Spectacle: 29 Juillet 2018 au Parc Jean-Drapeau à Montréal
Organisateur: Evenko, Greenland Productions, Heavy Montréal
Photographe: Julie Voyer
Compte-rendu: Sergei Lecours
Il y avait beaucoup de groupes prometteurs à l’affiche pour la dernière journée du festival Heavy MTL, même si les fans ont dû composer avec l’absence de certaines grosses pointures telles que Nile et, bien sûr, Avenged Sevenfold. Les festivaliers montréalais ont tout de même pris d’assaut le parc Jean-Drapeau avec toute l’ardeur qu’on leur connaît, et je me suis joint à eux en après-midi pour assister au spectacle de The Agonist.
NONHUMAN ERA
INTERVALS
Je me suis frayé un chemin à travers la foule compacte attroupée devant la scène du Jardin, tenant à être aux premières loges pour la prestation de ce groupe que je savais très solide. Ils ont été chaudement accueillis dès leur entrée sur scène, et c’est avec la pièce My Witness, Your Victim que la formation a ouvert le bal. Tous les musiciens faisaient preuve d’une fougue contagieuse, mais la chanteuse Vicky Psarakis et le bassiste Chris Kells étaient particulièrement énergiques. Ce dernier a même sauté dans la foule vers la fin du set, revenant sur scène juste à temps pour réaccorder sa basse et terminer le spectacle. La foule s’est engagée dans un gros circle pit avant même que le groupe joue les premières notes de Gates of Horn and Ivory, et c’est avec cette chanson que The Agonist a conclu sa prestation.
THE AGONIST
Il n’était pas question que je manque le spectacle de Gloryhammer à la scène de la Forêt, surtout qu’il s’agissait à ma connaissance de leur première apparition en Amérique du Nord. C’était la deuxième performance du claviériste Christopher Bowes en autant de jours au Heavy MTL, lui qui avait apparemment offert tout un show la veille avec son projet principal, Alestorm. Les membres du groupe sont arrivés sur scène un à un, tous accoutrés d’un costume délicieusement cheesy. Ils ont ouvert le spectacle avec Rise of the Chaos Wizards, la première chanson figurant sur leur dernier opus. Leur spectacle était d’ailleurs constitué principalement de chansons du plus récent album, mais le groupe a tout de même joué les classiques Angus McFife et The Unicorn Invasion of Dundee. C’était rafraîchissant de voir les gars avoir autant de fun sur scène; ils ne se prenaient visiblement pas au sérieux, mais demeuraient tout de même très tights dans leur performance. Seul bémol : je trouvais que le son n’était pas assez fort, et ce, même si je me tenais tout près des moniteurs (un élément malheureusement hors du contrôle des principaux concernés). Combats chorégraphiés et dialogues ludiques ont ponctué ce spectacle qui était tout sauf conventionnel, et j’espère que les shows de leur première tournée nord-américaine seront aussi divertissants.
BAD OMENS
HAVOK
Je me suis ensuite dirigé vers la scène de l’Apocalypse pour y voir Trivium pour la première fois. La première chose que j’ai remarquée, c’est que le son du bass drum était très fort et peu organique, ce qui laissait bien peu de marge de manœuvre au batteur du groupe. Le déséquilibre s’est d’ailleurs fait sentir au début du spectacle, mais Alex Bent est parvenu à bien paraître malgré ce léger inconvénient. En fait, toute la troupe de Matt Heafy a offert une bonne performance, tant sur le plan musical que théâtral. La foule s’en donnait aussi à cœur joie, multipliant les circle pits tout au long du spectacle. Pendant la première partie du set, le groupe a surtout joué des morceaux de son plus récent album The Sin and The Sentence. La deuxième partie fut cependant plus variée, se terminant avec l’une des chansons les plus populaires de la formation, In Waves.
