un brin plus forts. Somme toute, une performance sans bavure devant une foule qui serait prête à les revoir encore et encore.
MASTODON
Pour la 3e et dernière période, le coach a choisi d’y aller le tout pour le tout malgré l’avance avec les frères Duplantier et leurs comparses de Gojira. Le groupe français s’est présenté sur scène en nous emmenant dans leur abysse musical et visuel dès les premières notes d’Ocean Planet. Des riffs lourds passants du planant au survolté, une batterie déchaînée et une voix unique, puissante et envoûtante, que demander de mieux? Visuels plus minimalistes (que les précédentes psychédéliques de Mastodon), mais tout aussi spectaculaires, on pouvait voir en gros les sourires hargneux des membres du groupe qui se plaisaient vraiment à jouer devant une foule plus que conquise. L’énergie est montée d’un cran quand la populaire « Stranded » a débuté au 3e rang du setlist (composé de 13 chansons sans rappel, un peu court) et peu après le chant des baleines volantes, on a eu droit à une de mes préférées (et je n’étais pas le seul) en « The Art of Dying ».
La barrière de la langue étant tombée, ils ont fait quelques messages en français très appréciés (dont Mario, durant son solo de drum, avec les pancartes « Plus fort Ciboire !!! » et « Merci en Criss » qui ont été acclamées !)
On est ensuite allés à la conquête d’Another World, pour revenir se révolter contre les feux d’Amazonia. Grand exutoire collectif que d’entonner « the Chant » tout le monde ensemble et finir sur l’incroyable The Gift of Guilt. Un sans faute de nos Français préférés.
GOJIRA
Au final, pas besoin de prolongation, un massacre en bonne et due forme des monstrueux Mastodon et Gojira (Godzilla en japonais…) qui ont démontré qu’ils sont prêts à jouer pour le grand club. À voir la foule « les bras dans les airs » tout le long du spectacle, on peut se débarrasser de quelques vieux joueurs chialeux pour leur faire de la place, il est clair que cette fois, on va remporter l’échange! En retournant à ma voiture, je croise 2 dames d’un certain âge qui me demandent quel était le spectacle qui était présenté. Je leur dis que c’était du rock, du Heavy Metal, plus précisément, et leur nomme les groupes. Elles me disent « ça a dû être une belle soirée, tout le monde a un grand sourire dans le visage! » Ceux qui disent que le rock est mort auraient intérêt à regarder au-dessus de leur épaule, car il y a encore de monstrueux fervents du genre!
Setlist LORNA SHORE
Sun//Eater
Cursed to Die
Into the Earth
Pain Remains I: Dancing Like Flames
Pain Remains II: After All I’ve Done, I’ll Disappear
Pain Remains III: In a Sea of Fire
Setlist MASTODON
The Wolf Is Loose
Crystal Skull
Megalodon
Divinations
Andromeda
Sultan’s Curse
Fallen Torches
Pushing the Tides
More Than I Could Chew
Aqua Dementia
Steambreather
Iron Tusk
March of the Fire Ants
Mother Puncher
Circle of Cysquatch
Crusher Destroyer
Blood and Thunder
Setlist GOJIRA
Ocean Planet
Backbone
Stranded
Flying Whales
The Cell
The Art of Dying
Drum Solo
Grind
Another World
Silvera
Amazonia
The Chant
The Gift of Guilt