Spectacle: 24 mars 2009 au Club Soda de Montréal
Organisateur: Extensive Enterprise
Compte-rendu: Sébastien Léonard
C’est ce soir le temps de sortir nos plus beaux habits de Vikings ou de pirates à l’occasion du Pagan Knights 2009 au Club Soda. Il n’est que 20 heures et il y a déjà sur place un nombre impressionnant de métalleux qui sont arrivés.
*Ajout* Obtenebris a été ajouté en première partie au tout dernier moment.
Vidéos Obtenebris
Plusieurs se sont déplacés pour encourager notre sensation locale Talamyus. L’action se passe surtout près de la scène où se sont agglomérés les amateurs du genre. C’est principalement les paroles et l’imaginaire de leur pochette qui les rapproche des autres artistes de l’affiche, car les Montréalais sont nettement plus dans le le death et le thrash. Dans le public on agit de la sorte et bon nombre en profite pour lever les poings et faire un thrash en bonne et due forme. Les quatre musiciens ne bougent peut-être pas beaucoup devant nous, mais on peut bien voir qu’ils gagnent tranquillement en assurance avec le temps. La réponse positive à la demande d’un ‘‘Wall of Death’’ ne peut qu’aider.
Vidéos Talamyus
Les vrais auditeurs de métal plus folklorique commencent à montrer de l’impatience à la venue d’Suidakra en nos terres. Les Allemands ne nous rendent pas visite très souvent. Dès le début ils savent qu’ils sont en terrain conquis, car la foule est au rendez-vous. Malgré leur coté celtique évident, ils ne renient pas un thrash métal efficace. Malgré ce départ canon, une petite pause s’impose dès la fin du premier morceau car le Lars, le drummer, doit changer de cymbale. Arkadieus comble le vide en nous jasant un peu. Aussitôt repartis, ils regagnent le cœur de la foule comme si de rien n’était arrivée. Par rapport aux versions studio et surement dû au fait qu’ils sont un trio, les versions live sont beaucoup plus direct et c’est tant mieux. Sur Deed Man’s Reel ils nous invitent au deuxième (et non le dernier) ‘‘Wall of Death’’ de la soirée. On monte ici d’un cran en intensité. Réciproque pour le thrash qui comporte son lot de ‘‘body surfing’’ et la quantité de fans qui montent sur stage pour pousser la chansonnette avec nos trois comparses. Je ne peux passer sous silence le style de jeux du batteur qui, sans être un virtuose, joue sur les tempos d’une façon les plus originales et efficace. De plus, ils comblent leurs fans d’un set de 45 minutes, ce qui n’est pas piqué des vers pour une première partie.
Vidéo Suidakra
Setlist Suidakra
- Wartunes
- Conlaoch
- Darkane Times
- Isle of Skye
- Dead Man’s Reel
- Shattering Swords
- The IXth Legion
Le show continu son crescendo avec l’arriver des Écossais de Alestorm. Plus pirate métal que jamais, plus cliché que jamais et plus apprécié que jamais. Il y a tellement d’activité sur la scène que les employés du club soda, qui jusqu’ici avait laissé faire, semble commencé à perdre patience tant les fans qui cherchent leur minute de gloire ne veulent plus redescendre. Les principaux intéressés ne semblent pas du tout intimidés de la situation et paraissent même profiter de ce succès. Je pensais que le clavier passé en bandoulières comme une guitare, être un vestige d’une ère révolue. Et quoi de plus typique qu’un guitariste écossait en kilt? Pourtant, la grande force de ce quatuor est de ne pas trop se prendre au sérieux et d’être là pour le fun avant tout. Ils ne renient pas le thème de la soirée et nous poussent à produire le plus gros ‘‘Wall Of Death’’ de l’évènement. Mission accomplie! Pour la petite histoire, j’ai croisé plusieurs gars à la cheville foulée et même un au nez en sang peu après. Qui dit que le celtique métal n’est pas assez violent. Les 45 minutes qui leur sont accordées passent trop vite pour les nombreux admirateurs présents. Il était facile de se croire à l’attraction principale.
Vidéos Alestorm
Setlist Alestorm (14 mars 2009)
- « Over the Seas »
- Leviathan
- « Nancy the Tavern Wench »
- « The Huntmaster »
- « Wenches & Mead »
- « Set Sail and Conquer »
- Keelhauled
- « Captain Morgan’s Revenge »
- « Wolves of the Sea »
Malheureusement, les gars de Tyr n’ont pas cette chance. Dire qu’ils n’ont pas leur groupe de fans venus les encourager serait mentir. Le tout a même bien commencé. On scande leur nom à tue-tête et on lève les poings à la moindre demande. Ne manque qu’un ‘‘mosh pit’’ digne de ce nom pour qu’ils ne souffrent pas trop de la comparaison. Peut-être l’heure tardive joue contre eux, mais plus le show avance et moins il y a de monde pour les écouter. Malgré tout, ils sont là pour livrer la marchandise. Qu’on trouve leur accoutrement à mi-chemin entre l’armure et l’habit viking ridicule ou imposant, eux ils gardent la tête haute. Le tout est bien exécuté, si ce n’est que les voix qui sont logiquement dures à reprendre aussi bien que sur disque. Les chansons Wings of Times et en encore plus Hails to the Hammer ne perdent rien de leur force de frappe et ceux qui sont restés prennent leur pied. Le trip de venir rejoindre les musiciens sur leur tribune pour chanter, danser ou juste se montrer avec eux ne s’estompe pas une seconde. Il faut que quelques-uns se fassent redescendre sans délicatesse pour que ça cesse. Et même là! À la fin, nous ne sommes qu’une poignée pour les entendre nous remercier. Dommage, car rare (ils sont probablement les seuls) sont les formations qui viennent des îles Féréo, c’est petites îles entre l’Islande et le Royaume-Uni, pour nous rendre visite. Sans grande surprise, il n’y a pas de rappel. Au moins un groupe s’acharne à crier leur nom. Peut-être cela met un peu de baume sur la plaie?
Vidéo TYR
Setlist Tyr (4 mars 2009)
- « Hold the Heathen Hammer High »
- « Sinklars vísa »
- « Regin Smiður »
- « Hail to the Hammer »
- « Gátu ríma »
- « The Wild Rover »
- « The Edge »
- « Wings of Time »
- « Lokka Táttur »
- « Ramund hin unge »