08:08:14 – Summer Slaughter Tour (Necrophagist / Dying Fetus / Beneath The Massacre / Into Eternity / Neuraxis / Whitechapel / Veil of Maya / Divinity / Common Grave) (Québec)

Spectacle: 14 août 2008 à l’Impérial de Québec
Organisateur: District 7 Production
Photographe: Pascal Duchesne
Compte-rendu: Antony Thibault

Dès le début de cette soirée très diversifiée en terme de goûts et styles musicaux, on aura pu constater une certaine animosité envers la scène Métal et « Core » du Québec. Pour les adorateurs du type Death Métal, la foule fût servie et très certainement satisfaite des neuf formations que compose cette gigantesque tournée au Canada.

Les hostilités commencèrent avec une formation allemande plutôt méconnue du public québécois. Common Grave, de par ses influences à mi-chemin entre le Death Métal brutal et le GrindCore, n’a réussi qu’à réchauffer l’atmosphère à la venue des géants de cette tournée. Le manque de présence sur scène n’a également pas contribué à faire apprécier la formation à sa juste valeur aux yeux du public. L’arrivée tardive du public à également nui à la prestation. Certes une très belle découverte malgré la répétitivité et la similarité des pièces jouées.

COMMON GRAVE

Vint par la suite Divinity; malgré le soulèvement plutôt tardif de la foule, ce groupe canadien, largement influencé par la scène Thrash, nous a offert une prestation des plus endiablée. Bien que très influencés par la scène Thrash Métal, ceux-ci nous ont surpris avec leurs morceaux dotés d’une forte complexité d’exécution. L’art de faire taire tous préjugés face au Thrash Métal tel qu’on le connaît. Du début jusqu’à la fin; ils ont su nous captiver et faire ressentir leur énergie dans la foule qui, vers la moitié du temps alloué au groupe, déchaîna sa fureur réjouissant et motivant Sean Jenkins, le vocaliste de la formation.

DIVINITY

Par la suite, cette gigantesque tournée nous a offert un groupe auquel, du premier coup d’œil, nous aurions pu facilement nous passer. Veil of Maya brille cependant par une très forte originalité, tant au niveau vocal qu’instrumental. Le groupe est en effet très solide quand il est temps d’offrir au public ce dont pourquoi il était là. Dès le tout début, on ressentait la force et la détermination à travers la voix du chanteur. « Breakdown » après « Breakdown », les amateurs du genre plutôt Hardcore ont été servi sur un plateau d’argent en terme d’ambiance. Bien que les amateurs de Métal n’aient pas apprécié l’arrivée des « Mosher » sur le parterre de la salle, ces derniers ont su garder leur place vis-à-vis cet amont de barbus aux cheveux longs.

VEIL OF MAYA

Whitechapel a été de toute évidence un des groupes les plus attendus au Summer Slaughter Tour par la communauté « Hardcore » du Québec, et ce, après Beneath The Massacre. On aurait même pu croire que la formation a volé la vedette face à leurs confrères. Bien que la majorité du public ait été berné en croyant que la formation nous offrirait principalement des hits mettant en avant-plan de longs moments lourds en énergie et offrant aux spectateurs de nombreuses occasions d’aller voir ailleurs, le groupe, fidèle à lui-même, fit de l’impérial un vrai champ de bataille. Autant les amateurs de Métal et de Hardcore ont été servis tout au long de la prestation. Une formation à placer très certainement dans son Top 10 en cette année 2008.

WHITECHAPEL

Le mur de la mort, plus communément appelé « Walls of Death », est en soi un synonyme de la prochaine formation à s’être présentée sur la scène. Neuraxis nous revient après un très et surtout trop long moment d’absence avec un nouvel album très solide. Dès le début de leur prestation devant une foule impatiente et assoiffée de « violence »; on sentait toute la pression dont le groupe devait faire face vis-à-vis leurs innombrables fans. Pour sûr, l’assistance a été comblée et émerveillée de voir avec quelle force Alexandre Leblanc, vocaliste de la formation, a réussi à se servir pour tenir le public en alerte constante. Bien que leur dernier album « The Thin Line Between » soit beaucoup plus technique et mélodique qu’étaient les précédents, ils ont réussi à garder l’essence de Neuraxis à son point culminant. De toute évidence, je n’ai qu’en mon nom, aucun point négatif à retirer de ce court moment passé à admirer et écouter ces prodiges qui, une fois de plus, nous ont démontré que la scène Métal locale est loin d’être éteinte.

