23:02:24 – Powerwolf / Seven Kingdoms (Montréal)

Spectacle: Le 24 février 2023 au MTelus de Montréal
Organisateur : Extensive Enterprise
Compte-rendu: Marc Desgagné
Photographe: François Morisset

LA GRANDE MESSE DE POWERWOLF ENFIN AU QUÉBEC

Après plusieurs années, les fans du groupe power metal/metal mélodique POWERWOLF commençaient à perdre espoir de les voir enfin débarquer en Amérique du Nord et surtout, au Québec. La patience est une vertu et elle a été mise à rude épreuve ! À la surprise générale, POWERWOLF a opté pour une série de seulement trois spectacles, dont un seul arrêt au Canada. Du 23 au 25 février dernier, les spectacles à New York, Montréal et Worcester ont affichés complets. Ils feront une série de quatre spectacles sur la côte ouest américaine du 20 au 25 mars. Bref, cette soirée du 24 février s’annonçait historique au MTelus pour le tout premier spectacle au Canada. Seul détail, il fallait oublier le feu dans cette salle, mais bon ce n’est qu’un petit sacrifice à faire. Les portes se sont ouvertes à 18h30 et environ 15 minutes plus tard, il ne restait déjà plus de t-shirt exclusif Montreal Metal Mass. La majorité des fans étaient encore à l’extérieur, alors c’est dommage d’en avoir si peu disponible. Je ne connais personne qui a pu mettre la main dessus.

Pour cette série de spectacles, c’est le groupe power/thrash metal américain SEVEN KINGDOMS et leur chanteuse Sabrina Valentine qui ont eu la tâche de débuter la soirée. Au cours de leur prestation, elle mentionne qu’il s’agit, en quelque sorte, de leur 70 000 Tons of Metal Tour et que cette proposition les a pris par surprise. Dans un MTelus plein à craquer, ils ont joué la presque totalité de leur septième offrande, « Zenith », qui est sorti en juin 2022. Au lieu de jouer leur reprise de Joan Jett & The Blackhearts, qui se trouve sur cet album, ils ont plutôt joué une version énergique métalesque de « The Boys of Summer » de Don Henley. Leurs compositions power/thrash metal sont accrocheuses, mais ce n’est pas nécessairement les chansons les plus variées. D’un autre côté, l’ambiance générale était totalement survoltée et il y avait énormément d’anticipation. Le public montréalais a donné une très grosse dose d’amour à SEVEN KINGDOMS. Est-ce que les fans auraient pu se passer d’une première partie pour avoir un set plus long de POWERWOLF pour cette soirée unique ? La réponse est évidemment oui. Par contre, SEVEN KINGDOMS a fait tout un travail pour gagner le public, qui était déjà conquis d’avance. Ils ont su créer de belles interactions avec les fans et ils ont proposé un bon spectacle.

SEVEN KINGDOMS

Au cours de notre vie, il y a de ces moments où nous réalisons pleinement à quel point nous allons vivre quelque chose de magique et que peu importe ce qui arrivera, nous pourrons dire : « J’étais là. » Et bien honnêtement, c’est cette effervescence que nous pouvions ressentir sur place. On a tendance à se concentrer uniquement sur les moments négatifs dans la vie de tous les jours, mais la musique permet de faire le vide le temps de quelques chansons et de créer une réelle expérience qu’aucun ChatGPT ne peut recréer. Sous des acclamations bruyantes, POWERWOLF a fait son entrée sur scène et je crois sincèrement qu’ils ont été déstabilisés par l’accueil des fans. C’était intense, et je crois même que certains ont réussi à mettre le cell de côté quelques secondes pour applaudir au lieu d’essayer de filmer ! C’est tout dire ! Évidemment, il y a l’effet de nouveauté pour nous au Québec de voir enfin le groupe jouer devant nous, mais on remarque vite qu’il s’agit d’une machine bien rôdée. Parfois, il y a vraiment un lien particulier qui se crée entre les musiciens et les fans et c’était palpable ce soir. Pour nous, c’était l’attente de les voir en spectacle et pour eux, c’était visiblement l’anxiété de leur « première fois ». Dès les premières chansons, le chanteur Attila Dorn se dit surpris de voir à quel point les gens sur place connaissent les paroles.

