Spectacle: Le 8 mars 2023 à l’Impérial Bell de Québec
Organisateur : District 7 Production
Compte-rendu: Caroline St-Hilaire
Photographe: François Morisset
Ce mercredi se sont réunis quatre groupes prêts à inviter les ténèbres et les démons à Québec. À l’occasion de leur tournée nord-américaine, Gaerea, Uada, Carach Angren et Rotting Christ étaient de passage à l’Impérial Bell. La soirée promettait d’être riche en émotions, en mouvements de foule et en noirceur.
GAEREA
C’est Gaerea qui a ouvert la soirée. Une toute petite foule attendait le groupe portugais, mais l’accueil a tout de même été chaleureux. Malheureusement, le spectacle n’a duré que 30 minutes. Ce fut toutefois une demi-heure remplie de passion, le chanteur se démenant sur scène, hurlant dans le micro en gesticulant avec ses mains tel Floki dans la série Vikings. Le groupe nous a projetés dans un autre univers avec ses sombres mélodies. La setlist n’incluait que 5 pièces, dont une seule tirée de l’album Limbo : Urge. Toutes les autres proviennent du dernier opus du groupe, Mirage : Deluge, Salve, Mirage et Laude. J’ai regardé le groupe se retirer avec une certaine déception; j’en aurais pris plus et, si je me fie aux nombreux échanges entendus autour de moi, d’autres personnes sont restées sur leur soif. Espérons que l’accueil reçu encouragera le groupe à revenir bientôt en tête d’affiche.
UADA
Après le départ des musiciens portugais, un long entracte de 40 minutes nous attendait. J’avais hâte de voir une nouvelle performance d’Uada, suivant ce groupe depuis le lancement de son premier album, Devoid of Light (2016). L’attente m’a parue interminable. Lorsque le groupe est finalement arrivé sur scène, un nuage dense de fumée s’est propagé dans la salle et la foule s’est agitée. Seules quelques lumières derrière la scène étaient allumées, ne laissant apercevoir que les silhouettes des musiciens. Intense est le mot qui me vient à l’esprit en songeant à ce moment. C’est avec The Purging Fire que le spectacle a commencé. Les fans se sont bousculés dès le début. Le son m’a semblé mal ajusté, le chant étant assourdi par moments. Une pause étrangement longue s’est ensuite installée, laissant supposer que le groupe rencontrait quelques problèmes techniques. Les chansons se sont ensuite succédé, au grand plaisir des fans. L’ambiance était hypnotisante. On n’a eu droit qu’à un seul morceau tiré du plus récent album du groupe : Djinn. J’aurais bien aimé en entendre plus de cet opus, mais j’ai été ravie d’entendre la chanson titre de Cult of a Dying Sun, sa mélodie étant gravée dans ma tête depuis ma première écoute, ainsi que Snakes & Vultures. La performance s’est terminée brusquement, les lumières de la salle se rallumant dès la dernière note de Black Autumn, White Spring.
CARACH ANGREN
Après un court entracte de 10 minutes, Carach Angren a pris le relais pour nous faire vivre d’autres émotions. Le public était en feu. J’ai vu souvent ce groupe en spectacle, donc j’avais des attentes assez élevées pour cette soirée. Je m’attendais à quelque chose de très théâtral et mystérieux. J’ai été déçue de constater que sa théâtralité a été mise de côté entre le dernier concert auquel j’ai assisté et celui de mercredi soir. Heureusement, le chanteur du groupe a une excellente présence sur scène et les musiciens sont impressionnants. Le son était aussi super bon, très clair et bien équilibré. La foule était très réactive aux demandes du chanteur. Nombreux ont été les mosh pits. Le groupe avait 45 minutes pour nous montrer de quel bois il se chauffe. Il a donc eu le temps de nous interpréter 9 pièces, dont 4 provenant de son plus récent album, Franckensteina Strataemontanus. À la toute fin, juste avant de nous lancer son dernier morceau de la soirée, le chanteur a repéré Jésus dans la foule et l’a fait monter sur la scène; l’envol de Jésus fut probablement le moment le plus théâtral de cette performance.
ROTTING CHRIST
Finalement, après une attente de 15 minutes, il était enfin temps d’accueillir la tête d’affiche. L’excitation de la foule était palpable dès les premières notes entendues. C’est avec 666 que Rotting Christ a fait son apparition sur scène. Le groupe était visiblement heureux d’être devant le public québécois. Nous étions tous prêts à entrer en transe avec Sakis Tolis. Tout était parfait : le son, l’éclairage et le choix musical. Avec une discographie aussi longue et variée, le groupe avait de quoi satisfaire tous les fans présents. Il est d’ailleurs allé piger dans son vaste répertoire pour en ressortir 13 pièces, passant du son black metal grec classique au son tribal, interprétant des morceaux tirés de ses premiers autant que de ses plus récents albums. J’étais hypnotisée, autant par les mélodies que par l’éclairage. Le public ne s’est jamais calmé. Le groupe semblait heureux de voir que son charme opérait aussi bien sur ses fans. Les têtes se balançaient à l’unisson, suivant les rythmes délirants. J’étais particulièrement contente d’entendre Demonon Vrosis, Dub-saĝ-ta-ke et In Yumen-Xibalba.
SETLIST GAEREA
Deluge
Salve
Mirage
Urge
Laude
SETLIST UADA
The Purging Fire
Djinn
Snakes & Vultures
Cult of a Dying Sun
Black Autumn, White Spring
SETLIST CARACH ANGREN
The Ghost of Raynham Hall
The Carriage Wheel Murder
The Necromancer
Bitte Tötet Mich
Operation Compass
Franckensteina Strataemontanus
A Strange Presence Near the Woods
Monster
Bloodstains on the Captain’s Log
SETLIST ROTTING CHRIST
666
Kata Ton Daimona Eaytoy
Fire, God and Fear
dub-sag-ta-ke
Apage Satana
Elthe Kyrie
Demonon Vrosis
Societas Satanas (Thou Art Lord cover)
Non Serviam
In Yumen-Xibalba
Grandis Spiritus Diavolos
The Raven
Encore:
Noctis Era