Spectacle: Le 19 Avril 2019 à l’Anti Bar & Spectacles à Québec
Organisateur: District 7 Production
Compte-rendu: Samuel Bédard
En ce vendredi pluvieux, District 7 Production offrait à la grande famille fanatique de métal de la vieille capitale une soirée à thématique hardcore. Réunissant quatre groupes de la scène hardcore, cette soirée avait lieu à l’occasion de la sortie du premier EP d’Arrowheads, toute nouvelle formation œuvrant sur la scène hardcore locale, le tout au fameux Anti Bar et Spectacles.
C’est en véritable coup de canon que les gars de Wastelands démarrent cette soirée devant une salle déjà étonnement assez remplie merci. Dès mon arrivée, on était tassés dans la petite salle chaleureuse qu’est l’Anti. Ne ménageant pas son public, le jeune groupe enchaînait ses pièces, laissant peu de temps pour revenir sur terre. Un opener qui fait bouger une foule et qui remplit une salle, c’est assez rare; je n’ai pas vu ça souvent. Il faut dire que Wastelands valaient une arrivée hâtive. On a même eu droit à une courte apparition de Zachary Paré (Arrowheads, ex-Behind the Revolver) sur une de leurs pièces.
Vinrent ensuite une formation au style un peu différent nommée Saviors, groupe dont je n’avais jusqu’à présent jamais entendu parler. Pigeant ses inspirations musicales dans un métal plus traditionnel et thrash, on se demandait un peu où le tout s’en irait. En fait, ça me rappelait énormément le style des mythiques Pantera. Mais malgré leur légère incongruité, les gars de Saviors ont offert une solide performance. Puis je suis allé les chercher sur facebook : rien. Ils semblent vraiment nouveaux sur la scène locale, malgré que j’aie vu de leurs membres œuvrer dans d’autres groupes auparavant. À suivre.
Si la salle était pleine pendant la performance de Wastelands, elle était jam packed à l’arrivée de Peer Pressure. Groupe fortement attendu, ils sont frontés par une femme. C’est assez rare qu’on peut voir ça dans le monde du hardcore. Mais elle est excellente, tout comme son groupe. Malgré ses interactions anglophones avec le public, la formation est belle et bien québécoise. Le hardcore, c’est beaucoup d’énergie. C’est essoufflant. On voyait des gens voler dans les airs, littéralement, dans l’Anti Bar. Tandis que d’autres se faisaient aller vigoureusement bras et jambes en l’air à l’avant de la foule.
Finalement, la raison du rassemblement familial de ce soir arrivait. Arrowheads sont probablement la formation locale aussi nouvelle possédant l’image la plus professionnelle qu’il m’ait été donnée de voir. Après six mois jour pour jour d’existence, ils arrivent avec leur setup de lumières synchronisées avec leur musique et leurs trames, leur photographe, leur vidéaste et… Leur décor. Coup de cœur immédiat : le logo du groupe avait été sculpté en double et était illuminé, le tout, de chaque côté de la scène. J’ai rarement vu des groupes locaux tout court avec un look aussi professionnel. Dès leur entrée en scène, ils courent, ils sautent, ils hurlent; ils sont déchaînés. Et leur plaisir est contagieux; une bonne partie du public se dégourdit et bouge (beaucoup). C’était en fait une performance qu’on peut qualifier de courte et intense. Après avoir interprété l’entièreté de leur EP, ils nous ont offerts deux dernières pièces reprises de groupes les ayant inspirés, puis nous ont dit au revoir.
