Spectacle: Le 14 Avril 2018 au MTELUS de Montréal
Organisateur: evenko et Greenland Productions
Compte-rendu: Marc-André Provost
Le retour de Papa Roach à Montréal se fera malheureusement dans le froid. Par contre, beaucoup de gens se rendront au MTelus, anciennement le Metropolis, pour assister au passage de la formation californienne. Dommage pour certains, le spectacle affiche déjà à guichet fermé. Jacoby Shaddix et sa bande débarqueront donc ce soir avec en accompagnement Escape The Fate et Nothing More. Si mes informations sont bonnes, Papa Roach n’ont pas joué à Montréal depuis 2013. Voilà pourquoi la formation a vendu tous les billets pour l’événement assez rapidement. À quelques heures à peine du spectacle, beaucoup de gens tentent de se trouver des billets sur la page Facebook de l’événement. Bonne chance à vous tous.
Étant un grand admirateur du groupe depuis près de 20 ans, je suis plus qu’heureux de pouvoir assister à ce spectacle qui risque d’être haut en couleur. Le groupe a toujours été reconnu pour donner des performances du tonnerre et je suis certain que ce soir ne fera pas exception. Venant ce soir nous présenter la tournée « Crooked Teeth », j’ai bien hâte d’entendre les nouvelles chansons et bien sûr, les classiques. Tournant depuis maintenant 25 ans et neuf albums plus tard, laissez-moi vous partager cet instant plus qu’attendu.
Comme je m’y attendais, beaucoup de gens sont arrivés tôt pour être certain d’avoir une place de choix. Avant l’ouverture des portes, la file d’attente se rendait jusqu’à la station de métro St-Laurent. Une fois à l’intérieur, le balcon était déjà presque complet vers 18 h 30. Sur le parterre, les plus téméraires se compactent aussi rapidement et l’on peut déjà entendre les plus énervés crier à tue-tête. Comme prévu, le spectacle débute à 19 h tapant. On peut dire que lors du début de Escape The Fate, le MTelus était déjà prêt à bouger et s’amuser. Débutant avec « Do You Love Me », ils ont rapidement été en mesure de réveiller les gens du plancher, mais on constate vite que le gros de la foule n’est pas vraiment intéressé par leur performance. ETF réussit quand même à nous divertir. Entre chaque chanson, la foule leur donne l’amour qu’il leur est dû. Lors de « Broken Heart », il est possible de voir un tout petit « pit » se former, pour le plaisir de ceux qui sont venus de dégourdir en arrivant à la salle. Escape The Fate donne tout de même une solide performance étant la première formation à ouvrir la soirée. Je crois que la plupart des gens présents préfèrent par contre garder leur énergie pour Papa Roach. Durant « I Am Human », la foule était plutôt détendue, presque endormie. Par contre, tout a vite changé sur le morceau suivant « This War Is Ours (The Guillotine II) » où la violence à commencer à faire surface sur le plancher avec leur pièce la plus violente du set. Ils vont même oser demander un « Wall Of Death » pour l’occasion, qui sera désastreusement petit. Terminant avec le morceau « One For The Money », la troupe de Las Vegas a donné une performance satisfaisante qui a réussi à faire partir la soirée du bon pied avec un solide spectacle de 30 minutes.
