04:09:04 – Forgotten Tales (Québec)

Spectacle: 04 Septembre 2004 à la Salle Multi du Complexe Méduse à Québec
Organisateur: Indépendant
Photographe: Stéphane Genest
Compte-rendu: Stéphane Genest

Comme vous le savez, le lancement du deuxième album de l’excellent groupe québécois Forgotten Tales, intitulé « All The Sinners », a eu lieu Samedi le 4 Septembre 2004 dans la Salle Multi du Complexe Méduse situé en plein centre-ville de Québec, et moi, Stéphane Genest de MetalUniverse.net, a eu la chance d’être présent à ce concert mémorable, qui était en fait mon premier vrai show à vie. Je vais donc parler de la superbe prestation qui nous a été offerte pendant cette soirée, le tout raconté plus ou moins en détails. Je vais tenter le plus possible de vous faire ressentir les mêmes émotions que j’ai pu ressentir pendant ce spectacle.

Il est à noter tout d’abord que toutes les personnes qui étaient sensées m’accompagner se sont malheureusement désistées, ou sont plutôt tombées face au « Sold-out » et se sont donc retrouvées sans billet. Mon ami Hellsing, avec qui j’avais acheté mon billet, a dû aussi se désister, mais pour des raisons de force majeure, c’est ma compagne qui s’est retrouvée avec le billet de ce dernier, elle n’adore pas le power metal sans toutefois détester, alors c’était toujours mieux que d’y aller seul. J’ai donc passé la soirée avec elle et avec un autre membre de PMU sur place, Alexis Woobury, que j’ai seulement rencontré après le spectacle par contre.

Il est donc 19h50 et je fais mon arrivée à l’entrée de la Salle Multi, où une trentaine de fans sont déjà présents, faisant la file devant la porte puisque l’accès à l’intérieur était interdit. Plus le temps passe et plus les heureux propriétaires d’un billet arrivent, s’installant dans la file. En regardant à l’intérieur on pouvait aperçevoir René Pineault, le gérant du groupe, faire du va-et-viens entre la salle de spectacle et l’entrée, s’arrêtant parfois pour jaser. À 8h20, ils commençaient enfin à nous laisser entrer par la porte principale, mais seulement à coup de 10 personnes environ, question de laisser le temps à ceux entrés de passer à la table pour faire valider leur billet et se faire étamper pour avoir droit à l’achat l’alcool, seules les personnes ayant 18 ans et plus avaient droit à cette étampe bien-sûr. On nous donnait aussi un petit coupon sous prétexte qu’il allait y avoir un concours.

J’étais donc enfin dans la salle Multi où il y avait une ambiance tamisée et un fond de musique power metal (du Angra, du Elven King et d’autres groupes), bref une très bonne ambiance sonorre qui laissait le temps aux retardataires d’arriver et aux gens présents d’acheter leur album (qui était à 20$), un t-shirt (qui était à 30$) et de l’alcool s’ils en voulaient. À première vue la salle était plus petite que ce à quoi je m’attendais pour 300 personnes, mais un des gros points positifs était que la salle en soit était complètement « non-fumeur », l’aération y était excellente puisqu’au nombre élevé qu’on était, il faisait plus ou moins chaud oui, mais chose sûre, nous étions très loins de suffoquer. La scène était toute aménagée et il y avait même un écran au-dessus de celle-ci où était projetté le logo de Forgotten Tales. Entre temps, on voyait encore René Pineault circuler encore sans arrêt entre l’entrée de la salle et l’arrière de la scène, surment très préoccupé par la soirée qui s’annonçait, et comme je ne lui avais pas encore signifié ma présence, j’ai attendu qu’il soit à l’entrée et je suis allé le voir pour jaser et lui dire que j’étais le fameux gars de PMU pour le spectacle.

Mais, juste en finissant ma petite conversation avec lui, j’aperçois du coin de l’oeil les lumières de la salle qui s’éteignent et la pièce « The Hideaway » qui commence, alors je quitte René à la course qui me lâche un « Salut et enjoy the show là! » et je reviens auprès de Fanny, ma compagne, pour savourer le début de ce que j’attendais depuis très longtemps. Sur la scène, tout ce que l’on pouvait aperçevoir était la silhouette des musiciens qui entraient lentement, Frederick étant déjà présent pour participer un peu à l’introduction. Nous, les fans, étions mi-silencieux, fascinés par cette chanson classique qui emplissait nos oreilles. Tout à coup une autres silhouette fait son entrée, celle de Sonia Pineault, qui tend un microphone vers sa bouche pour nous lancer les quatre phrases de « The Hideaway », ce qui rend l’atmosphère de la salle encore plus mystérieuse, en fait c’est juste après ces quatres phrases que la tension était à son comble.

