19:07:15 – Def Leppard / Tesla (Québec)

Spectacle: Le 15 Juillet 2019 au Centre Vidéotron à Québec
Organisateur: Gestev
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Julie Voyer

Def Leppard, Centre Vidéotron, 15 juillet 2019

Le lundi 15 juillet 2019, les Anglais auront encore fait la conquête de Québec. Cette fois-ci, par contre, ils n’auront pas de dégâts, que des heureux. Def Leppard, groupe de party infatigable, était en ville.

Le groupe chargé d’ouvrir pour Def – même si Def n’a aucunement besoin de première partie – était Tesla, qui faisait partie de la gang de glam metal (ou hair metal) de Warrant, Slaughter, Extreme et autres qui sont apparus au début des années 1990. La salle est à moitié remplie et la foule pas mal tranquille, à part ceux qui connaissaient bien Tesla. Les fans sont là, mais la foule ne lève pas. Le chanteur, Jeff Keith, a encore la même voix et le même style à la Steven Tyler qu’il y a 25 ans. Les guitaristes Frank Hannon et Dave Rude sont les plus actifs, à jouer en tandem et à parcourir à la scène d’un bout à l’autre. En plus des succès « Modern Day Cowboy » et « Signs » (reprise de Five Man Electrical Band en finale), ils ont interprété une nouvelle pièce, « Taste Like », une collaboration avec Phil Collen, guitariste de Def Leppard. La scène est plutôt simplement aménagée, avec trois écrans illustrant des images psychédéliques ou de fusées et d’espace, qui changent suivant les pièces jouées. Vers le milieu de la prestation le groupe interprète deux ballades, dont « Miles Away » (quand même très bonne), ce qui casse sérieusement le rythme de la soirée, à mon avis. Jeff Keith présente les musiciens avant un duo de guitares acoustiques, en introduction de « Love Song ». Les Américains Tesla aura joué pendant environ une heure, le temps d’ouvrir une brèche pour les Anglais.

TESLA

Def Leppard, c’est une machine réglée au quart de tour. Rien n’est laissé au hasard, ou presque. D’ailleurs, c’est leur version de « Personal Jesus » (Depeche Mode) qui joue juste avant l’ouverture. Au début, trois écrans indiquent un décompte qui laisse deviner que le show commencera avec « Rocket », comme dans la vidéo. Les écrans montent, l’excitation aussi. Les fans sont déjà debout sur le parterre. [Je le précise parce qu’il y avait des chaises…] Certains portent des gilets vintage, beaucoup d’autres portent un gilet de la tournée actuelle. Ce que ces fans ont aussi en commun : une admiration sans borne pour Def, dont ils connaissent pratiquement toutes les pièces et les paroles. Six ans après leur passage au FEQ, Def Leppard a encore prouvé qu’ils savent rassembler les foules autour de hits accrocheurs qu’on ne peut s’empêcher de chanter à l’unisson. Les refrains de « Animal », « Let’s Get Rocked » et « Armageddon It » sont chantés par la foule, Joe Elliott tend son micro pendant « Rock Of Ages » et demande à voir toute la salle. « Excitable », un titre qui n’a jamais été un extrait de Hysteria, est le joker de la soirée, en ce sens que c’est le groupe choisit toujours une troisième pièce différente à jouer. Et après une intro de basse de Rick Savage, le groupe interprète « Rock On » de David Essex (qui en passant a été reprise par Patsy Gallant en français…) et se permet une citation de « We Could Be Heroes » juste après « Hysteria ».

Le visuel est superbe, avec spots, lasers, écran géant derrière Rick Allen qui montre certaines images de « Rocket » et des photos d’époque pendant « Rock Of Ages » et écrans en hauteur. Joe Elliott et sa bande sont souriants, s’avancent tour à tour sur la rampe, que ce soit pour un solo, un duo ou tous ensemble, pendant « Two Steps Behind ». Phil Collen, toujours torse nu pour montrer le résultat de sa remise en forme depuis une dizaine d’années, et Rick Allen (batterie) ne sont pas en reste, et ont chacun leur petit moment de gloire sous les projecteurs.

Joe Elliott rappelle que le groupe a été formé en 1977, que ça fait un bail (42 ans) qu’ils se connaissent et qu’ils font des tournées. Et qu’ils sont toujours heureux de nous voir nombreux et de retour, surtout ceux qui étaient là la première fois que le groupe a joué au Canada, en 1983. La cohésion et la camaraderie des membres du groupe sont évidentes : en jouant l’instrumentale « Switch 625 », Vivian Campbell rend hommage, en quelque sorte, à Steve Clark dont il a dû chausser la grosse pointure en 1992. Quand on sait que Campbell a en plus combattu un cancer il y a quelques années, on ne peut que s’incliner. Cette pièce suit « Bringin’ On The Heartbreak », comme sur l’album High’n’Dry. Les enchaînements sont parfaits, on est emportés par la bonne humeur. D’accord, Joe Elliott manque un peu de voix, même amplifiée par un effet de reverb, mais l’émotion et la passion sont là, et c’est ce qui compte pour les fans présents. Leur enthousiasme est plus que contagieux – quand on entend « Rocket », on n’a pas le choix de répondre « yeah! ». Def Leppard, qu’on aime ou pas, c’est un groupe qui aime s’amuser, qui fait de la musique pour s’amuser, et ça paraît et il faut leur donner ça. Ce fut une autre soirée rétrospective plus que très l’fun pour moi qui ne suivais plus groupe depuis un temps. Des retrouvailles très plaisantes, quoi!

DEF LEPPARD

Setlist de Def Leppard
Rocket
Animal
Excitable
When Love & Hate Collide
Let’s Get Rocked
Rock On
Two Steps Behind
Man Enough
Love Bites
Bringin’ On The Heartbreak
Switch 625
Hysteria
Pour Some Sugar On Me
[rappel]
Rock of Ages
Photograph

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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