Après un entracte sous la musique d’Eminem, enchaînons maintenant avec le deuxième groupe. Le MTelus est déjà bondé lorsque Nothing More embarque sur scène à 19h50. Fondés au Texas, ils sont la formation que votre humble serviteur va découvrir ce soir, car ils me sont inconnus. En tout cas, ils arrivent avec une entrée fracassante! Avec un petit kit de percussion sur la scène, le chanteur s’en donne à coeur joie en mixant son talent à celui du batteur pour une introduction remarquée. Présentant du hard rock assez brutal, le frontman de Nothing More déborde d’énergie. Le résultat se démontre assez bien par la réception que les gens devant la scène leur accordent. Pour plusieurs, c’est également leur première fois devant ce groupe assez spectaculaire. Le chanteur a une voix assez particulière présentant des cris aigus perçants et des « screams » dignes de groupe Metalcore. Également, leur musique présente aussi des mélanges de style assez varié. Que ce soit Nu Metal, Hardcore, Hard Rock, Screamo et même électro, Nothing More fracasse entièrement la scène du MTelus avec la pièce « Don’t Stop ». Il est impossible de passer à côté de cette performance et la présence de canon à vapeur ne fait qu’alimenter le spectacle. Le groupe déclenche tout simplement de l’énergie à l’état pur durant toute leur prouesse sur scène. Ils sont une très belle découverte pour moi ce soir. Une prestation formidable en générale, je crois bien que ce groupe en a conquis plusieurs et je suis certain que toutes les personnes qui voulaient les voir ce soir n’ont pas été déçues. L’action sur le plancher du MTelus était plus présente que lors d’Escape de Fate. Même lors des chansons plus lentes comme « Fadein/Fadeout », ils réussissent à garder leurs admirateurs en haleine. Chaque musicien excelle à 100 milles à l’heure sur son instrument. Le moment fort de leur spectacle est sans aucun doute lorsque le petit kit de percussion s’est transformé en plate-forme pour une reprise de « First Of The Year(Equinox) » de Skrillex. Le chanteur Jonny Hawkins est vraiment infatigable. Tout un « showman ». Avec un passage réussi et remarqué, Nothing More a tout simplement fait exploser le MTelus avant l’arrivée de Papa Roach. Terminant avec un mix de percussion, les quatre musiciens nous ordonnent de brûler la sorcière (« Burn The Witch ») sur une finale endiablée. Un mot : WOW.
Jusqu’à maintenant, l’énergie est plus que débordante partout dans le MTelus. Alors qu’une toile abordant bien sûr une dentition malsaine tombe devant la scène, tout le monde est prêt à accueillir Papa Roach. J’ai même vu une jeune fille se mettre debout sur les épaules de quelqu’un pour mettre de l’action sur le plancher durant la pause. Évidemment, d’autres tenteront de faire la même chose, mais les gardes de sécurité leur demanderont d’arrêter rapidement. Malheureusement, la pause entre les deux groupes aurait dû être moins longue. Par contre, cela n’empêchera pas Montréal de chanter en coeur les chansons qui joueront durant l’entracte.
Alors les voilà! Papa Roach « is in the house »! Débutant avec le premier single de leur dernier album du même nom, « Crooked Teeth », il n’en prend pas plus pour que le parterre explose. Jaccoby est en très grande forme et il déborde d’énergie. Le groupe enchaîne ensuite avec « …To Be Loved » et « Getting Away With Murder ». Le MTelus est plus que réveillé pour ces deux classiques et Jaccoby ose même rajouter le fameux « Hey Yo Let’s Go » populariser par les Ramones durant « …To Be Loved ». Par la suite, tout le monde se met à sauter sur place durant « Still Swinging » tirer du disque « The Connection ». Quel début de spectacle fracassant! Nos amis californiens enchaînent ensuite avec le morceau qui débute leur album « F.E.A.R. » : « Face Everything And Rise ». Sur ce morceau, Jaccoby nous prouve qu’il peut encore « screamer », pareillement à la période de leur deuxième album « Infest ». En parlant de « Infest », Papa Roach nous surprend en interprétant le titre « Snakes ». « Old School Shit » comme Jaccoby le dit si bien. L’action continue de plus belle sur le parterre avec l’interprétation de « Kick In The Teeth ». Les partisans montréalais de la formation son infatigables en ce samedi soir mémorable. Mais ne pensez pas que des titres plus lents comme « Gravity » et « Periscope » vont les ralentir, ils ne font que permettre à la foule de se ressourcer un peu. Même