Ça y est, « PAF », les lumières s’allument sur la scène avec le début de « Lady Of The Forest » et tout le monde commence à crier devant la prestation des musiciens et de Sonia qui nous font profiter de cette superbe composition encore jamais entendue pour la plupart, elle n’avait été présentée que lors de leur prestation en première partie de Gamma Ray. La foule était vraiment en délire devant le groupe, on criait et on levait les bras dans les airs en signe métal ( \m/ ). Il s’est aussi avéré que le fameux écran dont je parlais plus haut servait en fait à projeter autre chose que le simple logo du groupe, en effet, dès le début du concert, on a commencé à y voir des images artistiques sur le thème de l’album. Ce n’était par contre pas des images fixes ou des images animées, c’était plutôt des images sur lesquelles la caméra se déplaçait, zoomait et dézoomait, ce qui donnait vraiment un très bon effet et qui ajoutait vraiment un petit quelque chose au spectacle. La première chanson s’est terminée et on était maintenant en mesure de savoir à quel super spectacle nous allions avoir droit pendant la soirée, puisque contrairement aux concerts normaux, personne ou presque ne connaissait les compositions qui allaient être jouées, alors en nous présentant des compositions puissantes comme « Lady Of The Forest », c’était sûr et certain que les fans était confiants envers le groupe. Les musiciens avaient l’air aussi heureux que les fans puisqu’ils n’avaient pas joué devant un public depuis plus d’un an, ils étaient littéralement acclamés par la salle, qui soit dit en passant était composée de gens de tout les âges, de 15 à 50 ans, ce qui est vraiment incroyable quand même pour un concert « métal ».

Nous avons ensuite eu droit à la pièce « All The Sinners » dont on avait pu entendre un seul court extrait sur leur site internet. Encore une fois les fans criaient et sifflaient de toutes parts. Il est à noter que la qualité du son était incroyablement bonne, malgré le volume TRÈS fort auquel on s’habitue après quelques minutes (je n’ai pas vraiment l’expérience des concerts métal donc un son aussi fort surprend assez), on pouvait clairement entendre chaque instrument dans leur sonorité pure ainsi que Sonia qui a vraiment de quoi à offrir en « live » avec sa voix très puissante. Pour enchaîner avec l’ordre de l’album, on nous a ensuite joué « Wind Oh Wind », une chanson qui déplace beaucoup moins d’air puisque c’est une ballade, mais qui contient un solo qui vaut le détour où Martin Desharnais et Marc-André Gingras (second guitariste du groupe seulement en concert) se laissent vraiment aller, les yeux fermés, avec des notes aiguës qui communiquement vraiment toute la tristesse de la pièce. Les fans échappèrent plusieurs signes de satisfaction devant ce solo. Encore une autre pièce qui s’est terminée avec des sifflements et des cris de la part de la foule malgré la chanson. Le groupe semblait vraiment très heureux de performer devant nous puisqu’à la fin de chaque pièce, Sonia y allait avec le classique « Merci! » et des « Ça faisait longtemps! »m « On est vraiment content de vous voir! », le genre de phrases typique quois, mais qui, cette fois-ci, semblaient vraiment sincères.

Pour la prochaine partie, je ne me rappelle plus très exactement si la petite pause du groupe a eu lieu avant ou après la pièce « The Message », alors je vais y aller à l’instinct.

