Spectacle: Le 27 Septembre 2019 au D’Auteuil à Québec
Organisateurs: District 7 Production
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Samuel Bédard
Kataklysm – Le D’Auteuil – 27 septembre 2019
Ce vendredi 27 septembre, la ville de Québec accueillait sa plus grande manifestation qui avait pour but de faire avancer le dossier climatique. Ce sont plusieurs milliers de personnes qui sont allées marcher en haute-ville, mais malheureusement, elles ne se sont pas toutes déplacées jusqu’au D’Auteuil nouvellement rénové pour y accueillir un fleuron du métal québécois. La tournée Meditations Over North America de Kataklysm présentait en fait son avant-dernière date sur la rue St-Joseph.
Devant un public presque gênant de sa minceur, les gars de Hatchet se sont présentés avec un enthousiasme assez professionnel. Bien qu’ils auraient visiblement préféré jouer devant un public plus dense que deux ou trois dizaines d’amateurs de musique méchante, ils ont livré une performance remplie d’énergie propre à leur style de thrash metal nouveau-genre à la Havok ou Municipal Waste. Plusieurs ont semblé apprécier leur musique à en croire ce qui se disait dans la salle à la fin de la prestation du groupe, mais ça aurait valu la peine qu’ils l’avaient démontré à ce dernier, disons.
HATCHET
Il n’aura fallu qu’un change-over d’une vingtaine de minutes pour que la salle triple son nombre de spectateurs. C’était donc pour les gars de Krisiun que plusieurs s’étaient déplacés! Dès les premières notes jouées par le trio de death metal brésilien, le public s’est mis à bouger plus librement, laissant aller sa gêne palpable. Et ça a fait plaisir au groupe. Je n’ai que très rarement vu un groupe aussi reconnaissant que Krisiun. Ils remerciaient la foule presqu’entre chaque chanson jouée. Leur style musical un peu trop générique et percussif à mon goût ne m’a pas particulièrement charmé, mais leurs personnalités, elles, sont venues me chercher droit au cœur.
KRISIUN
Arrive ensuite un vieux groupe qui se formait déjà en 1984 alors qu’Olivier Beaudoin, batteur de Kataklysm, naissait. Mais trop d’expérience, c’est comme pas assez. Parfois, on devient trop à l’aise. Jusqu’à la toute fin de la première pièce, j’étais convaincu d’assister à un test de son effectué par des roadies un peu trop excités. Mais malgré leur allure de grand-papa au t-shirts gris uni, les gars (ou les monsieurs) d’Exhorder en ont énormément dedans. Le chanteur, en particulier, saute un peu partout un peu n’importe comment, mais ça a son charme. Pour des gars en approche de la cinquantaine, ils bougent beaucoup. Et leur style de musique rapide et agressif à la Flotsam And Jetsam suffit à en dégourdir plusieurs.
EXHORDER
Vint enfin le plat de résistance natif de cette belle province : Kataklysm. Bien que le son dans la salle ait été plutôt bien géré lors de la performance des trois premiers groupes, c’était la cacophonie pour Kataklysm. Durant les premières pièces, les séquences de deuxième guitare créaient une sorte de brouhaha de basses fréquences rendant la vraie de Jean-François Dagenais guitare quasi inaudible. Mais le problème s’est estompé dès la première interprétation de vieux matériel qu’ils ont faite avec As I Slither, au grand plaisir de tous. Les fans étaient plus qu’heureux d’accueillir à nouveau les montréalais et de leur présenter leur nouvelle salle de spectacles, visiblement. Toutefois, l’attitude un peu rapper de Maurizio Iacono, chanteur du groupe, pouvait créer un certain malaise. Quelques paroles un peu maladroites auraient pu être mal interprétées, comme par exemple : « Ici, on nous fait pas boire de la bière québécoise, on nous fait boire de la marde! » Mais loin de là l’idée de prendre les gars pour des princesses. On sait tous très bien que ce n’est que maladresse à en croire la reconnaissance que le groupe porte à son public à chaque instant.
KATAKALYSM
