Spectacle: Le 7 août 2021 dans le stationnement du Colisée Desjardins de Victoriaville
Organisateur: Rock la Cauze
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Julie Voyer
Jour 2 (pour moi), du festival Rock la Cauze de Victoriaville, au lineup aussi intéressant que celui d’autres événements du genre ailleurs au pays. C’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de voir de si près des groupes locaux prometteurs et des groupes bien établis, connus dans le monde, qui ont 20 ou même 25 ans de carrière derrière la cravate (ou sous le kilt, c’est selon).
Cet après-midi (car c’est samedi), Deadman’s Prophecy arrive en cavale comme si c’était la période de migration des gnous. Sans blague, c’est très très très très lourd. Les speakers et mes vêtements vibrent comme si une bombe à neutrons avait explosé. Il n’y a que « Stolen Life » qui nous offre un bref moment de répit… genre deux minutes, car le reste, c’est percutant pas à peu près. Il y a peu de gens sur le parterre, encore une fois, car ça commence tôt et la soirée sera longue. La foule grossira au fur et à mesure, c e qui n’empêche pas les groupes de tout donner – je sais je me répète mais je trouve ça important de le mentionner, parce que ça arrive, des fois, que les musiciens, ben, ils ne semblent pas toujours heureux de donner un show. Fin de la parenthèse.
DEADMAN’S PROPHECY
C’est Openfieldz qui suit, tous souriants et bien en forme. On apprend que le groupe de rock alternatif en profitera aujourd’hui pour filmer une vidéo pour le titre « Not OK » (si ma mémoire est bonne) et c’est pendant « Fallen » que leur mascotte, un clown plus que diabolique, fait sa sortie et vient terroriser le public. Pas vraiment, mais bon, ça fait son effet! Une petite averse vient alors nous rafraîchir et on espère qu’elle ne dure pas.
OPENFIELDZ
Après la pluie, les gars de Boundaries habillés tout en blanc nous ont balancé leur metalcore brutal dans la face, avec des bombes fumigènes. Ce sont ceux qui ont conquis la foule, qui était de toute évidence venue pour eux. La prestation a été comme un feu roulant, une toune n’attendait pas l’autre, avec Maxime, le chanteur, parcourant la scène d’un bout à l’autre. Jamais décevant, il faut voir Boundaries si vous n’en avez pas encore eu l’occasion.
BOUNDARIES
Le groupe Alien’s Cab, reformé pour la cause, fait aussi une entrée remarquée dans une mise en scène faisant penser aux années 1950 avec le petit poste de radio comme accessoire. Dans la plus pure tradition du punk old school, François et Eddy, les deux chanteurs, enchaînent vite les titres l’un après l’autre, qui ne durent pas toujours les quatre minutes réglementaire! Une autre petite averse fait une tentative mais ça ne dure pas non plus.
ALIEN’S CAB
C’est Mute qui amène le soleil et entretient la bonne humeur avec son punk essoufflant et énergique. Étienne (batterie) est accompagné de Jean-Philippe (basse), à la voix, et le groupe nous offre entre autres deux titres de leur album The Raven (13e anniversaire). On a même droit à un « wall of death »!
MUTE
Après ça on est prêts pour du spectaculaire, soit The Creepshow, un mix très intéressant de punk et de rockabilly (psychobilly), de claviers et de contrebasse en plus des instruments habituels. Je ne savais pas à quoi m’attendre, ne connaissant pas le groupe, et le produit est somme toute agréablement surprenant. Et les titres joués sont à l’avenant : « Grave Diggers », « Buried Alive », « Going Down »… Comment ne pas se trémousser sur ces joyeux thèmes, comme dans Footloose? McGinty, le claviériste, prend même la peine de nous parler en français! Et les enfants sont définitivement les vedettes ce soir, car la Kenda, la chanteuse, descend de la scène pour cajoler une fillette.
THE CREEPSHOW
Comme ce n’est pas la première fois que je vois Comeback Kid, il est probable que je me répète et je n’hésite pas à le répéter : ce groupe est une valeur sûre. Et même si ce n’est pas tout à fait votre genre de musique, on ne peut qu’être entraînés par la tornade qu’est Andrew, le chanteur, déjà en sueur sous son chandail kangourou. Et exceptionnellement ce soir, c’est le frère de celui-ci qui remplace à la batterie. Avec eux aussi, pas de temps mort; des titres plus connus comme « Somewhere , somehow » à ceux du début comme « All In a Year », et « Broadcasting », présentée comme tout aussi pertinente de nos jours. Après une prestation assez intense merci, j’ai par contre trouvé la fin du show un peu abrupte.
COMEBACK KID
Enfin, parfait pour les fans de Royal Blood et de rock sale et brut, c’est Death from Above 1979 qui termine le festival sans cérémonie – c’est-à-dire que le duo se présente sans salutations, s’installe et passe à l’action sans attendre. Disons qu’ils doivent être impatients de revenir sur scène après deux ans d’absence obligée. Comme il se fait tard, la foule a déjà diminué de moitié, mais bon, les absents ont toujours tort, car on aura droit à 1h30 de fuzz dans le piton, principalement des titres de leur dernier album Is 4 Lovers comme « Totally Wiped Out » et un rappel de trois titres. Tout le monde est comblé, tout le monde peut repartir avec des étoiles dans les yeux et le cœur qui vibre.
DEATH FROM ABOVE 1979
Je termine en disant un gros « bravo » à l’organisation de Rock la Cauze. L’année a été difficile pour tout le monde, et ça a fait du bien à l’âme de pouvoir contribuer à la cause et de participer à un événement musical qui valait plus que la peine. MERCI.
Setlist Death From Above 1979
Modern Guy (Live debut)
Nomad
Virgins
Free Animal (Live debut)
Caught Up
Turn It Out
Too Much Love
White Is Red
Little Girl
Totally Wiped Out (Live debut)
N.Y.C. Power Elite Part I (Live debut)
N.Y.C. Power Elite Part II (Live debut)
One + One (Live debut)
Freeze Me
Trainwreck 1979
Romantic Rights
The Physical World
Rappel:
Dead Womb
Government Trash
Pull Out