Spectacle: Le 6 Septembre 2018 à la Salle Multi de Québec
Organisateur: Envol et Macadam 2018
Compte-Rendu: Samuel Bédard
Photographe: Julie Voyer
Me revoici pour un deux spectacles en deux jours. Cette fois-ci, je me suis déplacé pour l’inauguration d’un festival québécois qui commence à bien émerger : Envol et Macadam. Cette première soirée faisait honneur à la scène hardcore en présentant le groupe chouchou de cette communauté : Get the Shot. D’ailleurs, cette formation demeure à ce jour celle dont j’ai couvert le plus de spectacles, c’est-à-dire déjà trois du haut de ma grosse année et demie en tant que chroniqueur.
Commençons par le commencement : j’ai été contraint à manquer les deux premières prestations qui étaient assurées par Loud Shaft et MHEDVED pour des raisons hors de mon contrôle.
LOUD SHAFT
MHEDVED
C’était à Boundaries d’inaugurer ma soirée et de poursuivre celle des autres festivaliers. La formation de hardcore québécoise m’a d’abord laissé perplexe, mais vite conquis. Après trois pièces, le public (moi inclus) semble bien apprécier ce qui se trouve devant lui. C’est bien dû au groupe qui se démène à fond sur la tribune. Malgré tout, Maxime Maltais, le chanteur du groupe, en redemande toujours plus. Constamment. Derrière son air nonchalant et narquois de jeune étudiant obstinant son enseignant, on voit dans ses yeux qu’il est fier et qu’il éprouve un plaisir épouvantable partagé avec ses bandmates. C’est propre au hardcore de bouger autant, il paraît, mais ça m’impressionne à chaque fois. Le chanteur finit tout de même par s’en aller directement dans le public qui ne répond pas assez à ses demandes de se rapprocher, demandes qui perdureront jusqu’à la dernière minute du spectacle. La clôture l’aura toutefois sûrement satisfait.
BOUNDARIES
Puis arrivent finalement ceux que tout le monde attend impatiemment : Get the Shot. Fidèles à leur habitude, ils ont fait exploser la foule dès leur entrée en scène. Puis, après trois pièces, le chanteur de la formation fait l’un de ses discours habituels pour dénoncer l’inégalité entre les humains avant d’entamer ma pièce favorite : Erase the Scum. En fait, ils font toujours un discours avant cette pièce, mais d’habitude, ils en font aux deux ou trois chansons, donnant facilement quatre ou cinq intermèdes parlés, nombre qui a énormément été diminué dans le cadre du festival. Bien entendu, Get the Shot ont dégagé une quantité d’énergie incomparable et l’ont partagé avec leur public. Ce n’est que vers la fin du spectacle que le chanteur du groupe a qualifié le spectacle de « dix sur dix » et a mis le public au défi en lui disant : « maintenant atteignons un onze sur dix! Je veux voir chacun d’entre vous monter sur le stage avec moi! » Paroles auxquelles le public répondit assez bien en montant par dizaines sur la scène en compagnie du groupe, créant une ambiance à mi-chemin entre une apocalypse déjantée et une réunion familiale chaleureuse.
GET THE SHOT