C’était maintenant le temps pour Forgotten Tales de prendre une petite pause pendant laquelle René Pineault, le gérant du groupe, vint nous livrer quelques mots de remerciements sur la scène. Il a remercié plusieurs personnes comme les contacts du groupe, Jacques Marcoux (le dessinateur de la pochette et de l’intérieur du livret de l’album), Marc Thibault (le photographe pour les photos de l’album), Robyn Roy (chanteur du groupe hommage à Iron Maiden, Power Slave) qui fait les « back vocals » sur l’album (il est à noter qu’il n’était pas sur la scène pendant le spectacle, ses « back » était pré-enregistrés sur des pistes, il était plutôt dans la salle à assister et il se trouvait à être le premier gars juste devant moi), le caméraman qui les filme toujours en spectacle et plusieurs autres. Il a aussi remercié tout les sites webs et les radios locales qui mettent tout en oeuvre pour promouvoir la scène du métal au Québec, on peut donc inclure PMU ici puisque le seul webzine qui a été directement remercié est Capitale Du Métal pour avoir fait une grosse partie de la promotion de l’album et du lancement de celui-ci. Les cris et les sifflements ont aussi retentis souvent pendant ce discours. Par la suite vint le fameux concours dont je vous parlais plus haut, ils ont fait tiré deux albums « All The Sinners » et deux T-Shirts de l’album aussi. Je n’en ai malheureusement gagné aucun, la seule fois où j’ai presque gagné quelque chose est quand le billet tiré finissait par 86 alors que le mien finissait par 89 (et celui de ma compagne par 88). J’aurais bien aimé gagné un T-Shirt puique la raison pour laquelle je n’en ai pas acheté est que je n’avais pas les moyens de payer 30$ à ce moment-là pour m’en procurer un, mais bonne nouvelle pour moi et pour ceux qui en voudraient aussi un, la boutique Vision Rock, située au centre commercial Place Laurier à Sainte-Foy, devrait commencer à faire la vente de chandails et de T-Shirts Forgotten Tales avec soit le logo du groupe ou soit la version pochette de l’album, ces derniers seront probablement au même prix, donc dès que j’aurai les fonds nécessaires, j’irai m’en acheter un. René a ensuite fait les derniers remerciements et les musiciens firentt leur retour sur la scène pour le plus grand plaisir de la foule.

Un des grands avantages de la soirée que je n’ai pas encore nommé est que les instruments étaient branchés en système « sans-fil », ce qui a permis aux musiciens d’être beaucoup plus actifs sur la scène et de se déplacer de la gauche vers la droite comme ils le voulaient. Pourquoi je vous dis cela seulement rendu ici? Eh bien c’est simplement parce que la pièce suivante qui nous a été offerte par le groupe était « The Message », où le gros du travail est revenu à Martin, à Marc-André et à Cédric, et je ne parle que de la majeure partie du travail puisque on a aussi droit à une très bonne participation de la part de Patrick à la basse et même à une petite partie chantée par notre Sonia préférée. Pendant cette pièce, nos deux guitaristes étaient vraiment en trance, un à côté de l’autre, à nous jouer les notes de cette chanson à 300km/h devant notre totale stupéfaction. Cédric frappait sa batterie et son « bassdrum » à une vitesse incroyable et à un rythme tellement régulier qu’on pouvait amplement constater l’immensité de son talent. La grosse surprise a vraiment été du côté de Sonia, puisque cette dernière ne faisait que bouger depuis le début de la pièce au rythme de la musique, mais à microphone baissé, alors que d’étonnement nous avons eu lorsque la chanson a subitement ralenti et que Sonia a remonté son microphone pour nous sortir un extrait « opératique » de sa magnifique voix de soprano, bref une chose à laquelle absolument personne ne s’attendait, mais dont tous ont été ravis, particulièrement moi puisque j’ai toujours adoré au plus haut point la voix de Sonia et que c’est la première fois que je l’entendais autant en style « opéra ». Je tiens aussi à spécifier que ce bout sur l’album ne se compare malheureusement pas avec la performance « live » de Sonia, sa voix était tout simplement plus forte et plus magnifique encore.

Une fois l’excellente « The Message » terminée, Martin et Marc-André furent tout simplement acclamés par la foule sous les cris et les sifflements, mais il est à noter que Cédric y a été aussi pour beaucoup puisqu’il est incroyable, il tient vraiment son rythme toujours régulier et ne fait pratiquement jamais d’erreur malgré la vitesse de « The Message » et des autre chansons rapides. Patrick, avec sa basse, y a aussi eu droit même si c’est malheureusement l’instrument auquel on s’attarde le moins d’habitude. Elle est vitale aux chansons et Pat remplit ce mandat avec brio, ce n’est pas pour rien qu’il se trouve à être commandité par MUSIC MAN et par ERNIE BALL, tout comme l’est Martin Desharnais.