pendant les morceaux plus récents comme « My Medication » et « Help », tout le monde chante à tue-tête et en redemande. « Help », le deuxième single de « Crooked Teeth », était même, à ma grande surprise, très attendu. Évidemment, je n’ai pas besoin de vous expliquer ce qui s’est passé lors’qu’ils ont interprété « Broken Home ». Commençant la pièce en rappant le refrain de la chanson « Loose Yourself » d’Eminem, le parterre c’est tout simplement enflammer. À chaque fois que Jaccoby rap les vieux classiques du groupe, ça me ramène 15 ans en arrière. Jaccoby demande maintenant à Montréal s’ils savent ce qu’est un « Wall of Death » avant de jouer « Traumatic ». Lui confirmant ce dont ils sont capables, la foule est même invitée à s’accroupir. De la même façon que Slipknot le font pour leur pièce « Spit It Out », la foule s’est mise à sauter en même temps lorsque le chanteur leur a donné le signal. Soulignons en continuant la performance d’une chanson plutôt cocasse dans leur setlist ce soir, une reprise de Song 2 de Blur. Comment ne pas se sentir nostalgique en plus en écoutant « live » « Between Angel And Insect », ma chanson préférée du groupe. Tout comme moi, la plupart des fans ce soir ont grandi avec ce titre et son interprétation est un point magistral de chacun de leur représentation. Enchaînant ensuite avec « Forever », Jaccoby interprète le refrain de « In The End », destinée au regretté Chester Bennington de Linkin Park, pour terminer la chanson. Jaccoby prend le temps de préciser à tout le monde que malgré la dépendance et la dépression, il est toujours possible de trouver de l’aide. Papa Roach est encore loin d’en avoir terminé avec nous en jouant ensuite le titre à saveur Djent « Falling Apart » . Jaccoby annonce que demain, le groupe sera en congé dans notre belle et grande ville. Il cachera des chandails à quelques endroits secrets et il sera possible de suivre le développement sur Instagram pour tenter de les trouver. Vient après le troisième single de « Crooked Teeth » et le nouveau thème de l’émission culte Monday Night Raw de la WWE : « Born For Greatenest ». Une pièce favorable pour terminer la première partie du spectacle qui est selon moi une réussite complète. Après une pause minuscule durant laquelle plus de 2000 personnes ont scandé leur nom et chanter le fameux OLÉ OLÉ OLÉ, Papa Roach reviennent en force avec leur Power ballade « Scars ». Morceau très populaire, il nous fera chanter tous ensemble et nous préparera pour les deux dernières chansons du spectacle. Après « None of the above », la finale de « Crooked Teeth », arrive le plus grand succès. Peu importe votre âge, impossible de passer à côté de « Last Resort ». Ce titre a tellement été populaire qu’encore aujourd’hui, il se retrouve dans les « playlist » des dernières radios rock encore vivantes. Jaccoby, qui a de l’énergie à l’infini, va aller conquérir toutes les forces restantes de ceux sur le parterre pour un dernier « pit » qui sera autant légendaire que dévastateur.
En conclusion, merci Papa Roach d’être revenu nous voir après si longtemps. Votre passage vous a prouvé que Montréal sera toujours prête à vous recevoir les bras grand ouverts. Merci à Escape The Fate de nous avoir réveillés en ouvrant le bal. Merci à Nothing More de nous avoir offert un spectacle aussi spectaculaire qu’innovateur. Merci à EVENKO, le Mtelus et Greenland Productions pour ce samedi soir magique. Je souhaite que Papa Roach revienne plus souvent dans notre région que ce soit dans un festival ou bien un autre spectacle comme ce soir. Là-dessus, je vous souhaite à tous une merveilleuse fin de semaine et on se dit à une prochaine fois Montréal, si Dieu le veut!
Setlist de Escape The Fate :
Do You Love Me
Gorgeous Nightmare
Remember Every Scar
Broken Heart
I Am Human
This War Is Ours (The Guillotine II)
One for the Money
Setlist de Nothing More :
Christ Copyright
Do You Really Want It?
Don’t Stop
Go to War
Fadein/Fadeout
Jenny
Ocean Floor
This Is The Time (Ballast)
First of the Year (Equinox) (reprise de Skrillex)
Salem (Burn the Witch)
Setlist de Papa Roach :
Crooked Teeth
…To Be Loved
Getting Away With Murder
Still Swingin’
Face Everything and Rise
Snakes
Kick in the Teeth
Gravity
Periscope
My Medication
Help
Broken Home
Traumatic
Play Video
Song 2 (reprise de Blur)
Between Angels and Insects
Forever
Falling Apart
Born for Greatness
Rappel:
Scars
None of the Above
Last Resort