TRIVIUM
ASKING ALEXANDRIA
Je connais peu Hollywood Undead, mais je sais très bien que leur réputation n’est plus à faire. J’avais hâte de voir si la formation américaine allait être à la hauteur des attentes de leurs fans survoltés, et celle-ci n’a pas tardé à dissiper mes doutes. Le groupe a vraiment mis le paquet pour combler la foule et ç’a visiblement fonctionné, car le public était l’un des plus extatiques que j’ai vus au courant du festival. La présence scénique d’Hollywood Undead est vraiment unique en son genre, et j’ai été impressionné par les changements d’instruments constants qui faisaient foi d’une polyvalence indubitable. On a eu droit à des gros hits comme à des chansons plus obscures, et le groupe a même joué une reprise des fameuses chansons Du Hast (Rammstein) et Enter Sandman (Metallica).
HOLLYWOOD UNDEAD
Gojira était clairement l’un des groupes les plus attendus du festival, comme en témoignait la marée humaine rassemblée devant la scène à mon arrivée (j’ai malheureusement raté quelques chansons – l’horaire serré du festival a fait en sorte que plusieurs spectacles se chevauchaient). L’engouement des festivaliers était facilement compréhensible, compte tenu du fait que la performance du groupe était presque irréprochable. Bien que le musicianship du groupe soit beaucoup plus mémorable que sa présence scénique ou son interaction avec la foule, les musiciens ont tout de même profité de leur passage à Montréal pour échanger quelques mots avec les fans dans leur langue natale. L’un des moments forts du spectacle fut la magnifique interprétation de Backbone, suivie d’un excellent solo de batterie très technique signé Mario Duplantier. Au final, je crois que le groupe a su convaincre même les non-initiés, car la foule était en délire jusqu’aux toutes dernières notes; c’était vraiment beau à voir.
J’avais peine à croire que Limp Bizkit était la tête d’affiche du festival, car à mon arrivée sur place, la foule était vraiment dispersée pour un aussi gros nom. Ce phénomène s’explique assez facilement par le changement de dernière minute, mais j’ai tout de même été surpris de constater le peu d’intérêt des festivaliers pour un groupe aussi iconique. Limp Bizkit était d’ailleurs bien conscient de la déception des fans quant à l’absence d’Avenged Sevenfold, et il leur a brièvement rendu hommage en faisant jouer un extrait d’Unholy Confessions. Parlant d’hommages, le groupe a joué plusieurs covers au courant de sa prestation, peut-être un peu trop au goût de certains. Cependant, tous les covers étaient de courte durée à l’exception de Killing in the Name et de Behind Blue Eyes qui, disons-le, ont été interprétés de très belle façon. J’ai pour ma part été agréablement surpris de la prestation du groupe : la performance musicale était solide, les chansons avaient un vibe nostalgique qui laissait peu de gens indifférents et Fred Durst demeurait enthousiaste et énergique, n’en déplaise à ses détracteurs.
LIMP BIZKIT
GET THE SHOT
EMMURE
DEMON HUNTER
BLIND WITNESS
Setlist de Hollywood Undead :
Whatever It Takes
Undead
Been to Hell
California Dreaming
Renegade
Guitar solo
Comin’ in Hot
War Child
Enter Sandman (reprise de Metallica)
Du hast (reprise de Rammstein)
Bullet
Another Way Out
Riot
Day of the Dead
Everywhere I Go
Hear Me Now
Setlist de Trivium :
The Sin and the Sentence
Throes of Perdition
Betrayer
Sever the Hand
Until the World Goes Cold
Down From the Sky
The Heart From Your Hate
Strife
Pull Harder on the Strings of Your Martyr
Capsizing The Sea
In Waves
Setlist de Limp Bizkit :
My Generation
Break Stuff
Unholy Confessions (reprise de Avenged Sevenfold)
Rollin’ (Air Raid Vehicle)
Smoke on the Water (reprise de Deep Purple)
Walk (reprise de Pantera)
Cowboys From Hell (reprise de Pantera)
Hot Dog
Nookie
Killing in the Name (reprise de Rage Against the Machine)
My Way
Faith (reprise de George Michael)
Eat You Alive
Behind Blue Eyes (reprise de The Who)
Take a Look Around