À peine le temps d’un petit « Merci » de Sonia et les voilà repartis en force avec « March For Freedom » dont on avait aussi entendu un tout petit extrait audio sur leur site officiel. Une fois de plus la participation de la foule était flagrante, tout le monde avait les mains levées en « \m/ ». La grande particularité de ce spectacle est que la foule ne connaissait pas les chansons présentées excepté les deux extraits et la chanson complète, « Fairytales », disponibles sur leur site, le fait cocasse est que la plupart des fans tentaient tant bien que mal de chanter en même temps que le groupe, de deviner certains bouts de paroles, de refrains pour les chanter ensuite, c’était vraiment drôle à voir dans un sens, mais dans l’autre ça ne vient que prouver à quel point les fans étaient « connectés » au groupe. Une autre chanson qui s’est terminée sous les cris et les sifflements.

Pour la chanson suivante, Sonia nous a lâché un petit « Celle-là vous la connaissez! » juste quand on commençait à entendre le fameux clavier du début de « Fairytales ». C’est la seule fois où plusieurs fans ont été capables de chanter plus que quelques mots, mais encore là, à moins d’être totalement bilingue, il y avait encore certains bouts inconnus ou incompréhensibles dans l’extrait que tout le monde avait entendu, alors pendant le spectacle, les fans tentaient de leur mieux de suivre les paroles. En fait, même moi je me suis mis à bien comprendre la plupart des paroles seulement lorsque j’ai écouté l’album le lendemain en suivant ces dernières dans le petit livret de l’album. La chanson était déjà excellente dans l’extrait, alors imaginez un peu ce qu’elle a été en version « live ». Encore une fois une pluie de cris et sifflements terminèrent la chanson.

Sonia nous racontait maintenant une petite histoire: si un jour nous rencontrions un génie qui nous accorderait trois souhaits, et que ces trois souhaits pourraient en fait nous mener à notre perte et détruire notre vie à jamias. Eh oui, il était maintenant temps pour le groupe de nous servir un autre de leurs gros morceaux, d’une durée d’environ 9 minutes, « Three Wishes » et qui a été une autre pièce maîtresse de ce spectacle (et également de l’album). La grande particularité de la chanson est encore son rythme constant et majoritairement rapide que Cédric garde sans aucun problème, heureusement pour lui que la pièce contient certains segments « mid-tempo ». C’est une autre des pièces qui m’a assez ému (ému dans le sens que je la trouvais grandiose) et Sonia était vraiment plus qu’excellente dans sa façon de véhiculer avec sa voix toute les émotions ressenties par leur fameux personnage qui regrette ses trois souhaits et dont la vie est ruinée à jamais. Il n’y a par contre pas qu’à Sonia et à Cédric sont revenus les honneurs, car le travail au clavier de Frederick Desroches est aussi très important dans les deux dernière pièces que l’on venait d’entendre, alors une grosse partie des applaudissements lui sont aussi revenus.

Une fois de plus, Sonia nous a débuté cette chanson par une petite histoire, celle d’une dame qui a passé sa vie seule, qui a toujours été rejetée par les autres et qui a décidé de vendre son âme pour avoir ne serait-ce qu’un peu de compagnie, c’était donc maintenant au tour de « My Soul ». Cette pièce se trouve à être la vraie « mid-tempo » de l’album et, malgré son très bon rythme, elle tarda un peu à m’accrocher, ce sentiment de malaise est disparu exactement au moment où j’ai entendu le refrain, en effet dans ce fameux refrain nous avons droit à un texte frappant chanté d’une manière extraordinaire par Sonia et par Robyn, aux « back vocals », en fait j’irais même jusqu’à dire que ce refrain n’aurait pas eu autant d’effet sur moi sans la participation de Robyn dans ce dernier. Mais détrompez-vous, il n’y a pas que le refrain qui est bon dans la chanson, c’est simplement un sentiment de malaise que j’ai ressenti comme il m’arrive souvent à la première écoute d’une chanson lente ou « mid-tempo », aujourd’hui je la ré-écoute souvent et je l’aime plus que jamais, comme tout le reste de l’album, puisqu’après avoir lu les paroles au complet j’ai remarqué qu’elles étaients vraiment très sensées et venaient me chercher dans quelques compositions.

