18:04:06 – Hands of Despair / Sanguine Glacialis / Within Embers (Montréal)

Spectacle: Le 6 Avril 2018 au Petit Campus de Montréal
Organisateur: Jaune Prodz
Photographe: Dani Rod
Texte: Sergei Lecours

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les amateurs de métal ne manquaient pas d’options vendredi soir. Parmi celles-ci, on retrouvait le double lancement d’album des groupes Hands of Despair (Well of the Disquieted) et Sanguine Glacialis (Hadopelagic). C’est au Petit Campus que les deux têtes d’affiche ont choisi de dévoiler leur nouvel opus, et les membres de Within Embers sont venus de Québec pour ouvrir cette soirée. Mentionnons tout de suite que les deux groupes en vedette me sont peu familiers, bien que j’aie beaucoup apprécié les quelques morceaux que j’ai déjà entendus. Pour ce qui est de Within Embers, c’était ma toute première écoute.

Comme c’est souvent le cas, la foule était un peu dispersée au début du spectacle, mais Within Embers n’a pas perdu de temps pour faire comprendre au public que la soirée était commencée. La formation a enchaîné les morceaux avec un son progressif mais très mélodique, thème qui persistera d’ailleurs jusqu’à la fin de la soirée. Les membres du groupe avaient une bonne présence scénique, la chanteuse Maude Bilodeau est d’ailleurs descendue dans la foule à quelques reprises, maniant habilement un amalgame de chants clairs et gutturaux. Mention spéciale au guitariste soliste Sébastien Simard qui m’a particulièrement impressionné avec ses solos tantôt rapides et techniques, tantôt lents et mélodieux. Somme toute, Within Embers a rempli son mandat avec brio et j’espère bien les revoir jouer dans la métropole prochainement.

WITHIN EMBERS

Après un court entracte, ce fut au tour de Sanguine Glacialis de fouler les planches du Petit Campus. Dans l’intention de promouvoir efficacement son nouvel album, le groupe a décidé de jouer Hadopelagic dans son intégralité. Les musiciens ont été bien accueillis à leur entrée sur scène, arborant fidèlement leurs costumes tachés d’hémoglobine. La chanteuse et claviériste Maude Théberge a à son tour démontré une grande polyvalence tant sur le plan vocal que musical, brillamment accompagnée par le reste de la formation qui a su livrer la marchandise malgré la grande technicité des arrangements. Comme dans tout groupe de métal progressif digne de ce nom, les morceaux étaient caractérisés d’une imprévisibilité déconcertante, que ce soit par le biais de changements de tempo ou de transitions inattendues qui ne manquaient jamais de nous prendre par surprise. Environ à mi-chemin dans la performance du groupe, la chanteuse a invité le public à faire un « wall of death » qui s’est volontiers prêté au jeu. Nous avons également eu la chance d’entendre plusieurs passages en français, notamment durant la chanson « Monsters » avec laquelle ils ont choisi de clôturer leur prestation.

SANGUINE GLACIALIS

L’engouement était palpable à l’aube de l’entrée en scène des têtes d’affiche Hands of Despair. Mes attentes envers eux auraient été modérées si ce n’eut été des nombreux éloges que les fans m’ont fait à leur endroit au courant de la soirée, j’avais donc bien hâte de voir si cet enthousiasme était justifié. Ma perplexité fut de courte durée, car les membres du groupe n’ont pas tardé à confirmer les dires du public à grands coups d’expertise musicale. Jeff Mott a offert une performance incroyable avec des chants gutturaux absolument irréprochables, et ce, malgré un court problème technique qui l’a littéralement laissé sans voix pendant quelques secondes. Inébranlable, il a poursuivi sa prestation sans broncher, lui qui n’en est pas à son premier rodéo. Mentionnons aussi la précision chirurgicale du batteur Étienne Gallo, lui qui a tenu le rythme sans anicroche du début à la fin pour permettre à ses collègues de bien s’illustrer tout au long du spectacle. Le groupe a joué quelques chansons de son répertoire habituel, mais on a aussi eu la chance d’entendre plusieurs morceaux figurant sur son nouvel album dont la chanson Body and Souls d’une durée de seize minutes, fidèle aux critères normatifs du métal progressif.

HANDS OF DESPAIR

La scène du Petit Campus a vu passer beaucoup de talent vendredi soir. Le 14 avril, l’événement se répétera à l’Anti Bar & Spectacles à Québec, cette fois en compagnie de Daedalean Complex.

Marc Desgagné

Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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