Spectacle: Le 10 mai 2023 au Centre Vidéotron de Québec
Organisateur: Gestev
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Edouard Dubuisson
C’est ce mercredi soir au Centre Vidéotron de Québec qu’avait lieu le concert des titans du thrash metal californien, la formation légendaire, membre du Big Four, à savoir Megadeth. Pour les accompagner dans le cadre de cette tournée Crush the World, les groupes Oni et Bullet For My Valentine ouvraient les hostilités pour cette soirée riche en décibels.
C’est à 19h pile que les musiciens d’Oni montent sur scène alors que la salle est à peine remplie à moitié. En effet, un concert en plein milieu de la semaine n’est jamais évident niveau organisation pour les spectateurs de la Vieille Capitale. Les ontariens proposent un nu-metal groovy métissé avec du metalcore et le chant du charismatique Jake Oni est d’une solidité remarquable. L’énergie sur scène est plutôt bonne et le côté mélodique des compositions fait du bien aux oreilles même si c’est habituellement pas mon genre de prédilection. Un des deux guitaristes chante également avec un registre plus clair ce qui fait un beau contraste avec le chant principal plutôt agressif et incisif. Le son est de qualité et les musiciens enchainent sept morceaux avant de laisser la place aux prochains artistes.
C’est à 19h50 que les gallois de Bullet For My Valentine jouent la première note de leur set. Ca faisait cinq ans qu’ils n’étaient pas venus à Québec et l’engouement du public se faisait ressentir. Les fans connaissaient les paroles et on sentait une certaine ferveur tout au long de la prestation du quatuor de metalcore. L’interaction entre le leader Matthew Tuck et le public est une véritable communion et on sent que les musiciens sont excessivement heureux d’être présents ce soir et d’ouvrir pour Megadeth. Les jeux de lumières sont très intenses et il vaut mieux ne pas être épiléptique pour assister à ce spectacle là ! C’est après dix morceaux que le groupe termine sa performance, sous les cris chaleureux et les applaudissement des fans venus en grand nombre.
Malheureusement mon collègue François Morisset n’a pas pu immortaliser les deux premières parties car les photographes n’étaient pas autorisés à réaliser des clichés.
Il est proche de 21h30, la salle est bien remplie et les lumières s’éteignent avec l’introduction du morceaux magistral Prince Of Darkness et des effets de flammes sur écrans que commence le concert de Megadeth.
Hangar 18 vient débuter le spectacle et c’est un Dave Mustaine des grands soirs qui prend place sur scène avec sa voix presqu’intacte. Kiko Loureiro, guitariste brésilien talentueux qui a déjà joué dans Angra est toujours aussi fluide et impressionnant dans ses solos et ses performances. Il a clairement sa place dans le groupe qui a un changement de membres impressionnant à cause du caractère du leader du groupe. C’est un total de 15 chansons qui sont interprétées par la bande à Mustaine. Uniquement des classiques et à peu de changements près, la même setlist que lors de leur dernière visite en mai 2022 dans le cadre de la tournée Metal Tour Of The Year avec en invités prestigieux Lamb Of God, Trivium et In Flames. Spectacle qui avait été repoussé de deux ans à cause de la pandémie. Ils ont balayé la solide discographie du groupe avec dix albums différents et uniquement une pièce du dernier excellent opus The Sick, The Dying… and The Dead!
Sur la scène, il y a des écrans géants avec des images de vidéoclips et des ambiances avec un clin d’oeil à Master Of Puppets au moment de jouer l’inusable Symphony Of Destruction.
Dave Mustaine parle, à quelques reprises au public, notamment du fait qu’il vient de combattre un cancer de la gorge et bien sur de la pandémie avec une anecdote où il explique que même pour commander des guitares, cela prenait des lustres à cause de la pénurie de micropuces pour la fabrication de celles-ci. Le public est en feu et les paroles sont chantées à tue-tête, notamment lors de l’interprétation d’ A Tout Le Monde et de son refrain en français. Le bassiste qui remplace David Ellefson livre une solide performance. Il chante les choeurs sur bons nombres de morceaux avec Kiko et l’alchimie entre les musiciens semble sincère et efficace. Lors de Peace Sells, Vic Rattlehead monte sur scène, tout de noir vêtu, ce qui fait une animation supplémentaire pour le plaisir des yeux.
MEGADETH
Les grands moments de cette soirée sont les morceaux Dread And The Fugitive Mind où Mustaine ne semble avoir rien perdu de ses performances vocales légendaires. Également dans les passages inoubliables de cette belle soirée, il faut noter l’increvable Tornado Of Souls et les deux rappels : Mechanix, qui est la version précoce de The Four Horsemen de Metallica, écrite par notre rouquin préféré et Holy Wars…The Punishment Due pour cloturer le spectacle de la plus belle des manières. Comme à son habitude, la prestation du quatuor est un sans-faute mais si j’avais une critique négative, c’est le fait qu’ils auraient pu jouer du matériel de leur dernier disque, qui est une des plus belles sorties metal de 2022.
C’est avec des souvenirs plein la tête que je sors de l’amphithéâtre où je voyais Megadeth pour la septième fois et je note cette prestation dans mon top 4 !
SETLIST BULLET FOR MY VALENTINE:
Your Betrayal
Waking the Demon
Piece of Me
4 Words (to Choke Upon)
You Want a Battle? (Here’s a War)
Knives
Over It
Shatter
Tears Don’t Fall
Scream Aim Fire
SETLIST MEGADETH:
Hangar 18
Dread and the Fugitive Mind
Angry Again
Wake Up Dead
In My Darkest Hour (Tour Debut)
She-Wolf
Sweating Bullets
Tornado of Souls
Trust
A tout le monde
We’ll Be Back
Symphony of Destruction
Peace Sells
Rappel:
Mechanix
Holy Wars… The Punishment Due