La pièce suivante, « Magic Fountain », qui est en fait la dernière sur l’album, est venue réanimer la foule dès ses première 10 secondes. Une fois de plus les cris et les sifflements ont retentis pendant toute sa durée et laissez-moi vous dire que c’est comme si les fans étaient déjà tous conscients que c’était la dernière pièce, certains savaient que c’est la dernière pièce puisque l’album est déjà sorti au Japon et que la liste des chansons était donc disponible. Une fois la chanson terminée, imaginez l’atmosphère de la salle, ça criait vraiment plus que pendant tout le spectacle puisque tout le monde croyait que la fin était proche. Les musiciens se sont levés et ont commencé à quitter tranquillement la scène pendant que René, le gérant, montait à nouveau pour nous parler. À vrai dire, les remerciements pour les sites web, les radios locales et les autres médias qui promouvoient la scène métal au Québec dont je parlais plus haut se sont fait ici et non dans le discours plus tôt, j’ai donc été un peu menteur sur ce côté, désolé. René a fait ces quelques remerciements supplémentaires ainsi que ceux envers quelques personnes qu’il avait oublié, mais le remerciement le plus important qu’il aura fait est envers NOUS les fans, ils nous a remercié du fond du coeur puisque sans nous ils ne seraient pas rendus là, c’est grâce à nos encouragements qu’ils sont plus puissants que jamais. Il a terminé son deuxième discours en nous criant un « VOULEZ-VOUS REVOIR FORGOTTEN TALES!? » pour lequel nous nous sommes tous écriés très fort « OUÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ », il a riposté le classique « J’AI PAS ENTENDU! » et la salle a crié encore plus fort que la première fois pendant que les musiciens revenaient tranquillement à leurs instruments. La particularité de ce moment est que tout les fans ont commencé à crier en choeur « Word Of Truth, Word Of Truth, Word Of Truth » puisque c’est ce qu’ils voulaient entendre, j’ai donc suivi la vague et je me suis mis à crier la même chose. Cédant sous la forte demande, les musiciens commençèrent à jouer les premiers accords de « Word Of Truth », chanson qu’ils n’avaient pas joué depuis plus d’un an alors ce fut assez comique de voir leur visage quand nous avons commencé. Cette fois-ci, comme la pièce est sur le premier album, la plupart des fans du groupe connaissaient déjà les paroles et chantaient sans difficulté, mais il y a un petit fait cocasse que l’on a appris dans la loge après le spectacle, Sonia se serait apparemment trompée dans un couplet de la chanson, heureusement c’est passé inaperçu pour la plupart. Nous avons néanmoins eu droit à une excellent interprétation qui, en plus, a été rallongée à la fin puisque Sonia a rechanté plusieurs fois le refrain, le tout se terminant dans un autre ramassis de cris et de sifflements puisque la foule était amplement satisfaite de la réponse du groupe à leur demande.

Mais attention, le spectacle n’était pas encore terminé puisqu’ils nous ont fait un petit cadeau, ils nous ont joué la pièce « Jeux D’enfants » qui se trouve à être la « bonus track » de la version Japonnaise de l’album dont les paroles sont en Français. Ça s’est avéré être une très bonne surprise puisque la chanson était excellente et en plus on en comprenait parfaitement les paroles même si nous l’entendions pour la toute première fois. Le seul point négatif que j’ai constaté est que j’ai adoré la chanson et que, malheureusement, nous ne l’avons pas sur notre album, plusieurs autres personnes ont surment ressenti la même tristesse que moi. Le groupe était à nouveau acclamé et Sonia prit pour une dernière fois la parole en nous disant « C’est maintenant la dernière chanson, mais on a pensé vous faire plaisir avec « Sanctuary »! », nouvelle que les fans s’empressèrent d’acclamer puisque c’est une autre des pièces maîtresses du groupe sur le premier album. Je vous laisse deviner un peu l’expression de mon visage à ce moment précis puisque « Sanctuary » se trouve à être la toute première pièce de Forgotten Tales que j’ai entendue, celle qui m’a donc fait découvrir le groupe, je l’affectionne tout particulièrement et j’étais vraiment ému encore une fois d’entendre les premières notes débuter. Comme c’était la dernière chanson, le groupe a vraiment mis toute la gomme dans sa performance pour nous donner le meilleur d’eux-même, même s’ils nous l’avaient vraiment déjà donné tout au long de cette magnifique soirée. La très grosse particularité de l’interprétation de cette chanson aura été sa finale, en effet, la version originale de « Sanctuary » se termine dans un « fade-out » tout ce qu’il y a de plus normal, le volume de la chanson descend progressivement jusqu’au silence, mais cette fois-ci, ils ont continué la chanson, Martin a laissé aller sa guitare pendant plusieurs secondes supplémentaires, Frederick a fait la même chose avec son clavier, Patrick avec sa basse et que dire de Cédric qui a terminé la chanson en mitraillant carrément tout les tambours de sa batterie dans un déluge d’instruments des autres musiciens, un genre de grosse finale de la mort comme on en voit souvent dans les gros concerts. Laissez-moi vous dire que la foule était en délire total et a facilement battu son record de cris, de sifflements et de mains levées pendant ce court instant d’émotion intense. La chanson ainsi terminée, c’était la fin du spectacle et les musiciens quittaient leurs instruments pour se regrouper au milieu de la scène et nous faire une salutation digne d’un groupe TRÈS fier de sa performance, on pouvait voir la sueur sur leur front et l’expression de leur fierté pour la tâche accomplie, Cédric venait de vider tout ce qui lui restait d’énergie, il était essouflé et tout en sueur et croyez-moi quand je vous dis que le groupe a eu le droit à une ovation d’au moins cinq minute minimum par la foule.