À l’inverse, nous savions déjà que Attila était capable de s’exprimer en français, comme on a pu le voir au Hellfest, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il parle dans notre langue maternelle toute la durée du spectacle. Qu’on le veuille ou non, cet élément a contribué à rapprocher encore plus POWERWOLF au public. Quoi demander de plus ? Ah oui, un bon show ! C’est exactement ce que POWERWOLF nous a livré avec des classiques de leur catalogue qui se succédaient les uns après les autres. Si vous prenez quelques secondes pour y penser, nous avons eu beaucoup de chance et je ne crois pas que nous allons revivre une soirée du genre. Il a confirmé vers la fin du spectacle que le groupe serait de retour. Il n’a pas dit quand, mais ils reviendront. Par contre, POWERWOLF se concentrera sans aucun doute sur le matériel du prochain album lors de leur prochain passage. Alors, c’était probablement la chance de les voir en formule best of et, en plus, avec 18 chansons au total.

Après avoir commencé la soirée avec Faster Than The Flame, ils ont célébré la messe avec leurs chansons classiques, et les plus populaires, comme Army of the Night, Sainted by The Storm, Demons Are A Girl’s Best Friend ou encore l’épique Amen & Attack, sans oublier la superbe Armara Strigoi. Les amateurs présents ont également dansés avec Dancing with the Dead et rocker avec la très sérieuse Resurrection by Erection. C’est spécial de réaliser que cette chanson date quand même de leur troisième album Bible of the Beast… en 2009. Pour ce spectacle en sol québécois, POWERWOLF a décidé d’ajouter une petite touche particulière avec la chanson Bête du Gévaudan, leur version française de Beast of Gévaudan. Le groupe n’était pas obligé de la jouer, mais la majorité des fans s’y attendaient. La version française est sortie en 2021 en format numérique et sur l’édition spéciale de l’album Call of the Wild.

Plus le spectacle avançait, plus l’interaction avec la foule était puissante. Alors, tout a explosé avec Let There Be Night, Sanctified with Dynamite, We Drink Your Blood et Werewolves of Armenia. D’ailleurs, nous avons eu l’impression que Attila a parlé beaucoup plus que prévu au cours de la soirée, ce qui a étiré encore plus la prestation. Nous avons assisté à toute qu’un spectacle de POWERWOLF, même le claviériste Falk Maria Schlegel courrait partout ! Que ce soit le côté musical, scénique ou la qualité des musiciens, nous avons eu ce qu’on appelle vraiment « un show ». Les musiciens n’avaient pas l’épuisement ou la redondance des spectacles d’une longue tournée, c’était un soir de première. De l’énergie, du plaisir et de magnifiques souvenirs, on peut dire qu’ils ont réussi leur messe à tous les niveaux. Même après le spectacle, les membres continuaient de faire bouger les bras de la foule. POWERWOLF était ému, les fans étaient comblés. Ce n’est que le début de cette histoire d’amour…

POWERWOLF

SETLIST SEVEN KINGDOMS

Universal Terrestrial
Chasing the Mirage
The Water Dance
Valonqar
Love Dagger
Magic in the Mist
A Silent Remedy
The Boys of Summer
Diamond Handed
In the Walls

SETLIST POWERWOLF

Faster Than the Flame
Incense & Iron
Army of the Night
Amen & Attack
Dancing With the Dead
Armata Strigoi
Bête du Gévaudan
Stossgebet
Demons Are a Girl’s Best Friend
Fire and Forgive
Where the Wild Wolves Have Gone
Sainted by the Storm
Resurrection by Erection
Blood for Blood (Faoladh)
Let There Be Night

Encore:
Sanctified With Dynamite
We Drink Your Blood
Werewolves of Armenia

Picture of Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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