NEURAXIS

Une partielle d’éternité plus tranquille est venue s’installer par la suite avec Into Eternity. Formation nous arrivant tout droit de l’Ouest canadien, et ce, en constante évolution depuis leur création en 1997. Ce groupe, mariant le Death Métal à une musique plus progressive, a eu bien de la misère à captiver le public avec leurs riffs très techniques et un vocal axé sur des « Growl » typiquement Death et sur une voix très aigüe nous rappelant certains groupes de Power tels que Rhapsody Of Fire et Stratovarius, pour ne citer qu’eux. Dès le commencement il manquait déjà plus de la moitié de l’assistance, probablement dû au fait que cette formation est très différente des autres groupes auxquels le public se fût habitué depuis le début du spectacle. Laissant de côté l’ambiance peu chaleureuse, le groupe nous a toutefois offert un spectacle de qualité. Pour les amateurs de musique progressive, c’était très certainement une prestation « Live » à ne pas manquer.

INTO ETERNITY

Dès la sortie de scène de la formation Into Eternity, on sentait déjà que toute l’énergie qu’avait gagnée la foule, durant les prestations précédentes, s’était estompée aussi rapidement qu’elle s’était créée. Bien malgré eux, Beneath The Massacre a toutefois réussi à regagner le public en débutant avec des morceaux très accrocheur tiré de « Mechanics of Dysfunction » paru en février 2007. C’est avec un acharnement sans égal qu’ils ont livré la marchandise devant une assistance déchainée à la venue de ses géants. Même si la majorité du public a pu faire le plein d’énergie à l’extérieur du théâtre pendant le groupe précédent, on sentait un certain épuisement à travers les « Slam Pit » et le mouvement de la foule. Néanmoins, ils nous ont agréablement offert une prestation honnête, mais surtout épuisante du début jusqu’à la toute fin sans aucun réel moment de répit.

BENEATH THE MASSACRE

Tel si nous étions réellement en plein champ de bataille, Dying Fetus à su tenir le public sur un qui-vive constant, et ce, même après la fin de leur prestation. Repassant à travers de vieux succès jusqu’à leur dernier album, ils n’ont négligé aucun point durant leur prestation ce qui nous a démontré, hors de tout doute, que ces Américains n’ont pas perdu la main. Quoi dire de plus? La réputation de cette formation les précède largement. Aucunement besoin de mentionner que chacune des pièces exécutées était à la hauteur des attentes qui, sois dit en passant, était gigantesque. Juste le fait de mentionner « Pissing in the Mainstream » nous fait frissonner, imaginez alors la sensation ressentie durant l’écoute de cette pièce en direct devant vos yeux. Jouissif (sans jeux de mots) est le mot le plus approprié pour résumer le tout.

DYING FETUS

Pour clore les hostilités, nous arrivant tous droit de l’Allemagne, une formation Death Métal de plus en plus connue et appréciée du public québécois. Necrophagist, de par leur simple nom on peut se fier à leur solide réputation face à la scène Death en générale. Malgré les reproches faits au groupe comme quoi la formation tournerait presque uniquement autour du Chanteur/Guitariste Muhammed Suiçmez, puisque ce dernier compose et enregistre presque entièrement toutes les pièces, quand il est temps d’assuré une prestation devant publique alors là aucun reproche n’est possible. Avec Romain Goulon à la Batterie depuis tout récemment, on sent la force et l’ardeur de tout l’acharnement à offrir aux spectateurs la même qualité auditive que dans le passé. Après près de 7 longues et interminables heures d’attente, les fidèles ont quand même réussi à montrer à la formation pour qui ils étaient tous là. Un spectacle à couper le souffle et un groupe à découvrir à tout prix si vous étiez parmi ceux dont le nom Necrophagist ne disait que peu de chose.

NECROPHAGIST

En résumé, si vous n’étiez pas de la partie, vous avez très probablement manqué un des plus gros rassemblements des meilleurs groupes de Death Métal en tout genre cette année. Un seul mot peut résumer cette longue soirée, SUBLIME!

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Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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