Spectacle: Le 8 Janvier 2019 à l’Impérial Bell de Québec
Organisateur: District 7 Production
Photographe: François Morisset
Compte-rendu: Sylvain Carrier
2019 commençait en force sur la scène du heavy metal mardi soir, alors que l’Impérial Bell recevait la visite très attendue de la populaire formation Ensiferum. Bravant la tempête, les Scandinaves foulaient les planches de cette salle pour la première fois en 4 ans. Le groupe était flanqué de grosses pointures pour l’occasion alors que Septicflesh et Arsis accompagnent le groupe pour la tournée et complétant le lineup de la soirée, la formation québécoise Archseraph était également de la partie.
C’est d’ailleurs ces derniers qui débutent ce programme chargé sous le coup de 19h30. Le groupe présente un métal aux airs tantôt symphoniques, tantôt mélodiques, tantôt folks. Un melting-pot franchement intéressant qui cadre parfaitement dans la soirée sera présenté durant une demi-heure pendant laquelle la foule sera nettement plus réactive qu’à l’habitude lors de l’écoute des premiers groupes en soirée. Le mosh pit est déjà bien actif, les poings et les horns sont levés… Ça va brasser ce soir, c’est clair! Le style éclectique du groupe leur sied à merveille, et la qualité des pièces laisse définitivement croire que ce groupe a un potentiel fou qui mérite d’être exploité. On peut y voir une carrière à la Aeternam (quelques pièces ne sont pas sans rappeler cet excellent groupe de chez nous, d’ailleurs), eux qui étaient justement en tournée en Europe et aux États-Unis en 2018. À suivre, vraiment; entretemps, leur prestation leur a assurément valu quelques likes de plus sur les plates-formes où ils sont visibles!
ARCHSERAPH
De Virginie, la formation Arsis suivra. Présentant un métal soutenu, se qualifiant eux-mêmes d’extreme metal, le groupe présente une belle énergie sur scène et ont su maintenir le rythme et l’intérêt des amateurs durant leur prestation d’une trentaine de minutes, à l’instar de leur prédécesseurs. On sent tout de même un désintérêt de certains spectateurs puisqu’il est assez clair que la formation détonne un peu du reste du menu de la soirée. Il est donc facile de les avoir perçu comme étant transitoires, mais tel que mentionné, leur prestation a tout de même su garder l’intérêt des amateurs de par l’énergie des membres sur la scène ainsi que le rythme soutenu et intense de leurs compositions.
ARSIS
Septicflesh suit ensuite, et on voit immédiatement l’intérêt vif des amateurs en présence puisque le groupe foule peu souvent le sol nord-américain. Les Grecs proposent un death metal symphonique excessivement sophistiqué, où les mélodies grandioses et les chœurs s’entremêlent à une lourdeur typique à ce style de composition. C’est donc avec des pièces du plus récent opus Codex Omega que Septicflesh animera la foule, mais aussi avec quelques classiques indémodables tels que the Vampire From Nazareth et Pyramid God. La foule est excessivement réactive aux demandes répétées du chanteur et lui obéit au doigt et à l’œil, ce qui crée naturellement une ambiance explosive qui nous rappelle à quel point le heavy metal… maudit que c’est beau! Le paroxysme est atteint lorsque démarre en trombe Communion, avec un immense mosh pit qui se forme et qui n’arrêtera plus. Vraiment, la présence de Septicflesh a apporté une tournure plus qu’intéressante à la soirée avec son métal sombre mais combien entraînant. On espère définitivement les revoir sous peu, puisque 45 minutes, c’est court pour un groupe d’une telle envergure!
SEPTICFLESH
C’est tardivement, sous le coup précis de 22h20 que la formation Ensiferum fait enfin son entrée sur scène. Attendue depuis plus de 4 ans par les amateurs de la Vieille Capitale, il ne faudra que les premières notes de For Those About to Fight for Metal pour soulever une foule conquise d’avance! Les Finlandais ne sont pas aussi populaires par hasard; leur énergie sur scène et le plaisir qu’ils semblent avoir est contagieux et cela se ressent également chez les fans. Two Paths et Heathen Horde suivront… est-ce un signe que le setlist sera axé sur du matériel plus récent, souvent au grand déplaisir des amateurs? Il n’en est rien, fort heureusement, puisque s’enchaîneront ensuite l’excellente Twilight Tavern, puis Treacherous Gods, Lai Lai Hei, From Afar et Wanderer, au grand plaisir de la foule qui ne se gêne absolument pas pour témoigner sa reconnaissance aux Scandinaves. À travers les classiques se retrouvent tout de même des pièces récentes, mais celles-ci sont bien choisies et de toute manière, récentes ou pas, chaque chanson crée une réaction fort positive dans la foule. Warrior Without a War, Way of the Warrior (voyez-vous un pattern…?) et Two of Spades seront proposées, et cette dernière en fera danser plus d’un avec son style unique. Le rappel sera composé de Guardians of Fate, In My Sword I Trust et se terminera naturellement par Iron, comme la plupart des spectacles que font les Finlandais.
ENSIFERUM
On peut dire que c’était une soirée franchement réussie, au final. Le petit nombre d’amateurs est questionnable, cependant; est-ce qu’on sent un essouflement collectif, amis métalleux? N’oubliez pas qu’encourager les artistes d’ici comme d’ailleurs fait en sorte qu’on crée de l’intérêt pour les artistes d’envergure, alors… achetez des billets, vous verrez probablement des petits bijoux de spectacle comme celui auquel nous avons eu droit mardi soir!
Setlist de Ensiferum :
For Those About to Fight for Metal
Two Paths
Heathen Horde
Twilight Tavern
Treacherous Gods
Lai Lai Hei
Warrior Without a War
From Afar
Wanderer
Way of the Warrior
Two of Spades
Encore:
Guardians of Fate
In My Sword I Trust
Iron