Une fois que le groupe eut quitté la scène, un troupeau de gens se ruèrent aussitôt vers la fameuse table du début où se vendaient le deuxième album et les T-Shirts, je crois bien que la majeure partie de leurs ventes aura eu lieue à ce moment-là. De mon côté, j’avais mon album depuis mon arrivée dans la salle, je savais déjà que j’allais avoir droit à une méga bombe en achetant cet album. Pendant que les fans se rassemblaient à cet endroit, les responsables de la salle étaient déjà en train de placer les tables où allaient avoir lieues les signatures d’autographes du groupe. Une fois l’installation terminée, Sonia, Cédric, Patrick, Martin et Frederick vinrent s’asseoir, crayon à la main, l’air vidés d’énergie, très relax et étaient déjà en train de se déboucher une bière bien méritée. Ils signèrent des autographes dans les livrets de l’album, sur le CD, sur les affiches que certains fans sont allés chercher du groupe qui étaient accrochées dans la salle et à l’extérieur, sur les bras des fans, sur les bouteilles de bière même, bref sur tout ce qu’il était possible de signer. Par contre ils ne faisaient pas que signer des autographes, ils serraient pratiquement la main de tout le monde et piquaient une jasette avec ceux qui leur posaient des questions. Après plusieurs mains serrées, plusieurs choses signées et plusieurs mots échangés, les techniciens s’affairaient déjà à commencer à démonter l’équipement et la salle se vidait peu à peu des fans. Je suis pratiquement un des derniers à être resté là après, avec Fanny et Alexis Woodbury de PMU puisque nous devions faire une entrevue avec le groupe après le spectacle. Il aura fallu environ 30 minutes avant que je me décide à aller voir René qui nous avaient presque oubliés tellement il était occupé à discuter avec des gens et à démonter la salle, il a donc rassemblé tout les musiciens dans la loge pour que l’entrevue débute enfin, entrevue qui, je dois le dire, a été extrêmement agréable (je sais je me répète) puisqu’ils sont tous aussi sympathiques les uns que les autres. Je vous invite à aller lire cette entrevue audio que j’ai retranscrite en version textuelle ou encore de l’écouter en format RealMedia, et ce même si elle semble longue. Vous y découvrirez plusieurs détails intéressants sur le groupe et sur l’album.

C’est maintenant la fin, c’est en gros le long résumé de ce qu’aura été la soirée de mon tout premier concert à vie, et je dois vous avouer que je suis vraiment heureux d’avoir cassé la glace avec Forgotten Tales puisqu’ils sont l’exemple parfait que même au Québec on peut arriver à accomplir bien des choses simplement si on y croit assez fort.

Pour terminer, je voudrais annoncer à ceux qui voudraient se reprendre en ayant manqué ce sublime spectacle, que le 27 Novembre 2004 prochain, Forgotten Tales seront à nouveau en spectacle avec les groupes Crystal Castle et Twilight Hall (groupe hommage à Blind Guardian), le tout étant organisé par le webzine Capitale Du Métal et se déroulant au Cabaret du Capitole à Québec. Les billets sont au coût de 15$ (ce qui est pratiquement donné pour un spectacle de cette envergure) et sont déjà en vente sur le réseau Billetech ou encore à la boutique Vision Rock à Place Laurier. Voilà donc une chance unique de vous reprendre, et ce peu importe où vous restez, puisque je vous dis que c’est quelque chose à ne vraiment pas manquer. Une chose est sûre, je peux vous jurer que vous allez m’y voir et en première rangée (si possible) à les acclamer.

Le mot de la fin dans tout ça? Be part of the tale!

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Marc Desgagné

Propriétaire MetalUniverse.net | Originaire du Saguenay | Ville actuelle, Québec (Canada)

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