Spectacle: Le 30 Juillet 2017 à l’Impérial Bell de Québec
Organisateur: District 7 Production
Compte-rendu: Samuel Bédard
Photographe: François Morisset
Dimanche le 30 juillet, District 7 Production nous offraient le grand retour d’un groupe pionnier du crossover thrash metal : D.R.I. Après une absence marquée de 23 ans, il ne va pas sans dire que le public québécois était plus qu’enthousiaste à l’idée de voir ces Dirty Rotten Imbeciles.
En ouverture, c’est une formation québécoise dont le style se trouve à mi-chemin entre le thrash et le death metal qui avait comme contrat de réchauffer la foule. Saccage ont bien réussi leur mission; la foule s’est très vite faite à leur style. Malgré des thèmes et des paroles francophones écrites par des québécois et visiblement pour les québécois, la musique de la formation était charmante. Sans tomber dans le cliché, ils ont emmené un son plein d’assurance enrobé d’un écoute active très efficace de la part des musiciens.
SACCAGE
Puis vinrent Mesrine, formation de old school death metal québécoise visiblement très underground. En fait, après 20 ans de carrière, c’était leur première fois à l’Impérial. Malgré un enthousiasme comparable à celui d’un Ozzy Osbourne fatigué lors de ses courts discours à la foule, le vocaliste, de même que le reste du groupe, ont fourni une énergie assez inusitée. Quoique la durée ridiculement courte de leurs chansons fusse bien suffisante, leur expérience se faisait sentir.
MESRINE
Ensuite, c’était au tour de Soothsayer, une formation de thrash metal déjà relativement bien établie au Québec de s’amuser. En remise perpétuelle de son ébahissement vécu avec Mesrine, la foule a fini par tourner la page et s’amuser avec les vieux de la vieille que sont Soothsayer. Malgré un vocal de plus en plus épuisé comparativement à ce à quoi ils nous ont habitués en studio il y a une vingtaine d’années, la bande sait ce qu’elle fait. Elle est allee chercher la foule avec son énergie débordante et ses riffs cette fois-ci perceptibles.
SOOTHSAYER
Devant la grande impatience de la foule, le dernier groupe à venir avant le moment tant attendu était Punch Drunk. La jeunesse de leur crossover comme on l’aime a su en charmer plus d’un. En fait, c’est la presque entièreté de la foule qui semblait très satisfaite de ce qu’elle voyait sur scène. C’est en fait la plus belle découverte que j’ai fait ce soir; ce mois-ci même.
PUNCH DRUNK
Finalement, après une absence extrêmement longue en sol québécois, l’Impérial Bell assistait au grand retour de D.R.I., au plus grand plaisir de chacun. Bien entendu, la tension et l’enthousiasme du public étaient plus que palpables. Tout le monde attendait ce moment depuis très longtemps. C’est après une bonne demie heure que la bande, aussi flamboyante qu’avant, s’est présentée devant Québec. Et pour le reste de la soirée, ils ont interprété leurs plus grands succès, au grand plaisir des fans. Avec une trentaine d’années d’expérience derrière la cravate, ils savent qui ils sont et ce qu’ils font; ça paraît. Leur béatitude et leur plaisir contagieux transcende un professionnalisme remarquable, le tout à travers une sonorité comme on entend rarement à l’Impérial. Ce qui a le plus plu, justement, c’est certainement leur sonorité toujours identique à celle d’il y a quelques décennies : même le vocal sonne pareil live que sur un vieil opus. Une chose est sure, Québec s’est bienfait rentrer dedans ce soir, et a apprécié la chose comme jamais.
D.R.I.
