Spectacle: Le 15 Juillet 2018 au Festival d’été de Québec
Organisateur: Festival d’été de Québec 2018
Compte-rendu: Sylvain Carrier
Dernière soirée d’une année mémorable au Festival d’Été de Québec. Alors que se sont succédés d’innombrables artistes sur les multiples scènes de Québec, c’est avec un brin de nostalgie que nous attendons déjà l’an prochain… Mais pas avant d’avoir droit à une finale solide, alors que Sum 41 était de passage dans la Vieille Capitale! Voici un compte-rendu de ce dernier droit du FEQ!
Rouge Pompier débute à 19h00 sur un site pratiquement sold-out. Oui oui, sold out! Faut croire que Sum 41 est du matériel de Scène Bell, hein (on le savait tous, mais bon!). Peu d’entre nous connaissent Rouge Pompier, right? Ben allez réserver votre ticket pour leur prochain show dans votre région et ça presse! La formation québécoise animera la foule durant 45 minutes, mais pas 45 minutes pénibles, nope… 45 minutes de bon rock intense, avec de nombreuses interactions humoristiques, charismatiques, éléments qui ont cruellement manqué aux artistes sur la Scène Bell cette année, malgré la qualité des shows. La présence de scène, l’humilité et la qualité des pièces proposées nous laissent croire que Rouge Pompier laissera sa marque et imaginez… ils ont réussi à créer un mini wall of death. C’est quand la dernière fois que t’as vu ça au Parc de la Francophonie? Jamais? Ben c’est ça. Du bonbon, et on vous les recommande vraiment!
C’est la formation PUP qui est en charge de poursuivre une soirée qui a débuté sur les chapeaux de roue. C’est un punk rock fort sympathique, mais plus dilué que nous offre la formation torontoise. Quelques amateurs arborent fièrement leur t-shirt du groupe et s’animeront ici et là, contrairement à la majorité des gens sur place. Quelques festivaliers, fanatiques du groupe ou simplement friands d’émotions fortes à l’avant de la scène se laisseront emporter, mais essentiellement, c’est très, très tranquille. Un peu plus d’interaction avec la foule aurait aidé, malgré les efforts francophones faits par le chanteur pour communiquer avec ses fans. Quelques séances de body-surfing seront observées, dont une créée de toute pièce par les membres du groupe eux-mêmes. La sauce lèvera de peine et de misère, la musique du groupe se perdant dans les stéréotypes de la pop-punk. Dommage, parce qu’au final, la musique est sympa
La frénésie se fait sentir. Non seulement on sait pertinemment que nous en sommes aux derniers miles d’un marathon, mais en plus le fil d’arrivée a tout ce qu’il y a de plus motivant! C’est cependant dans le néant que la foule est laissée quant aux attentes envers la prestation de Sum 41. Assistera-t-on à l’anniversaire de Does This Look Infected, tel que joué entre autres au Rockfest, dans de nombreuses villes canadiennes et aux États-Unis, ou serons-nous simplement gâtés par les meilleurs hits du groupe à travers les années…?
C’est rare qu’on les mentionne, mais les pièces précédant le spectacle animent la foule de brillante façon. On entendra les Beastie Boys, Green Day, Papa Roach, Metallica, System of a Down et cie. Comme jamais, la foule entonne les airs connus, laissant présager un spectacle à l’ambiance survoltée. Ça ne mentait pas, croyez-nous sur parole.
Un peu avant 21h30, les lumières sont tamisées par l’équipe technique et on voit apparaître ceux qui sont attendus par une foule qui mérite sa récompense. La dernière fois que Sum 41 s’est produit en ville, c’était dans le cadre d’Expo-Québec en 2015 (imaginez…), alors il était grand temps de rebâtir les ponts. C’est chose faite dès le départ, alors que la formation ontarienne (elles sont partout ce weekend) entame les premières note de The Hell Song. Un immense mosh pit, comme on en rarement vu au Parc de la Francophonie, se forme dès le départ. L’ambiance est indescriptible; personne ne vient en touriste ce soir, au contraire, et la foule jouera un grand rôle dans ce spectacle quasi-parfait. À la fin de la première pièce, c’est un Deryck Whibley en très grande forme qui fait monter quelques amateurs sur le stage pour leur faire profiter de ce moment d’anthologie. The rest is history… Sum 41 jouera presque la totalité de ses meilleures pièces, dont plusieurs sur Does This Look Infected, mais aussi de nombreux classiques composant leur discographie bien garnie. C’est ainsi qu’on entendra entre autres Motivation, Underclass Hero et Walking Disaster, à travers quelques pièces plus tranquilles bien choisies comme Pieces, par exemple, qui ne manqueront pas de créer une symbiose incroyable dans une foule déjà conquise. Je vous souhaite un jour qu’un DVD de ce spectacle soit produit pour rendre justice à l’ambiance incroyable qui a régné sur le site. C’était sans compter les We’re All to Blame, Still Waiting et Fat Lip qui popperont en cours de route, dans un setlist balancé à merveille. Le groupe se permet même d’ajouter sa touche de heavy metal (on connaît leur intérêt marqué pour ce style qu’on chérit tant!) en interpétant quelques riffs de Black Sabbath sous le regard d’un énorme Eddie aux yeux bioniques (sérieux, c’est Eddie, y a pas de débat), en plus d’offrir des snippets de Pink Floyd, Deep Purple et Linkin Park (très émouvant et réussi, d’ailleurs), ainsi qu’un cover hallucinant de We Will Rock You (Queen). Vraiment, tout y est, et les bras dans les airs qui sont généralement concentrés à l’avant du site sont absolument partout. C’est juste… génial, il n’y pas de mots. Au niveau de l’ambiance, c’était LE show à voir cette année. La perfection.
C’est donc sur un spectacle où le body surfing n’a pas arrêté deux secondes, où les circle pits étaient nombreux et où l’ambiance était unique que se termine le Festival d’Été de Québec. C’est avec un brin de nostalgie qu’on regarde vers l’avant, déjà excités de savoir le lineup l’an prochain. L’équipe de Metal Universe se joint à moi pour vous remercier de votre support durant le FEQ; après tout, c’est pour vous qu’on fait ça, et nous espérons vous avoir transmis par nos photographies et nos comptes-rendus ne serait-ce qu’une once de la passion qui nous anime!